Le texte du jour :
La nature de l'ISLAM.
Un dossier pour comprendre l'Islam.
( Ce dossier sur l'Islam n'a pas la prétention d'être complet sur un sujet aussi vaste et complexe. Il prétend seulement apporter une information qui s'est efforcée d'être honnête, et documentée, sur cette religion en pleine ébullition actuellement, et dont la nature interroge, et inquiète, à tort ou à raison, nombre de nos contemporains. Il s'ajoute à d'autres textes, de nature plus polémique, déjà publiés par le Scrutateur, et classé dans une des "catégories" de notre blog, intitulée Islam. Nos lecteurs peuvent s'y référer quand ils le veulent.
Le dossier de ce jour, demandera une certaine attention. Il pourra être lu en une, ou plusieurs fois. Ceux d'entre vous qu'il aura intéressé, peuvent le ranger parmi leurs favoris pour y revenir plus facilement. D'autre part je rappelle que figure parmi les LIENS du blog, le site de M. Etienne Péléant, spécialiste de l'Islam, qui fournit une documentation très utile, constamment renouvelée sour le titre La petite feuille verte : http://petitefeuilleverte.over-blog.com/
Le Scrutateur ).
De la religion ( en général ) :
La religion est aussi ancienne que l'humanité. Cela signifie que, à tort ou à raison, les hommes ont cru qu'il y avait au-dessus de ce monde matériel, et des conditions ordinaires de la vie en société, quelque chose de mystérieux et de transcendant, qu'ils ont pris en compte dans la vie quotidienne, qu'ils ont considéré comme sacré, une force, qu'ils ont pensé pouvoir apprivoiser, et utiliser à leur profit. La magie, est étroitement liée aux formes primitives du religieux qui s'est d'abord concrétisé dans le polythéisme, lequel n'a pas disparu jusqu'à nos jours.
Les monothéismes ( croyances en un Dieu unique et créateur : Judaïsme, Christianisme, Islam ) ne sont apparus que tardivement, entre le troisième et le second millénaire avant Jésus-Christ, et le sixième ( après JC ) en ce qui concerne l'Islam. ( Chez les Egyptiens, une tentative très brêve de monothéisme, a été tentée par le pharaon Aménophis IV ou Akhenaton. Elle fut vite anéantie par la religion traditionnelle des anciens Egyptiens voués au culte d'Amon ).
Mon intention n'est pas aujourd'hui de traiter de cette énorme question de la religion ( et du religieux ) en général, ni de tenter une hiérarchie entre les diverses religions.
Mais, en admettant que le religieux (thèse matérialiste dont l'un des tenants les plus cohérents est Karl Marx ) ne soit qu'une illusion, force est de constater que les religions n'ont pas disparu sous la critique de leurs détracteurs et critiques, et aussi qu'elles ne semblent pas être sur le point d'être "éradiquées".
Etymologiquement le mot "religion" vient de deux verbes latins "religere" et "religare".
L'un souligne la prétention ( valable ou non ) de relier l'homme au transcendant, à ce qui le dépasse. ( dimension verticale ). L'autre, met en évidence une autre fonction des religions, celle de relier les hommes entre eux ( dimension horizontale ). Effectivement, les croyants se rassemblent autour de croyances et selon des rites. ( Le mot Eglise, par exemple, chez les catholiques, dérive du grec Ekklesia : assemblée. L'Eglise est l'assemblée des fidèles ).
Même si l'on n'est pas, ou ne croit pas être "croyant", cet aspect des religions est généralement considéré avec intérêt ( voire parfois avec crainte ) par ceux qui réfléchissent sur le devenir des sociétés humaines.
Le culte a une fonction sociale, par exemple pour le philosophe agnostique Emile Chartier ( plus connu sous son pseudonyme d'Alain ) qui en parle ainsi :
DU CULTE
« je suis bien éloigné de croire que le culte ait pour objet ou pour effet d'exalter la puissance mystique de l'esprit. Tout au contraire les règles du culte apaisent toutes les passions et toutes les émotions en disciplinant les mouvements. L'attitude de la prière est justement celle qui permet le moins les mouvements vifs, et qui délivre le mieux les poumons, et, par ce moyen, le cœur. La formule de la prière est propre aussi à empêcher les écarts de pensée en portant l'attention sur la lettre même; et je ne m'étonne point que l'église redoute tant les changements les plus simples ; une longue expérience a fait voir, comme il est évident par les causes, que la paix de l'âme suppose que l'on prie des lèvres et sans hésiter, ce qui exige qu'il n'y ait point deux manières de dire; et la coutume du chapelet, qui occupe en même temps les mains, est sans doute ce que la médecine mentale a trouvé de mieux contre les soucis et les peines, et contre ce manège de l'imagination qui tourne autour. Dans les moments difficiles, et lorsqu'il faut attendre, le mieux est de ne pas penser, et le culte y conduit adroitement sans aucun de ces conseils qui irritent ou mettent en défiance. Tout est réglé de façon qu'en même temps qu'on offre ses peines à Dieu pour lui demander conseil ou assistance. on cesse justement de penser à ses peines; en sorte qu'il n'est point de prière, faite selon les rites, qui n'apporte aussitôt un soulagement » . (….). ( Alain : Eléments de philosophie ).
