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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

L'enseignement de l'histoire instrumentalisé par les subversions.

 ( Clio, muse de l'Histoire ).

Sagesse d'Henri IV.



Dans toute vie individuelle, dans les replis de la mémoire, inextricablement mêlées aux actes bons et beaux dont nous pouvons nous prévaloir, demeurent les cicatrices de nos fautes, et de nos péchés. Purulentes, elles sécrètent encore leur pus, et perturbent notre présent. «  Ce qui est fait, ne peut être défait » disait Macbeth, dans la pièce éponyme du grand William Shakespeare. Et avant que de se suicider, son épouse, et inspiratrice, la funeste Lady Macbeth parcourait, en somnambule, les sombres couloirs du château médiéval où elle ruminait son remord, murmurant «  Tous les parfums de l'Arabie ne sauraient purifier cette petite main. Vas-t'en tâche damnée ». ( la tâche du sang de sa victime ).

Le but d'une morale digne de ce nom, chrétienne, n'est pas d'enfermer le pécheur dans un remord stérile ( « ce qui est fait est fait » ) mais de lui permettre d'accéder au repentir, salvateur et fécond; car une expérience du mal, celui-ci dûment identifié et réduit, peut concourir au bien.

D'où l'importance d'une vraie culture morale, à laquelle le Judas des Evangiles ne put atteindre. D'où le rôle éminemment positif des confidents, psychanalystes au pis-aller, où mieux d'un prêtre confesseur, s'il s'agit d'un être sage.

Il en est de même des peuples.

« L'histoire, dit encore l'illustrissime Shakespeare, n'est qu'un conte, raconté par un idiot, plein de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien ».

Sans adhérer nécessairement au propos sur l'insignifiance du vécu des peuples, ( il est en effet celui d'un personnage criminel en proie au désespoir et qui n'est pas à la hauteur de ses forfaits) il est aisément compréhensible, à quiconque s'arrête un moment pour réfléchir.

Les histoires, européennes, africaines ou asiatiques, sont pleines de bruit et de fureurs.

Mais il ne sert de rien de s'enfermer dans le remord, ni d'ailleurs dans le déni.

La tâche d'un « politique » digne de ce nom, ( excluons les politiciens ) est donc une tâche de réconciliation, impossible à réaliser absolument, mais indispensable à qui veut permettre une vie commune acceptable, à qui veut réaliser l'idéal du « politique » selon Aristote ou Thomas d'Aquin, pour qui un peuple digne est une « amitié ». ;

Force est de constater que dans la Cité les forces de division sont toujours en activité, et les plus faciles à mettre en oeuvre, par les politiciens et les démagogues.

En France l'obsession diviseuse est particulièrement frénétique depuis l'arrivée au pouvoir en France en 1981, de François Mitterrand et des socialo-communistes.

Il est vrai que selon Karl Marx, et ses disciples, c'est la division, qui est le moteur de l'histoire.

Dans l'histoire de France, il y eut au XVI ème siècle une période, parmi les plus affreuses, celle des guerres de religions, où le fanatisme et la férocité se déchaînèrent sans mesure.

On se souvient peut-être, - l'histoire est tellement falsifiée que l'on peut parfois en douter, - que Henri IV, prétendant légitime au trône de France après l'assassinat d'Henri III, s'en vit interdir l'accès, un long temps, par son appartenance à la religion réformée ( RPR, disait-on : religion prétendue réformée. Les protestants ). Il eut la sagesse d'abjurer : «  Paris vaut bien une messe » aurait-il dit.

Et il eut cette générosité intelligente d'inscrire dans l'Edit de Nantes ( édit de paix et de réconciliation ) cette disposition si remarquable : Ordonnons  «Premièrement, que la mémoire de toutes choses passées d'une part et d'autre, depuis le commencement du mois de mars 1585 jusqu'à notre avènement à la couronne et durant les autres troubles précédents et à leur occasion, demeurera éteinte et assoupie, comme de chose non advenue. Et ne sera loisible ni permis à nos procureurs généraux, ni autres personnes quelconques, publiques ni privées, en quelque temps, ni pour quelque occasion que ce soit, en faire mention, procès ou poursuite en aucunes cours ou juridictions que ce soit».

Que nos hommes politiques, en France ( et donc aussi aux Antilles françaises ) ne se souviennent-ils de ces paroles?

Est-il possible d'envisager une application de ce devoir imposée à la nation ( au royaume ) par un grand homme du XVI ème siècle.

Cela serait-il impossible, et le dogme du progrès nécessaire et linéaire serait-il à reconsidérer? Du moins en politique.

 

E.Boulogne.

 

Ce n'est pas la politique d'Henri IV qui est proposée aux Français, depuis longtemps, et plus particulièrement depuis 1881, date de l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand. Qu'on en juge :

 

 

( I ) L’histoire est instrumentalisée depuis les Lumières

 

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/12/lhistoire-est-instrumentalis%C3%A9e-depuis-les-lumi%C3%A8res.html

 

A son tour, Valeurs actuelles a interrogé Jean Sévillia. Extrait :

"Pour faire court,l’histoire est instrumentalisée, en Occident, depuis les Lumières: encyclopédistes et philosophes tressent une légende noire de l’Église, dont ils combattent le pouvoir. Au XIXe siècle, le roman national, tel que l’enseigne l’école jusqu’aux années 1950, s’inscrit dans une veine républicaine qui glorifie la Révolution et caricature l’“Ancien Régime”.L’après-guerre est dominée, jusqu’à la fin des années 1960, par l’histoire marxiste, ce qui s’explique par l’hégémonie culturelle du Parti communiste.
[...] le marxisme s’effondre dans les années 1980. Un autre paradigme lui est substitué – les droits de l’homme – , et c’est encore à l’aune de ce paradigme qu’on interprète le passé. C’est cela, l’“historiquement correct” : passer l’histoire au crible de l’idéologie du moment. Ce faisant, on commet un anachronisme préjudiciable à la connaissance historique. [...]Anachronisme, manichéisme, réductionnisme: ce sont les trois procédés de la falsification historique, qui sont beaucoup plus subtils que ce qui se faisait en Union soviétique…
[...] Il était naguère impossible de critiquer le communisme, il est aujourd’hui presque interdit d’évoquer l’islam. Il est quand même symptomatique que deux journaux français seulement – Valeurs actuelles et le Figaro Magazine – , aient parlé du livre de Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux, qui explique que les populations musulmanes sont en train de redessiner l’avenir de l’Europe… Le système médiatique français reste politiquement très homogène.
[...]l’Éducation nationale est au coeur de ce système. Les commissions des programmes sont constituées d’enseignants qui, pour beaucoup, sont inspirés par le “pédagogisme” ambiant, donc en accord avec l’idéologie dominante. Le retour à la chronologie est infime, l’histoire est toujours enseignée de façon thématique aux enfants. [...]"

 

( II ) Quand Jean-François Revel le démontrait.

 

 

1) Revel-I-.jpg ( Extrait de La connaissance inutile, de Jean-François Revel, P.309. Editions Grasset )

 

 

2) Revel-II-.jpg ( Extrait de la connaissance inutile, de Jean-François Revel ). 

 

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