Rédigé par Edouard Boulogne et publié depuis
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Les vrais "dérapages" de Marie-Luce Penchard.
Lors d'un meeting électoral, le week-end dernier, en Guadeloupe, madame Penchard a parlé un peu vite, et sans réfléchir. Dire qu'on ne
pense qu'à la Guadeloupe, et laisser entendre qu'on veillera à ce que les subventions, et autres prébendes, devraient aller avant tout à la Guadeloupe, et nommer les exclus ( par exemple la
Réunion) c'est un peu fort quand on est le ministre de l'outre mer, de tout l'outre mer. C'est une gaffe, un "dérapage" comme on dit aujourd'hui
dans l'univers médiatique où la précision du langage n'est pas la préoccupation majeure.
Le petit monde de la politique va s'en donner à coeur joie, dans les prochains jours.
En ce qui me concerne, ne faisant point partie de cette basse-cour, je ne lui en ferai ( "frai", comme dirait Marie-Luce!) pas un bien gros grief.
Que celui qui, dans la chaleur d'un meeting n'a jamais commis d'impair équivalent lui jette la première pierre!
Et puis, s'agit-il même d'un impair? Et si le "dérapage" n'en était pas un, mais une provocation déguisée, par laquelle, en suscitant des critiques de tout le monde, la conseillère, que
je ne nomme pas (est-ce nécessaire?) de Marie-Luce, tentait de provoquer un réflexe chauvin autour de sa...protégée et d'une liste qui a du plomb dans l'aile?
En fait, il y a d'autres reproches à adresser à la vedette de la liste qu'elle dirige (après Aldo, parait-il ).
Par exemple, pourquoi Marie-Luce, il y a un an, alors qu'elle était conseiller auprès du président de la République, et pendant que M.Domota prenait en otage toute la Guadeloupe, ne
s'est-elle franchement démarquée de la canaille séparatiste?
Pourquoi Marie-Luce, alors qu'en février 2009, à la même époque Lucette Michaud-Chevry se ridiculisait en jouant aux dominos avec les sbires de l'UGTG, et en dansant dans les rues de Basse-Terre
avec les guincheurs d'Akiyo, n'a-t-elle pas tapé sur la table en criant " assez! manman! cesse de jouer à la Man Mawgritt" . Ce rôle est indigne de toi, et dessert l'avenir de la
petite fille que tu déclares aimer plus que tout au monde"!
Pourquoi Marie-Luce ne se démarque t-elle pas, sans ambiguité des guignols de la fameuse Déclaration de basse-Terre (1999) qui a ouvert une nouvelle période de troubles et d'incertitudes pour la
Guadeloupe?
Tels sont les vrais, sinon "dérapages", du moins les fautes politiques de notre ministre, qui plombent la "droite" guadeloupéenne, et risquent de la priver du pourcentage de voix qui pourrait lui
permettre d'espérer la victoire aux régionales.
Le reste n'est qu'épiphénomène, petit bruit de bouche, glouglou à peine obscène qui sera vite oublié des Guadeloupéens.