Même si la religion se limitait à ce qu'en pense Alain, on voit l'importance du culte pour la stabilité sociale, et l'équilibre individuel de ceux qui, selon notre cher philosophe, qui n'ont pas sa chance de pouvoir penser toutes choses par soi-même "et selon les causes"! ( je dis cela avec un petit sourire, car j'aime bien Alain, malgré ce qu'il faut appeler les limites d'un grand esprit.
C'est pour cela que j'estime même les religions qui n'ont pas mon agrément de catholique, et que je les préfère à la religion du néant, le nihilisme, qui régit actuellement des fragments entiers et considérables de nos sociétés occidentales, dont finalement M. Dominique Strauss-Kahn n'est pas un mauvais exemple, et qui fragilise nos sociétés contre la montée de tous les extrémismes, religieux ou non, dont l'Islamisme.
J'ai dit islamisme. Faut-il distinguer l'islamisme de l'Islam? Certains l'espèrent. Cette espérance se justifie-t-elle?
Pour répondre, il faut d'abord tenter de connaître le sujet, et l'avoir étudié.
C'est dans cette perspective que je me suis placé pour faire cet exposé sur l'Islam à un petit groupe d'amis qui l'avaient souhaité.
J'en publie les notes, et le plan qui ont servi de support à ma causerie. Je ne leur ai pas donné ( pour l'instant ) de forme littéraire , car cela m'aurait pris trop de temps, alors que j'ai, en cours, d'autres travaux.
Peut-être certains d'entre vous préférenont-ils, d'ailleurs, cette forme un peu scolaire et didactique.
Peut-être faut-il y consacrer un peu de temps et y revenir ( conserver l'article parmi vos favoris ) , car nous entrons dans une époque difficile où, si l'on ne s'arme pas intellectuellement, et spirituellement, nous risquons d'être absorbés par des forces redoutables pour notre civilsation, et pour la liberté.
E.Boulogne.
Quelques éléments pour comprendre l'Islam.
Islam : forme verbale de "aslama" se soumettre.
Musulman : celui qui se soumet à Dieu.
Muslim = Croyant.
( I ) Histoire :
A) Mahomet . (570-632.
Nait à la Mecque (Mohamed ) Pauvre, et orphelin très tôt. Elevé par un oncle.
Jeune homme il partage la vie de caravanes commerciales et aux combats de sa tribu ( Quoreych ). ( les religions des tribus sont alors des religions païennes ).
Puis il gère la fortune d'une riche veuve, Kharija, et la
demande en mariage ( 15 ans de + que lui ). Il a alors 25 ans.
Au cours de ses voyages il cotoie communautés juives et chrétiennes. Admire l'érémitisme. ( le mode de vie des ermites ).
Entre ses 25 et 40 ans : crise religieuse. Se retire pour méditer et prier ds une grotte, près de la Mecque.
Se sent appelé à ramener son peuple à un Dieu unique ( la religion d'Abraham )
Premier temps : prêche contre le polythéisme et l'idolâtrie de ses compatriotes.
Tout pour le Dieu unique.
Mahomet présente la Mecque ( centre commercial ) comme le centre monothéiste le + antique du monde ( 2000 ans avant JC Abraham y aurait préché et son fils Ismaël, père de tous les arabes.
A la Mecque se dresse la Ka'Ba (la pierre noire ) emmenée par des anges, 1er temple en l'honneur de l'Eternel.
A l'époque de Mahomet + de 300 idoles y sont révérées.
Mahomet va dès lors se présenter comme celui qui apporte le livre définitif que Dieu par l'intermédiaire de l'Archange Gabriel lui aurait révélé : Le CORAN.
De 40 à 63 ans Mahomet prèche.
Il rencontre à la Mecque une très vive résistance, et rompt avec sa tribu. Il fuit vers une Oasis ( Médine ).
C'est l'Hégire( 622 ).
Il meurt en 632 après avoir fédéré les peuples arabes ennemis, désormais unis non par la loi du sang, mais par la Foi au Dieu unique d'Abraham.
( B ) Après Mahomet ).
L'Islam va connaître 2 grandes expansions !
A la fin du VII ème siècle, les cavaliers d'Allah portent l'Islam jusqu'à l'Indus et jusqu'à Tours et Poitiers. ( cf.Charles Martel ).
( Mais sera-t-il possible bientôt de rappeler le coup d'arrêt donné par Charles Martel à l'expansion musulmane à Poitier? http://fr.novopress.info/110609/tareq-oubrou-il-faut-que-lhistoire-de-la-france-soit-reecrite-a-la-lumiere-de-la-presence-musulmane/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+novopressfrance+%28%3A%3A+Novopress.info+|+Agence+de+presse+ind%C3%A9pendante%29
*Au XV ème siècle Les Turcs s'emparent des Balkans, et vont jusqu'aux portes de Vienne. ( Café à la Turque ).
Puis l'Islam connait une période d'engourdissement.
Au XX ème siècle, après 1950, retour de l'effervescence.
