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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Race : Une leçon magistrale du professeur L.Thuram ( à la TV ), par E.Boulogne.

Race : Une leçon magistrale du professeur L.Thuram ( à la TV ), par E.Boulogne.

 

lilian-thuram-ancien-defenseur-equipe-france-5-mars-2009.jpg

 




 

( I ) Supprimer le mot race?

 

http://www.youtube.com/watch?v=jrAiiUMbdW4

 

L'une des dernières lubies, pas tout à fait innocentes, des gens qui nous gouvernent, est la suppression du mot « race » dans la constitution de notre pays, et bientôt de sa langue elle-même. Hier soir ( 21 mai ) « pour me distraire », j'ai cherché sur « la toile »  de quoi nourrir mon appétit de culture ( Kylti ). Et j'ai trouvé cette ébouriffante leçon donnée, non pas ( encore ) au Collège de France, mais à la TV, par le professeur Lilian Thuram, à un aréopage trié sur le volet, avec notamment : un journaliste affolé, trois ou quatre muets du sérail ( la claque peut-être? ), un haut dignitaire de la pensée du tout-monde, M. Patrick Chamoiseau, un bouc émissaire, madame Elizabeth Lévy, et...le professeur Lilian, que l'on ne présente plus.

Lilian tenait le caquet. Pour lui, le projet hollandiste ne supporte aucune critique, aucune contradiction, il est tout bon.

Elizabeth Lévy commit l'imprudence de tomber dans le piège, ce pour quoi on l'avait invité.

Oooh! Ce qu'elle dit tint la route, la question n'est pas là. Mais la machine à broyer la pensée, et le bon sens est en route. Elle dispose de tous les moyens étatiques pour s'imposer, et tant pis pour le bon sens, et la vérité.

Je voudrais en parler en deux temps.

Première partie quelques humbles remarques sur l'émission elle-même, ses principaux acteurs, leurs gestes, paroles, tics, tellement révélateurs. Et je voudrais assortir ces quelques ( imprudentes ) remarques, de quelques documents, que je trouve intéressants.

J'ai déjà évoqué l'imprudence d'Elizabeth Lévy. Je voudrais signaler aussi son courage ( outre la pertinence de maints de ses propos ). Je n'en dirai pas plus.

Le spectacle était du côté de la lumière, je veux dire du professeur Lilian.

Il a bien des qualités ce garçon, beaucoup, beaucoup menm!

Mais pas celle de l'humilité.

Voyez par exemple son image.


Le-prof-Thuram-.JPG

 

J'ai le souvenir d'avoir lu, il y a bien des années, un petit traité de psychologie sur les gestes, par Françoise Kostolany. ( éditions CEPL ).


Les-gestes-.jpg

 

On peut y lire, à la page 88, ces remarques qui ont fait irruption dans ma mémoire au spectacle du professeur « Es TV » ( voir la photographie ci-contre ).

Gestes-de-la-main-.jpg

 

Il y a eu d'autres moments où Lilian s'est lâché comme on dit, contre la pauvre Lisbeth. Son rire, ses dénégations manuelles, n'étaient pas très tolérantes. Se sentant, un moment, sur le point d'être coincé, il lâcha même, de ses lèvres pincées, un PFFF, qui pouvait évoquer le jeune matou, en difficulté. Pour un peu il me serait, d'un coup, devenu plus sympa.... Lilian, le prof.

Il n'était d'ailleurs pas seul. Sur le plateau, se trouvait aussi l'immense ( comme aurait dit le Chirac de la fin, celui de la gâtitude ) Patrick Chamoiseau.

J'observais l'humble Martiniquais, je voyais monter en lui, à mesure que s'échauffait la polémique, quelque chose d'aigre, dont j'hésitais à déterminer s'il s'agissait de connivence avec le Guadeloupéen, ou de colère de voir ce joueur de ba-balle, occuper la vedette alors que LUI tout de même était là ( làlàlàlà !! ).

Il finit par intervenir, mais comme souvent quand parlent les très grands zintellectuels, on ne comprit pas grand chose, ( et cette fois ce fut Lilian que gagna le chagrin ). Mais on comprit tout de même que c'était Lisbeth qui était visée par les expressions dédaigneuses «  ce genre de personne », ou «  vous dites des conneries madame ! ».

Mais le meilleur, ou le pire, restait à venir.

