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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

La pensée du jour ( 30/11/2009 ) : Décadence européenne.

La pensée du jour.

( Ce que disait François-René de Chateubriand dans ses Mémoires d'outre tombe, de la France depuis l'époque de la Régence, après la mort de Louis XIV, jusqu'à la révolution de 1789, ne pourrait-il pas être étendu, aujourd'hui, à l'Europe tout entière?). 



Prodromes de décadence : 


" A cette époque, tout était dérangé dans les esprits et dans les moeurs, symptômes d'une révolution prochaine : Les magistrats rougissaient de porter la robe et tournaient en moquerie la gravité de leurs pères. Les présidentes, cessaient d'être de vénérables mères de famille pour devenir femmes à brillantes aventures. Le prêtre, en chaire, évitait le nom de Jésus-Christ et ne parlaient que du législateur des chrétiens; les ministres tombaient les uns sur les autres; le pouvoir glissait de toutes les mains. Le suprême bon ton était d'être Américain à la ville, Anglais à le cour, Prussien à l'armée, d'être tout excepté Français. Ce que l'on faisait, ce que l'on disait, n'était qu'une suite d'inconséquences."

Chateaubriand. 

Un siècle plus tard un autre penseur à la pensée aigüe, Paul Valéry écrivait ces lignes d'une effarante actualité en 2009 :

" L'ordre pèse toujours à l'individu. Le désordre lui fait désirer la police ou la mort. Ce sont deux circonstances extrêmes où la nature humaine n'est pas à l'aise... L'époque tout agréable...il la trouve vers le commencement de la fin d'un système social... Les institutions tiennent encore..., les vertus se sont toutes produites. Leur avenir est secrètement épuisé... c'est l'heure de la jouissance et de la consommation générale".

Paul Valéry.

Certains, pénétrés de la vision de ces auteurs si lucides, sont tentés par la fuite, ou le reniement de leurs cités mères.
D'autres, et je les trouve infiniment estimables, préfèrent penser avec Antoine de saint-Exupéry :

" Si j'accepte d'être humilié par ma maison, je puis agir sur ma maison. elle est de moi comme je suis d'elle. Mais si je refuse l'humiliation la maison se démantibulera comme elle le voudra et j'irai seul tout glorieux, mais plus vain qu'un mort".

Saint-Exupéry.





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