Noter l'importance de la guerre Sainte. La petite ( la conquête guerrière, et de la grande ( la conquête intérieure de soi. ).
La civilisation musulmane est une réalité ( poètes, philosophes, théologie, architecture souvent riche).
Le Coran : ( édition GF, traduction de Kasimirski ).
Coran = Lecture.
Le Coran est la parole textuelle Dieu ( par l'archange Gabriel ).
Tout croyant doit savoir l'arabe, langue de la révélation.
Coran = 114 chapitres ou sourates, disposées en fonction de leur longueur, et non chronologiquement.
Pour un musulman le Coran est tout : manuel de prière, code de droit, guide détaillé de la vie de tous les jours.
Contenu doctrinal :
a) Allah est un, il est Grand. "Il est le seul, n'a pas engendré, ni ne l'a été. N'est égla à lui, personne" (sourate : 112 . A la fin.).
Cette conception s'oppose au polythéisme et assimilera la Trinité chrétienne au polythéisme.
b) Mahomet est l'envoyé d'Allah. D'autres prophçres st reconnus, quoique transformés parfois : Abraham, Moïse, Jésus. Mais Mahomet est l'accompli, et le dernier. Il est le sceau des prophètes.
L'autre monde : Le musulman croit aux créatures invisibles, anges démons, diable, etc. Il croit en l'immortalité de l'âme, au jugement de Dieu, à la résurrection de la chair. Le Paradis est une oasis de fraîcheur. L'enfer est le contraire.
Les cinq piliers, ou obligations fondamentales.
a) La profession de foi : tenu de témoigner qu'il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah, et que Mahomet est son envoyé.
b) La prière : Cinq fois par jour.
Tourné vers la mecque. ( le Muezzin annonce l'heure ). Pour être valide, la prière doit être dite par des personnes pures. La pureté légale : petites ablutions – lavage des mains bras, têtes, et pieds- ou grandes ablutions : tout le corps.
Le Ramadan. ( 9 ème mois du calendrier musulman, pendant lequel Mahomet aurait reçu la révélation )Jeûne de l'aurore au coucher du soleil. La nuit suspend ce jeûne. Privations matérielles doivent s'accompagner d'efforts pour développer l'esprit de concorde, le pardon des offenses, la récitation du Coran, l'aumône, etc.
L'impôt religieux. Son fruit est conscré aux nécessités sociales de la communauté.
e) Le pélérinage à la Mecque : Obligatoire au moins une fois dans la vie.
La guerre Sainte.
Devoir pour les musulmans, pour la gloire et le triomphe d'Allah. Par tous les moyens, y compris la guerre.
Les Juifs et les chrétiens sont tolérés, et protégés ( dhimis ) A condition qu'ils reconnaisent leur condition humilés et qu'ils payent une taxe individuelle.
( II ) Islam et Christianisme .
( 1 ) Ressemblances.
a) La foi en Dieu.
Au dessus de nos "mois", de notre subjectivité, il y a l'affirmation de Dieu, source d'une transcendance. Musulmans et chrétiens sont appelés à ne pas céder à n'importe quelle mode, ou système législatif ( s'il est contraire à la loi divine ). C'est quelque chose d'important. Contre le faux respect humain.
b) La croyance en une révélation. ( aussi le judaïsme ).
Appel à l'effort moral et spirituel.
( 2 ) Dissemblances :
a) Allah et Dieu.
Allah est Grand, Puissant, Absolu, inaccessible. Vis à vis des croyants il est plutôt condescendant.
Mectoub : c'est écrit. Ceci entraîne à la passivité et à la résignation.
Dieu ( Jésus ) s'est incarné ( scandale pour les musulmans ). Il est amour, et renvoie en son essence à autre que lui-même.
Il nous appelle à vouloir et à faire notre salut ( avec son aide, la grâce).
Dieu en lui même est Un et pluriel ( la Trinité ) pour les chrétiens qui sont vus en polythéistes par les musulmans.
B) Mahomet et Jésus. .
Mahomet n'est qu'un prophète, le + grand et le dernier.
Jésus qui s'est fait homme, est pourtant Dieu ( fils de...).
Mahomet ignore l'avenir. Pas Jésus.
B) Coran et Bible .
Coran date du début du VII siècle. Parole textuelle de Dieu.
Il est complété par la Sunna ( actes de Mahomet ) et les hadiths ( recueil de traditions ).
L'ensemble est définitif et régit l'ensemble de la vie sociale, et les actions particulières.
C ) Umma et Eglise :
L'Umma est la communauté des croyants. Elle les maintient dans l'unité.
Conception très contraignante de la vie collective. L'individu y tient peu de place. Il y est poussé au conformisme et à la passivité.
Surtout spirituel et temporel s'y confondent. La Umma peut recourir à la force pour s'étendre.
L'Eglise, même si elle a, en tant que communauté humaine, eu tendance à certaines époques, à la volonté d'expansion par la force, est communauté ouverte.
Distinction entre Dieu et César.
L'amour de Dieu passe par l'amour du prochain.
Et le fidèle peut gagner son salut en se rebellant contre les abus de l'Eglise militante. ( Jeanne d'Arc à l'évêque cauchon : " c'est par toi que je meurs".