Voulant montrer son savoir M. Thuram évoqua, pour prouver que le mot « race » n'avait servi qu'à établir une hiérarchie raciste entre gens de couleurs au profit des blancs, l'enseignement encore tout récent, selon lui, dans des classes du cycle primaire, et par un manuel qui faisait, dit-il, encore autorité en ...1977, Le Tour de la France par deux enfants, de G.Bruno.


Le-tour-de-la-France-par-deux-enfants.-.jpg

 

Elizabeth Lévy, soit qu'elle ait été trop énervée, soit qu'elle l'ait ignorée n'eut pas la réponse qui s'imposait à M. le professeur, à savoir que cet ouvrage fut publié par les éditions Belin en 1877, pour servir à l’origine à l'apprentissage de la lecture du cours moyen des écoles de la IIIe République. Son succès est tel qu’il atteint un tirage de 7,4 millions d'exemplaires en 1914 et sera utilisé jusque dans les années 1950) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Tour_de_la_France_par_deux_enfants

On ne trouve d'ailleurs dans cet ouvrage ( que j'ai lu dans sa dernière édition de 1976, nullement destinée aux écoles, mais comme un témoin d'une époque, et pour les lecteurs désireux d'approfondir leur culture générale ) aucun tableau comparatif et hiérarchisant des races humaines.

Ce genre de tableau existait pourtant.

Qu'on en juge par ce passage d'un livre de classe La Géographie du Brevet, par Kaeppelin et Teissier, publié en 1931, et qui servit à ma mère, vers 1934 ou 35.

La-geographie-du-brevet--.jpg

 

 




 

Les-races-humaines-en-1931-.jpg

 

 




Cette page porte évidemment la marque et le ton de son époque. Mais on 'y trouve nul mépris pour les races autres que la blanche.

A cette époque, il est évident pour tout le monde, y compris les « jaunes »  et « les noirs », que sur les plans scientifiques et techniques l'Europe, et l'Amérique du nord sont en avance sur les autres.

Et le deuxième paragraphe était exact ( « La race noire, surtout africaine, la plus arriérée, etc... »).

Nulle affirmation d'une supériorité génétique d'une race sur un autre dans ces propos d'époque, sauf pour ceux qui voudraient refiler leurs complexes actuels à des gens par trop portés à la fameuse repentance qui fait tant de ravages.

Oh! quel dommage, tout de même qu'un si bon garçon, incontestablement doué pour la parlotte, ne soit pas mieux conseillé.

Si M. Thuram était mieux conseillé, on lui eut enseigné qu'il n'y a pas que Cheik Anta Diop, à lire. On lui eut parlé de La Bruyère ( je n'ose dire qu'il s'agit d'une « étoile blanche », parce que...désormais les races n'existent plus! ), spécialement de cet aphorisme qui lui eut été tellement utile « La modestie est au mérite ce que les ombres sont aux figures dans un tableau : elle lui donne de la force et du relief ».

 

Le Scrutateur.

 




( II ) Sur le même sujet, mais de façon moins polémique, plus argumentée, un extrait de mon article à propos du livre de Victorin Lurel : Lettre ouverte à nos compatriotes de l'hexagone.

 

http://www.lescrutateur.com/article-politique-quelques-remarques-a-propos-de-la-lettre-ouverte-de-victorin-lurel-aux-fran-ais-de-l-hex-105125689.html

 

« Halas, Halas, hélas! dit Grandgousier,  ( … ) Ho, ho, ho, ho, ho, mon Dieu, mon Sauveur, aide-moi, inspire-moi, et me conseiller ce que je ferai! »

Rabelais, in Gargantua, Chapitre XXVIII).

 

Hélas, hélas, hélas! M. Lurel, dont je ne dissimule pas la sympathie qu'il m'inspire, en tant qu'individu, avec les qualités qui sont les nôtres aux Antilles quand nos esprits ne sont pas « captivés » au sens strict, par quelque mauvais loas( ou Lwas. Entités surnaturelles du vaudou haïtien qui renvoient à des forces naturelles comme la foudre, la mer, la maladie, qu'ils déchainent à volonté )dont je me voudrais, autant qu'il est possible moins le bokôhoungan« l'interprète » que l'exorciste, M. Lurel, donc, est aussi un politicien, c'est-à-dire quelqu'un qui aspire au pouvoir, et qui, en conséquence, pense aux moyens de s'asservir le maximum d'électeurs, mal armés contre les coups de la subversion du politiquement correct.

