23 Octobre 2013
( Voici une rubrique du Scrutateur, qui doit vous intéresser. Elle ne fait pas double emploi avec les commentaires d'articles. Ceux-ci, en augmentation lente, mais constante, est faite de vos réactions aux articles.
« La voix des lecteurs »vous donne la parole, la possibilité d'enrichir notre blog de vos idées, réflexions, poèmes, réactions propres à l'actualité en général.
Bien entendu je ne publierai que ce qui ne s'en prend pas, éventuellement, aux personnes, au-dessous de la ceinture comme on dit.
Les articles signés seront plus particulièrement bien venus. Mais il y a, je le sais d'excellentes raisons, qui ne relèvent pas de la couardise, mais plutôt de ce qu'on appelle le devoir de réserve, à l'anonymat, ou au pseudonyme. Ces articles seront pris en compte. Mais il faudra, que je puisse identifier les expéditeurs de façon précise. Ma discrétion à leur égard étant assurée.
Maintenant, chers lecteurs, à vous de jouer.
Edouard Boulogne) .
PS : Les propos de lecteurs, n'expriment pas toujours le point de vue du Scrutateur. Ils s'expriment librement. Le Scrutateur n'intervient que pour écarter les attaques qui viseraient des hommes et des femmes, de façon insultante, « au-dessous de la ceinture » comme on dit.
Plus que jamais, la question se pose : de qui ou de quoi le parti socialiste français est-il aujourd’hui le représentant ? Jusqu’à sa prise du pouvoir politique, par l’élection de François Mitterrand en 1981, le parti socialiste français se revendiquait comme étant le parti des classes laborieuses. Et en effet, 1981 fut vécue comme l’aboutissement d’une longue espérance politique courageusement portée par les classes populaires. Mais les noces du parti socialiste français avec les classes laborieuses s’estompèrent rapidement. Le transformisme de gauche s’étant lamentablement fracassé sur le mur des réalités économiques d’alors, subitement, sans crier garde, au moyen du fameux « tournant » de 1984, le parti socialiste français lâchait en rase campagne les classes ouvrières et populaires. Ces nouvelles réprouvées du socialisme français subirent ainsi de plein fouet, les effets néfastes de la terrible restructuration économique et industrielle imposée par la « realpolitik » mitterrandienne. La facture de la gabegie financière de 1981 à 1984 s’acquitta alors par des fermetures d’usines, une classe ouvrière et populaire désormais condamnée au chômage et à la paupérisation accrus. Avec le « tournant » de 1984, le parti socialiste français épousait sournoisement le libéralisme économique, via la construction européenne, et abandonnait définitivement ses oripeaux idéologiques issus du marxisme jusqu’alors incarnés par Jean-Pierre Chevènement et son courant le « CERES ». À partir de 1984, pour justifier de sa sournoise mutation idéologique, le parti socialiste français s’autoproclama « le parti des classes moyennes ». Et mettait médiatiquement en avant les visages par trop sympathiques de jeunes loups aux sourires carnassiers : Dominique Strauss Kahn, Bernard Tapie, etc. Cette incarnation dura jusqu’en 2005, année du refus par le peuple français de la constitution européenne soumise à son aval par référendum. Voici que, revenu au pouvoir en 2012, le parti socialiste français, par la mise en œuvre d’une fiscalité confiscatoire sans précédent sous la Vème République, fait durement payer aux classes moyennes le coût financier de l’assainissement et du rétablissement des comptes de la nation. Après les classes laborieuses en 1984, les classes moyennes sont à leur tour en 2013 piteusement lâchées en rase campagne par le parti socialiste français. Ces nouvelles cocues du socialisme français n’ont d’ailleurs d’autre solution que de courber l’échine ou de fuir ce pays devenu un véritable « enfer fiscal ». Cette seconde trahison d’un parti manifestement opportuniste conduit évidemment à se poser cette question : au profit de quel groupe social l’opportunisme politique du parti socialiste français va-t-il cette fois-ci s’exercer ? L’affaire Léonarda semble paradoxalement indiquer une piste. Le parti socialiste français serait-il devenu le parti favorable aux immigrés et étrangers ? Cette question mérite d’être posée quand on voit le traitement de cette affaire et par le chef de l’Etat et par le Ier secrétaire du parti socialiste français. Rappelons que cette hypothèse d’une nouvelle alliance politique avec les classes sociales issues de l’immigration, avait scientifiquement été formulée et proposée en 2011 par Terra Nova, le célèbre laboratoire d’idées de la gauche socialiste. Force est de constater que l’affaire Léonarda apparait comme l’expression de cette tentation dangereuse d’une nouvelle alliance politique qui n’ose encore dire son véritable nom. Une chose est sûre : le candidat François Hollande a déjà fait sienne cette idée puisque, comme le mariage gay et lesbien, le droit de vote des étrangers aux élections locales figurait expressément dans son programme présidentiel de 2012. Dans un pays ravagé par une crise identitaire aiguë, la gauche gouvernementale osera-telle assumer cette inquiétante mutation ? Prendra-t-elle ce risque politique de tous les dangers ? De la réponse à cette double interrogation dépendra naturellement le devenir du « vivre ensemble » dans la République française.
Charles Fergus.