Termes importants :
OUMMA:
En français "communauté" musulmane = Nation, pour les arabophones, et certains Etats islamiques.
Le mot dérive d'une racine sémitique OUM = source, matrice, parenté, principe.
Oumma ds le Coran s'applique, stricto sensu, aux "peuples" concernés par le plan divin du salut. ( les peuples du Livre : Juifs, chrétiens, musulmans ).
Vers le milieu du XIXème siècle l'acception traditionnelle s'effrite, et se se particularise. Alors le concept de Nation arabe s'écarte de l'acception religieuse, et s'oriente sur la délimitation territoriale, et la communauté linguistique.
De nos jours Oumma ne signifie plus seulement Nation, mais les résonances religieuses redeviennent prégnantes, et les Etats nations arabes font de l'Islam une religion d'Etat.
Un texte ( de mars 2012 de Malika Sorel ) est suggestif sur ce point: « Un nombre non négligeable de Français d’origine maghrébine se sentiront d’emblée plus proches de n’importe quel autre personne d’origine arabe se trouvant à l’autre bout du monde, que du Français d’origine européenne qui vit pourtant à côté de chez eux ; cela pour la simple raison qu’ils partagent un immense héritage commun. La notion de Nation arabe a un sens. Se sentir y appartenir recouvre une réalité à part entière, tout aussi respectable que celle d’appartenir à toute autre nation. C’est la raison pour laquelle les conflits qui impliquent les peuples arabes sont vécus avec autant d’intensité et d’émotion dans les banlieues françaises. »[...]
Et Malika Sorel de conclure : « Il faut impérativement, et de toute urgence, limiter de manière drastique l’immigration. »
SUNNA :
La Sunna désigne la "coutume" de Mahomet, l'ensemble de ses comportements, et commentaires du Coran, soigneusement enregistrés, et qui vient éclairer le Coran. On les appelle des Hadiths. Ils constituent le modèle incomparable, à suivre pour tous les croyants.
Exemple In Coran ( 5, 42 ) il faut couper le poignet des voleurs. La Sunna précise : "excepté pour les voleurs de moutons et de dates".
La Sunna est la pratique par excellence des Sunnites ( les musulmans orthodoxes ).
HADITH :
Le mot, dérivé de "hdth" désigne ce qui est nouveau par rapport à l'ancien.
Et pour ce qui nous intéresse, ce que fit du Coran, dans sa pratique, le prophète Mahomet, et qui va prendre en Islam, force de loi.
Tout ce que faisait et disait Mahomet était consigné et a pris force de loi.
On y apprend comment il accomplissait ses dévotions, ses ablutions, comment il se comportait envers ses épouses et ses compagnons, ses menus préférés, ses vêtements, son comportement en société y compris les aspects les plus intimes et les plus triviaux. ( cf le Petit livre de l'ayatollah Khomeini. Voir plus bas ).
L'ensemble constitue une véritable bibliothèque.
CHARIA :
Ce mot désigne l'immense corpus législatif de l'Islam : l'ensemble des règles, dispositions, interdits, et sanctions élaborés et prévus à la lumière du texte sacré, des hadiths du prophète.
Certains pays musulmans ont érigé la charia comme normes juridique exclusive. Principalement les pétro-monarchies de la péninsule arabique, mais aussi le Soudan, la Mauritanie, Le Pakistan. En tunisie, en Irak, en Lybie, où la Charia s'était relâchée, elle revient en force après les "printemps" ' sic ) de l'année 2011 !
Comme le disait récemment un Iman de la région de Lille en France "si nous devenons majoritaires en France, la Charia y deviendra, évidemment la norme. Mais....faut pas avoir peur!". ( sic ).
( III ) Confusion du religieux, du droit et de la politique.
Il est évident, qu'une religion, évoluée ou non, exerce nécessairement une influence sur les affaires de la Cité, c'est à dire sur la politique ( du grec Polis : Cité ). Peut-on imaginer que l'Eglise catholique, par exemple, ait pu rester silencieuse devant les deux monstrueux et criminels totalitarismes du XXème siècle : le nazisme et le communisme? Et de fait l'Eglise les condamna l'un et l'autre en 1937, dans deux encycliques célèbres.
Mais l'Eglise catholique au cours de son histoire, surtout après l'avènement de Constantin, l'empereur Romain, jusqu'à une date tardive, eut quelques tentations de jouer un rôle politique effectif, qui n'alla pas toutefois jusqu'à la justification théologique de la théocratie, trop contraire à l'Evangile. "Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu" : Fondement chrétien de la vraie laïcité. http://www.bible-service.net/site/654.html
Ce que ses adversaires reprochent à bon droit, me semble-t-il, à l'Islam c'est la confusion des genres, c'est la confusion du religieux et du politique, c'est la théocratie, et ses risques de dérive totalitaire.
Toute son histoire semble aller dans le sens de mon affirmation.
Et je propose pour y réfléchir, cet assez long passage du livre de Laurent Lagartempe : Le Coran contre la République. L'auteur veut montrer par des exemple concrets l'incompatibilité de la conception musulmane du pouvoir, avec la laïcité.
