Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
17 Février 2010
Une semaine à la
loupe.
1. Pas de sur-pénalité pour non emploi si…
Toute entreprise occupant au moins 20 salariés a l’obligation d’employer 6% de son effectif total en travailleurs handicapés. Cette obligation peut être acquittée de différentes façons, notamment en versant une contribution financière annuelle à l’Agefiph, Association pour la gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées. Cette contribution est un coût important pour toute entreprise ou association, surtout depuis cette année puisqu’elle est passée à 500 à 1.500 fois le Smic horaire. N’est-il pas plus normal de donner un emploi à un handicapé ? Pour vérifier que chaque employeur remplit bien son obligation d’emploi, une déclaration portant sur l’effectif total des salariés et le nombre de salariés handicapés présents dans l’effectif, doit être adressée chaque année à la Direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, habituellement avant le 15 février de l’année suivante. Le gouvernement vient de préciser que les entreprises de moins de 50 salariés qui n’ont consenti aucun effort en faveur des travailleurs handicapés autre que le paiement de la contribution à l’Agefiph depuis 2006, ne sont pas tenues d’adresser leur déclaration d’emploi et de verser leur contribution financière 2009 dans l’immédiat, mais seulement au 31 juillet 2010. Un délai supplémentaire qui est destiné à permettre à ces entreprises de réaliser, d’ici le 30 juin 2010, une action positive en faveur des travailleurs handicapés et d’éviter ainsi de payer la sur-pénalité. Attention plusieurs CAT, centres d’aide par le travail, proposent d’aider les entreprises à contourner cette exigence en passant des contrats de fournitures, de sous-traitance ou de prestations de services réalisés par des handicapés à des tarifs aussi exorbitants que la sur-pénalité. Il n’y pas de petit profit !
2. EDF achète la paix sociale au prix fort…
En matière sociale, EDF ne connaît pas la crise puisque la direction propose d'augmenter de plus de 4% les salaires des 60.000 salariés de sa principale entité française. On ne peut que se réjouir pour ces "pauvres employés payés au Smic plus-plus" ! Bien évidemment, cette augmentation de plus de 4%, devrait s'élargir aux 35.000 salariés de la filiale de distribution ERDF. Au même moment on apprend qu’EDF envisagerait une hausse de son tarif bleu, destiné aux clients particuliers que nous sommes, de l'ordre de 24% entre 2010 et 2015 pour financer le lourd programme d'investissements du groupe dans le nucléaire. De même le Président du groupe fait état d'une année 2009 "exceptionnellement difficile". L’augmentation ne devrait-elle pas être à deux chiffres lorsque l’année sera excellente ! C’est facile d’acheter la paix sociale quand la concurrence est si faible et que l’on peut faire payer ses clients, pardon ses usagers, sans qu’ils puissent se mettre en grève !
3. Merci les grévistes de la SNCF.
Les syndicats, comme tous les ans, protestent contre les restructurations engagées à la SNCF, en premier lieu celle du fret, et les suppressions d'emplois qui sont prévues dans le budget 2010. On ne parle pas encore d’augmentation de salaires mais cela ne saurait tarder… La SNCF gagne de l’argent selon les syndicats et en perd selon la direction. Certes, la situation de la SNCF n’est pas "aussi pire" que l’on veut parfois le dire ! Tout le monde, surtout les syndicats et les salariés de cette noble société ont oublié que l’Etat a créé en 1997 RFF, Réseau Ferré de France, un établissement public à caractère industriel et commercial par une scission à partir de la SNCF avec la séparation de l'infrastructure et de l'exploitation commerciale. RFF est chargée de l'entretien, du développement, de la cohérence et de la mise en valeur des voies ferrées françaises pour rendre possible l'usage du réseau par d'autres acteurs ferroviaires conformément aux principes européens. Bien entendu, beaucoup des pertes de la SNCF y ont été transféré ce qui permet de dire que la SNCF fait des profits et aux salariés de se mettre en grève pour exiger des augmentations de salaires. Moyennant quoi les usagers payent trois fois : 1. Des tarifs plus élevés pour permettre des augmentations de salaires alors que le service non TGV se dégrade. 2. Les intérêts de la dette de RFF, puisque l’Etat, c’est nous. 3. Le risque de perdre son emploi parce que nous subissons les retards et les annulations dues aux grèves.
4. Le stress dans les transports pour les franciliens.
Huit millions de voyageurs empruntent chaque jour les transports en commun de l’Ile-de-France dont les tranciliens et RER de la SNCF et de la RATP. Pas loin de 50.000 retards sont recensés chaque année dont des pannes, des suicides et… les grèves des salariés de ces deux entreprises publiques. Les employés qui partent au petit jour pour éviter d’arriver en retard à leur travail doivent subir le stress d’un transport bondé et sale, de lignes saturées avec des trains bringuebalants, vieillots, délabrés et jamais à l’heure ou si rarement. Chaque trajet est une bataille pour pénétrer dans les wagons dans des conditions de transport épouvantables ou l’on retrouve de l’agressivité, des odeurs désagréables et une grande promiscuité. Et bien sûr, à tout cela il faut ajouter les grèves qui se multiplient pour défendre des avantages non négligeables dont bon nombre de salariés du privé aimeraient avoir une toute petite part. A défaut de ces avantages, ne pourraient-ils pas pouvoir voyager agréablement ou tout au moins avec le minimum de stress. Dirigeants de la SNCF, de la RATP, des entreprises mais aussi des pouvoirs publics nationaux et régionaux vous devez prendre en compte les difficultés de ces millions de travailleurs car ce sont vos clients-usagers, vos salariés et vos électeurs.
5.L'homme serait une femme par défaut !
Jusqu'à présent, les généticiens expliquaient que la femme était un homme par défaut dans la mesure où la féminité était due à l'absence d’un gène porté uniquement par le chromosome masculin Y. Une nouvelle découverte semble indiquer que les hommes seraient des femmes par défaut grâce à un autre gène porté par un chromosome ordinaire qui serait présent chez les deux sexes mais qui, désactivé dans les ovaires, ne s’arrêterait pas simplement de produire des œufs, mais se transformerait en tissus capables de produire des spermatozoïdes. Simultanément, les cellules productrices d'hormones femelles se transformeraient en cellules productrices d'hormones mâles. On pourrait donc en conclure que ce gène est capital pour exprimer la féminité et que seule sa non-expression fabriquerait l'homme. Mesdames les féministes, gonflez le torse, mais nous sommes et resterons le fruit d’une relation entre un homme et une femme : La guerre des sexes n’aura pas lieu !
6. Martine Aubry ne partira pas à la retraite à 60ans !
La première secrétaire du PS lors d’un Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI avait indiqué qu’elle était favorable au changement de la loi pour un
départ à la retraite à 62 ans, au nom du réalisme ou peut-être pour éviter d’avoir à s'appliquer à elle-même le principe d'un âge légal de départ en retraite à 60 ans. Après un pas de deux, 35
heures de réflexion et quelques coups de bâtons de ses amis socialistes, elle a fait machine arrière et est revenue sur sa décision expliquant qu’on l’avait mal comprise : "L'âge légal à 60
ans, ça ne veut pas dire qu'on est obligé de partir à 60 ans. Ça veut dire que, si on veut, on peut", a-t-elle souligné. Est-ce bien raisonnable de faire croire aux Français que l'âge légal peut
rester à 60 ans ? Disons que cette porte ouverte à une future réforme ambitieuse était inopportune à quelques semaines des élections régionales !