Force est reconnaître, qu'y croyant, ou pas, il puise largement dans le carquois bien fourni en traits empoisonnés de la gauche « démocratique et républicaine » ( sic ) dont il est un membre actif et apparemment sincère.

 

A) Le racisme.

 

Ainsi «  nosthromme » parle abondamment du racisme dont il est un contempteur, et moi aussi, mais dans un sens différent du sien ( voir dans les archives du Scrutateur les articles nombreux que nous avons consacrés à cette question sensible ).

Nosthromme va jusqu'à suggérer aux dirigeants nationaux du PS, et à François Hollande, de modifier l'Article premier de la Constitution de le V ème République qui affirme pourtant avec les meilleures intentions du monde l'égalité de tous sans distinction de race.

Mais il s'agit pour Victorin Lurel d'une erreur sémantique qui repose sur une conception scientifique dépassée du problème.

Et d'évoquer le généticien Jacques Ruffié, qui, en 1972, avait déclaré que « chez les hommes, les races n'existent pas ». ( voir les pages 36 et suivantes ).

A quoi l'on peut objecter que pour être un bon généticien on n'en n'est pas moins homme, avec des passions politiques, et notamment des idéologies d'extrême gauche.

Ainsi, en fut-il pour Alfred Kastler, ce physicien Français, qui obtint en 1966 le prix Nobel de physique, avec le prestige et l'aura qui accompagne généralement cette récompense.

Grand physicien M. Kastler n'en répondit pas moins avec empressement à l'invitation qui lui fut faite de se rendre à la Mutualité, à Paris, pour y prononcer un discours pour la paix au Viet-Nam, c'est-à-dire, en réalité, pour les communistes du Nord Viet-Nam qui s'apprêtait à soumettre le sud du pays à la dictature sanguinaire du communisme.

Quand le malheur fut réalisé, et évident, même pour un Jean-Paul Sartre, Kastler se frappa la poitrine : « je n'avais pas voulu cela ».

Mais le mal, irrémédiable était fait. Car l'on peut-être un savant éminent, et un puceau en matière politique.

Si monsieur Ruffié avait été moins idéologue, et meilleur connaisseur de la logique classique il eut sans doute reconnu qu'il y a un Genre, le genre animal, dont l'homme, le chien, la souris, etc sont des espèces( et certes, il n'y a pas de procréation possible entre ces espèces animales ).

Ensuite qu'il y a des « différences spécifiques »: l'homme est raisonnable, le chien est un être sensible.

Et puis il y a « le propre », une notion qui s'attribue au sujet au titre de qualité essentielle : « Rire est le propre de l'homme » disait Rabelais. Et jusqu'à nouvel ordre, le ricanement apparent de certains singes n'a rien de commun avec le rire humain et la distance à soi et au monde, qu'il dénote, engendrant l'ironie et l'humour ces qualités si précieuses.

Enfin il y a « l'accident »cette notion universelle qui s'attribue à un sujet mais de façon contingente, et qui fait de tel ou tel, un musicien, un laboureur, un voleur, ou un politicien.

Mais M. Ruffié et monsieur Lurel font comme tout homme de gauche « qui se respecte » ( expression consacrée ): ils substituent les mots aux choses, et croient les problèmes réglés, après avoir manipulé les mots.

Quand on aurait supprimé le mot race de la Constitution, Pierre, Rachid et Mamadou, continueront à voir des noirs, des blancs et des jaunes.

Quand un criminel sera recherché avec de très fortes présomption de culpabilité, il faudra bien dans sa fiche de signalement préciser son teint, la texture de ses cheveux, etc, sous peine d'inefficacité totale. « Humaniste » peut-être, mais inefficace et stupide.

Les exemples analogues surabondent et montrent à l'évidence comment l'idéologie peut encalminer les meilleures intelligences.

Une telle mesure, pourtant aurait au moins un aspect plaisant : rendre logiquement inutile, faute d'objet, le maintien d'associations telles que SOS-racisme, la Licra, ou le Mrap, et la suppression des grasses subventions qui leur permettent d'exister, aux frais du contribuable, aux dépens d'une dette publique qui s'agrandit, et, dit-on, sans que l'on puisse dire avec certitude que les fonds attribués servent vraiment à ce pour quoi on les avait accordé.

 

E.Boulogne. 

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