Voici: « Les versets du Coran pouvant donner lieu à critique pour incompatibilité avec les lois de la République sont nombreux.De façon non exhaustive, le présent ouvrage en cite plus de quatre cents qui sont manifestement des écrits ayant le caractère de « provocations à crimes et délits contre les personnes ». Ce sont en premier lieu des versets énonciateurs de droit civil, concernant surtout le statut de la femme et le régime de transmission des biens par héritage, dont on sait qu'ils sont en discordance complète avec le code civil français. D'autres versets instituent un droit pénal radicalement incompatible avec les dispositions du code pénal français, à cause notamment du recours à des châtiments corporels allant jusqu'à la mutilation. Qui plus est, certains versets que l'on peut difficilement considérer comme faisant partie d'un quelconque droit pénal, instituent un régime de châtiments par vengeance personnelle et application du talion, reprise de coutumes barbares depuis longtemps disparues et n'ayant eu cours que dans les sociétés les plus archaïques. Il faut bien voir, à propos de ces éléments de droit civil et pénal, que l'énoncé qui en est fait dans le Coran est extrêmement précis, ne laissant à la limite aucune place à une quelconque interprétation, ce qui obère a priori toute tentative tendant à rendre le droit coranique compatible avec les lois de la République. La notion de «provocation écrite à crimes et délits contre les personnes » est de plus en plus présente dans le droit pénal français. Ce mot de « provocation » employé dans divers sens en usage courant, répond précisément en matière de droit à la définition suivante : « action d'inciter quelqu'un à une action violente, répréhensible ». Or les versets du Coran qui, à des degrés divers préconisent, incitent, commandent aux « croyants » des actions violentes ou répréhensibles au regard de nos lois, se comptent par milliers.
Au départ la notion de provocation existait en droit pénal à propos d'actes de désobéissance civique, d'espionnage ou de trahison ; plus récemment elle a concerné les incitations à d'autres infractions, ainsi que les actes tendant à encourager le suicide.
Dernièrement, vient de paraître un texte traitant de « La provocation non publique à la discrimination, à la haine ou à la violence » (Décr. n° 2005 - 284 du 25 mars 2005 art. 3). Étant donné le principe sacro-saint de « liberté d'opinion et d'expression » les écrits bénéficient évidemment d'une large protection, faisant l'objet de nombreuses dispositions dans la loi du 29 juillet 1881. Cependant cette liberté d'expression, comme la liberté de religion, s'assortit de notables restrictions, basées sur des exigences de protection de l'ordre public et de respect de la morale citoyenne. Peut-on considérer que la diffusion d'un texte faisant l'objet d'un enseignement de base dans les mosquées et autres instances d'instruction religieuse musulmane, satisfasse à ces exigences dès lors qu'il contient des éléments contraires aux lois de la République ? Dans quelle mesure les notions « d'intention » et de « complicité » ne peuvent-elles pas, elles aussi, être invoquées à l'encontre de tout ce qui émane de provocations à la haine, à la discrimination et à la violence, de ce qui est écrit dans le Coran ? La restriction à la liberté de religion admet désormais des clauses morales, en France - comme ailleurs dans le monde. Or la moralité d'inspiration coranique est si différente de la moralité européenne, qu'il faut nécessairement s'interroger sur l'opportunité de laisser se développer en Europe cette insolite moralité coranique. Qui peut nier que le Coran ne soit le facteur déterminant de la moralité musulmane ? C'est donc la remise en question de certains aspects du Coran qui est le nécessaire préalable à toute idée de conciliation des mœurs des communautés musulmanes de France avec les valeurs de la République.
Le domaine de la morale rejoint celui des valeurs, mot qui en l'occurrence se définit comme «principe idéal auquel se réfèrent communément les membres d'une collectivité pour fonder leur jugement et diriger leur conduite. » La notion de valeur se distingue de la notion de norme, plus pratique qu'idéale, désignant les règles concrètes de comportements individuels ou sociaux, adaptables aux situations particulières et aux circonstances historiques. En règle générale, dans la vie des sociétés, les valeurs inspirent les normes, la morale inspire le droit. Le niveau des valeurs est celui des principes généraux relativement pérennes, et le niveau des normes est celui des applications juridiques susceptibles d'adaptations et d'évolutions. Dans le cas du Coran, plus normatif qu'inspirateur de normes, il y a souvent confusion entre le niveau des normes et celui des valeurs. La tournure très concrète des énoncés fait que, à la limite, tout y est norme, et la sacralité du texte fait que ces normes, aussi pérennes que des valeurs, échappent à toute possibilité d'adaptation au temps et aux circonstances. La sacralité du texte fait d'ailleurs elle-même l'objet d'une norme sacrée qui est d'identifier le refus ou même la contestation des normes coraniques, à un péché grave, passible de cruels sévices, en ce bas monde aussi bien que dans l'autre. C'est dire que les trois cents versets officiellement réputés être des normes juridiques, comme d'ailleurs beaucoup d'autres, ont véritablement force de dogmes intouchables et inadaptables, sauf à devoir renier le Coran. Nombre de ces versets sont d'ailleurs si concrets et précis, que l'on ne voit pas comment on pourrait arriver à leur faire dire autre chose que ce qu'ils disent aussi clairement. Bien entendu le droit musulman a donné lieu, au fil du temps, à de considérables développements caractérisés, selon les écoles d'interprétation, par une plus ou moins grande ouverture d'esprit. Mais le sunnisme, école la plus rigoriste, a toujours fini par prévaloir, et domine encore aujourd'hui la pensée musulmane à raison d'environ 80% des influences. La sunna, seconde source du droit musulman, est réputée ne contenir que des éléments d'une tradition orale considérée comme émanant de la même source prophétique que le Coran et qui, par conséquent, ne peut qu'être en parfaite cohérence avec lui ; ce qu'expriment, entre autre, les docteurs sunnites contemporains lorsqu'ils proclament : « le Coran est notre constitution ». Comment dès lors pouvoir accorder la moindre crédibilité à des déclarations du genre de celles qui figurent dans le Dalloz, Droit et religion musulmane : « Seuls trois cents versets abordent les aspects politiques et sociaux, et ils ne peuvent à eux seuls les résoudre et ce, même au regard de ce qu 'était la société agraire de l'an 630, dans le désert d'Arabie. Dès lors, le travail d'analyse est décisif, sauf à s'interdire la compréhension du monde. Le Coran ne se comprend que dans la démarche d'interprétation, et c'est un devoir pour les musulmans que de s'inscrire dans cette recherche. D'où pour tout musulman, mais aussi pour toute personne s'intéressant à l'islam, cette nécessité : lire le Coran, et non seulement les ouvrages sur l'islam.
Sans doute, du Coran déduit-on la Loi (charia), mais dans une approche qui ne doit pas être le fixisme mais le dynamisme. Tout musulman est invité par le Coran à se placer dans cette démarche, qui est aussi celle des savants de l'islam (ulémas). Le Coran est moins une description du monde, qu'une invitation à se penser dans le monde. » On laisse ici entendre que les versets incompatibles sont susceptibles d'amendements, qu'il y a nécessité à le faire et que le monde musulman y est disposé. Il n'y a dans tout cela et dans bien d'autres déclarations du même genre, que discours truqués (taqiiyà). En réalité, la seule possibilité de rendre le Coran compatible avec les lois de la République est d'en abroger purement et simplement les versets incompatibles.
On peut d'ailleurs avoir une idée juste de la duplicité de telles déclarations, en se référant à la position officiellement prise par les autorités musulmanes internationales, à l'égard du code occidental des valeurs, qu'est la Déclaration universelle des droits de l'homme. Diverses organisations internationales musulmanes se sont intéressées à cette Déclaration. En 1981 le « Conseil islamique pour l'Europe » a rendu publique une Déclaration des droits de l'homme en Islam. L'Organisation de la conférence islamique promulgua en 1994 la Charte arabe des droits de l'homme. On parle bien dans cette déclaration et cette charte de la liberté de pensée, d'opinion et même de religion, mais« à condition que les dispositions prises en référence à ces valeurs ne contreviennent pas aux prescriptions du Coran et de la sunna. » Tout ce qui est énoncé comme règles générales, en écho à la déclaration universelle de l'ONU, est en retour étroitement subordonné à la tradition immuable du droit musulman, lorsqu'on en vient à l'application de chacun de ces droits en particulier : « Les affaires publiques sont déterminées et conduites... après consultation mutuelle entre les croyants habilités à prendre part à une décision compatible avec la Loi », c'est à dire compatible avec la charia, la sunna et le Coran. Ces déclarations s'abstiennent de mentionner, et par conséquent cautionnent implicitement, tout ce qui dans le Coran est radicalement incompatible avec la déclaration de l'ONU : discriminations sociales et religieuses, châtiments barbares, guerre sainte... et autres archaïsmes devenus inacceptables au regard des mentalités occidentales. »
Laurent Lagartempe.
( in Le Coran contre la République. Editions de Paris )
Sur cette importante question, madame Annie Laurent, dans un article du remarquable livre Vivre avec l'Islam ( éditions Saint-Paul ) cite un texte parfaitement clair d'un porte-parole des dirigeants musulmans et de la Syrie :
Dans son édition du 18 septembre 1975, le quotidien libanais El-Safir (L'Ambassadeur), porte-parole officieux des dirigeants musulmans et de la Syrie, publiait un article de Hussein Kouatly, directeur général de Dar El-Fatwa *, principale institution sunnite de Beyrouth. L'auteur y exposait les grands principes de la doctrine islamique en matière de pouvoir. Ce texte, dont nous reproduisons un extrait ci-dessous, fit réellement prendre conscience aux dirigeants libanais du caractère confessionnel de la guerre qui s'était déclenchée
dans leur pays le 13 avril précédent. Aucun dirigeant musulman ne l'a, depuis lors, désavoué.
Voici ce texte de Hussein Kouatly :
« II y a une position claire en Islam : le musulman ne peut pas avoir une attitude indifférente vis-à-vis de l'État et, ipso facto, admettre les demi-solutions à l'égard du dirigeant et du pouvoir. Ou bien le dirigeant est musulman et le pouvoir aussi, il en est donc satisfait et il l'approuve; ou bien le dirigeant est non musulman et le pouvoir non islamique, alors il le rejette, s'oppose à lui et s'emploie à le supprimer par la souplesse ou par la force, ouvertement ou en secret. Cette_attitude découle d'un principe fondamental de l'islam. Par consé-c'est un fondement doctrinal du musulman et toute concession, même partielle, signifie forcément une concession à son islam (...). Les musulmans n'ont pas reçu cette doctrine en héritage de leurs parents pour pouvoir la transformer mais ils croient qu'elle a été dictée à leur Prophète (...). Sans l'État islamique la doctrine du musulman est incomplète et la justice islamique l'est également : amputer la main du voleur, lapider l'adultère, exécuter 1'assassin, verser la zâkat (l'aumône), entreprendre le djihad, tous ces devoirsne peuvent être totalement accomplis sans le gouvernement des musulmans ».
Quelques exemples parmi des centaines :
« Coupez la main du voleur et de la voleuse pour salaire de leurs gains et châtiment de Dieu, car Dieu est le puissant, le sage. Mais le coupable qui se repend et s'amende, Dieu lui revient, Dieu pardonne, il a pitié ». ( Sourate V, versets 38-38 ).
(4 : 84) Combats au sentier de Dieu, tu n 'auras charge que de ton âme, mais encourage les croyants, car Dieu est le plus terrible en violence et en châtiment.
(9 : 5) Une fois passés les mois sacrés, tuez les incroyants où que vous les trouviez. Prenez-les, assiégez-les, dressez-leur des embuscades.
(3 : 127)... et pour tailler en pièces une part des incroyants ou les humilier et qu 'ils s'en retournent déçus.
(8:17) Vous ne les avez pas tués, c'est Dieu qui les a tués.
(5 : 33) Ceux qui font la guerre à Dieu et à son messager et cherchent le désordre sur terre, leur salaire sera d'être tués ou crucifiés ou d'avoir une main et le pied opposé coupés ou d'être banni du pays. Ce sera leur honte en cette vie et ils auront dans l'autre le tourment sans borne, sauf ceux qui se repentent avant de tomber en votre pouvoir, car Dieu pardonne, il a pitié, sachez-le.
(47 : 4 à 8 ) Quand vous rencontrez des incroyants, frappez-leur la nuque jusqu'à les abattre et liez-les bien fort. Puis quand cesse le fardeau de la guerre, libérez-les ou exigez rançon. Voilà. Si Dieu voulait, il se déferait d'eux, mais il vous éprouve les uns par les autres. Ceux qui combattent dans le sentier de Dieu, Dieu ne perdra pas leurs œuvres... Mais malheur aux incroyants ! Dieu perdra leurs œuvres.
(8 : 12 à 14) Votre Seigneur disait aux anges :Je suis avec vous, affermissez les croyants. Je vais jeter l'effroi dans le cœur des incroyants, frappez-les sur la nuque, frappez-leur les doigts. Ils se sont séparés de Dieu et de son apôtre alors oui, Dieu est terrible en châtiment. Alors goûtez-y. Oui les incroyants auront le tourment du feu.
(17 : 64) Entraîne avec toi ceux que tu pourras, fonds sur eux avec ta cavalerie et ton infanterie. Sois-leur associé pour leurs richesses et leurs enfants. Fais-leur des promesses, ces promesses de Satan qui ne sont qu'un leurre. Mais tu ne peux rien sur mes esclaves. Ton Seigneur suffit à les protéger.
(8 : 65 à 67) Prophète, incite les croyants à combattre : si vingt de vous sont endurants, ils seront vainqueurs de deux cents, et cent seront vainqueurs de mille incroyants qui sont des gens qui ne comprennent rien... Un prophète n 'a pas à faire de prisonniers avant d'avoir prévalu sur le terrain.
(47: 34-35) Les incroyants qui écartent du sentier de Dieu et meurent dans l'incroyance, Dieu ne leur pardonne pas. Ne fléchissez pas, ne demandez pas la paix quand vous êtes les plus forts. Dieu est avec vous et il ne vous ôtera pas vos actes.
Faire une guerre à outrance et sans merci ne pose aux musulmans aucun problème de conscience, puisque « Dieu est le plus terrible en violence et en châtiment». Il n'y a aucun mal à tuer les incroyants, puisque c'est Dieu qui en endosse la responsabilité : « Vous ne les avez pas tués, c'est Dieu qui les a tués. » Quel que soit le degré de cruauté exercé par les croyants dans la conduite de la guerre, il ne sera jamais à la mesure de ce que Dieu, suprême modèle, s'autorise lui-même en la matière ; ce qui signifie qu'il n'y a pas de limite pour les croyants aux atrocités infligées aux maudits incroyants. Ils peuvent s'autoriser sans aucun état d'âme à « les humilier, leur frapper la nuque et les doigts, les tailler en pièce et les tuer,
( IV 34 ) « Les hommes ont l'autorité sur les femmes à cause des préférences de Dieu et à cause des dépenses des hommes ».
( II , 223 ) « Vos femmes sont pour vous un labour. Allez à votre labour à votre guise ».
Châtiments prévus pour les infractions d'ordre moral dans le Coran :
( IV : 15) Si vos femmes font une infamie, faites témoigner quatre d'entre vous. S'ils sont témoins, gardez ces femmes dans vos maisons jusqu'à ce que la mort les rappelle ou que Dieu leur ouvre un chemin.
( IV : 25) Quiconque d'entre vous n 'a pas les moyens d'épouser des femmes croyantes, qu 'il prenne des esclaves croyantes. Epousez-les avec la permission de leur maître. Donnez-leur un douaire selon la coutume, car elles sont des épouses et non des débauchées ou des preneuses d'amants. Une fois épousées, si elles font une infamie, à elles la moitié du tourment qu 'encourent les dames. Ce mariage est pour ceux de vous qui craignez la débauche. L'endurance vaut mieux, mais Dieu pardonne, il a pitié.
( IV : 34) Les hommes ont autorité sur les femmes à cause des préférences de Dieu et à cause des dépenses des hommes. Les vertueuses sont dociles, elles protègent ce qui doit l'être selon la consigne de Dieu. Celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, reléguez-les dans leur chambre, frappez-les, mais si elles vous écoutent ne les querellez plus, i Dieu est sublime et grand.
( XXIV : 2 à 9) Le débauché et la débauchée, fouettez-les chacun de cent coups de fouet. N'ayez pas d'indulgence, respectez la religion de Dieu!!, si vous croyez en Dieu et au jour dernier. Qu'un groupe de croyants soit témoin de leur châtiment. Le débauché n 'épousera qu 'une débauchée ou une ajouteuse, la débauchée qu'un débauché ou un ajouteur, ce qui est interdit aux croyants. Ceux qui accusent les dames sans pouvoir produire quatre témoins, fouettez-les de quatre-vingts coups de fouet et n'acceptez plus leur témoignage, ce sont des pervers, sauf ceux qui se repentent et se corrigent car Dieu pardonne, il a pitié. Ceux qui accusent leurs épouses sans avoir d'autre témoin qu'eux-mêmes, le témoignage de chacun sera d'attester quatre fois devant Dieu qu'ils disent vrai et une cinquième fois pour appeler la malédiction de Dieu sur eux s'ils mentent. On ne la châtiera pas si elle atteste quatre fois devant Dieu que l'accusateur ment et une cinquième fois pour appeler sur elle, s'il dit vrai, la colère de Dieu.
( XXXIII : 28 à -31) Prophète, dis à tes épouses : si vous désirez cette vie et son faste, venez, je vous en ferai profiter, je vous congédierai généreusement. Mais si vous désirez Dieu, son apôtre et la demeure dernière, Dieu paiera un salaire sans borne à celles qui agissent bien. Femmes du prophète, celle de vous qui fera une infamie manifeste recevra deux fois un double châtiment, car c'est facile à Dieu. Mais celle de vous qui sera dévouée à Dieu et à son apôtre et dont l'œuvre sera fidèle, nous lui donnerons deux fois son salaire, nous lui avons préparé un beau don.
( IV ) L'Islam et les droits de l'homme.
« Le concept de droits de l'homme relève relève du judéo-Christianisme et il n' y a pas de place pour lui dans une perspective islamique ».
( déclaration du représentant permanent de l'Iran à l'ONU en 1985.
(V ) Conclusion ( provisoire ).
Le débat que j'ai tenté d'ouvrir en constituant ce dossier n'est donc pas une querelle qu'un non musulman cherche à des musulmans, par esprit de chapelle. Il est un effort d'analyse reposant, sur l'histoire, et l'analyse de textes.
Il en ressort, que les critiques que l'on peut adresser à l'Islam, ne reposent pas sur je ne sais quel « racisme » ou xénophobie, pour reprendre la terminologie infantile chez certains, subversive pour d'autres, qui a cours présentement dans le « débat » public, en occident, et en France en particulier.
Il est clair que madame Malika Sorel ( voir citation, plus haut ) a raison, la demande de citoyens éclairés de reconsidérer une politique d'immigration à tout crin, ne relève pas du racisme, Malika Sorel est, elle-même, d'origine arabe, mais de la plus élémentaire prudence, pour qui s'intéresse à l'avenir de notre civilisation.
Edouard Boulogne.
Bibliographie sommaire :
Le Coran ( GF. Flammarion. Présentaion par Mohamed Arkoun.
Louis Gardet : Connaître l'Islam ( Arthème Fayard. Collection Je sais-Je crois ).
Mircea Eliade et Ioan. P. Couliano ( Presse-Pocket ).
Slimane Zeghibour : L'Islam, en 50 mots. ( Desclée de Brouwer ).
Jean Deloumeau ( sous la direction de...) Le fait religieux ( Fayard ) Le chapitre sur l'Islam est de Azzedine Guellouz. Une centaine de pages suggestives ).
Alain Besançon : Trois tentations dans l'Eglise ( Calmann-Lévy ).
Annie Laurent : ( sous la direction de … ) Vivre avec l'Islam. ( éditions St-Paul ). Ce livre est tout à fait remarquable.
Laurent Lagartempe : Le Coran contre la République ( Editions de Paris ).