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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Nicolas Sarkozy en Martinique.

Le discours du 25 juin de Nicolas Sarkozy en Martinique.



( Nous publions, pour information, et spécialement à l'intention de nos lecteurs de la métropole -nombreux- le discours prononcé hier à Fort de France, par le président de la République? Nous le faisons sans parti pris, et sans longs commentaires pour l'instant, dans l'attente des déclarations de cet après midi en Guadeloupe.
Juste l'expression d'un regret : celui d'avoir entendu M.Sarkozy reprendre à son compte une contre vérité.  Celle selon laquelle en mettant à l'honneur les anciens combattants de la seconde guerre mondiale la France réparait un oubli, et une injustice, vieux de soixante ans. C'est évidemment faux, mais très politiquement correct. Nous savons bien, ici, que les résistants antillais ont été nombreux, et, depuis lors, très justement et très souvent glorifiés pour leur courage, et leur patriotisme. D'ailleurs, dans ses Mémoires de guerre, (publiés de 1954 à 1959) le général de Gaulle leur rendait déjà justice, et nommait, entre autres, le Guadeloupéen Paul Valentino comme un de ces scrutateurs lucides de l'actualité historique des années 40. On ne peut blâmer M.Sarkozy de cet oubli. Il n'était pas né, et n'est pas considéré comme un spécialiste de l'histoire antillaise. Il n'en est pas de même pour les inspirateurs de son discours. Et ces petites distorsions à l'histoire ne sont pas de petite importance. La réalité historique est plus complexe que ce qu'on en dit aujourd'hui. Sait-on par exemple que le propre fils du gouverneur de la Martinique, à l'époque, Joël Nicol, rejoignit la dissidence, en quittant subrepticement la Martinique sur un voilier appartenant à son propre père (gouverneur vichyste), en compagnie de deux Martiniquais Roger Ganteaume et Louis de Lucy de Fossarieu, qui a raconté toute cette aventure dans le deuxième volume de ses Souvenirs (Ma Dissidence, En temps Robè. Journal d'un béké).
Si Le Scrutateur ne rétablissait pas les "petits faits vrais", chers aux historiens sérieux, qui le ferait?
E.Boulogne). 



 ( Louis de Lucy, Roger Ganteaume, Joël Nicöl).




Mes chers compatriotes,

Nous voilà réunis devant le Monument aux morts de la ville

de Fort-de-Fance.

Aujourd'hui, j'ai voulu que tous les Français rendent

hommage aux derniers représentants d'une génération de

femmes et d'hommes exceptionnels, qui prirent un jour tous

les risques par amour de leur pays, par amour de la France.

Mesdames et Messieurs, aujourd'hui nous honorons une

page injustement oubliée de notre Histoire nationale, nous

honorons une aventure extraordinaire qui était tombée dans

l'oubli.

Aujourd'hui, nous réparons une injustice.

Il y a soixante six ans, le 24 juin 1943, débutait à Fort-de-

France une insurrection qui allait rétablir la République aux

Antilles.

Ce jour là, les habitants de Fort-de-France s'étaient donné

rendez-vous sur la Savane, comme aujourd'hui, pour

déposer une gerbe devant leur Monument aux morts.

Ils voulaient manifester leur attachement à la patrie. Ils

voulaient se souvenir par une minute de recueillement, du

douloureux armistice de 1940 qu'ils n'avaient jamais

accepté.

L'Amiral Robert, représentant du Maréchal Pétain aux

Antilles, voulut interdire leur rassemblement. Les habitants

de la Martinique virent dans cette interdiction une injustice

et une insulte faites à leurs morts.

Et parce que cette décision leur était tout simplement

insupportable, ils bravèrent l'interdiction des autorités.

Ils ne pouvaient accepter qu'on leur refuse un droit

élémentaire : celui d'honorer leurs pères, ces fils et petits-fils

d'esclaves qui avaient prouvé leur indéfectible attachement

à la République en versant l'impôt du sang durant la Grande

Guerre.

Depuis trois ans, ils avaient enduré de terribles souffrances.

Depuis trois ans, ils avaient connu la faim et les privations.

Depuis trois ans, ils avaient subi l'arbitraire d'un régime

autoritaire et liberticide.

Ils avaient vu disparaître les acquis d'un siècle de luttes et

de conquêtes républicaines.

Ce jour là, le 24 juin 1943, le peuple de Fort-de-France

disait non. Il disait non à l'Amiral Robert et il disait non au

régime de Vichy.

Ce jour là, l'insurrection spontanée de la Martinique faisait

basculer les Antilles dans le camp du Général de Gaulle et

des Alliés.

Les Antillais n'avaient pas attendu 1943 pour proclamer leur

attachement à la République.

Dès le 1er juillet 1940, l'avocat guadeloupéen Paul

Valentino avait montré l'exemple. Défiant le Gouverneur

Sorin, il invitait ses collègues conseillers généraux à rallier

le Général de Gaulle.

Au même moment, au Tchad, l'ancien Gouverneur de la

Guadeloupe, Félix Eboué, qui avait été également le

Secrétaire général de la Préfecture de la Martinique,

répondait à l'appel de l'homme du 18 juin.

Paul Valentino faisait preuve de la même lucidité lors d'une

séance extraordinaire du Conseil général de la

Guadeloupe : « Français nous sommes, Français nous

voulons rester, et si l'Allemagne règne sur la métropole

française, elle ne régnera pas en Guadeloupe où nous

saurons revendiquer les prérogatives que nous accorde la

législation française ».

Pétri d'esprit républicain, Valentino croyait au droit. C'est

pourquoi il fut le premier à invoquer une vieille loi de la

Troisième République, la loi Treveneuc, pour déclarer illégal

le nouveau régime, né sous la botte allemande.

René Cassin, l'éminent juriste de la France Libre et futur

rédacteur de la « Déclaration universelle des droits de

l'Homme », s'inspira du même raisonnement pour déclarer

Vichy hors-la-loi.

Mesdames et Messieurs, le 1er juillet 1940, les Antilles

donnaient l'exemple à la Métropole et à tout un peuple

abattu par la défaite.

Il est un autre exemple éclatant que les Antilles donnèrent à

la France en ces temps de malheur.

Entre 1940 et 1943, des milliers de jeunes gens comme

Henri Hélénon, Guy Cornély, et Passionise Tome quittèrent

leurs îles pour rallier le camp de la liberté.

Ces authentiques résistants, on les appelait les «dissidents

».

Ces hommes et ces femmes dont beaucoup n'avaient pas

vingt ans voulaient se battre pour la France, cette France

qu'ils aimaient passionnément. Ils voulaient être dignes de

leurs pères qui étaient morts au champ d'honneur. Ils étaient

prêts aux sacrifice suprême.

Dans le secret de leur coeur, ces Hommes avaient

longuement mûri leur décision : ils étaient décidés à partir.

C'était une décision difficile à prendre : beaucoup d'entre

eux la gardèrent secrète pour ne pas être trahis, ou pour ne

pas faiblir au moment du départ.

Certains allaient pourtant trouver leurs parents, avec le

même serrement au coeur que le jeune résistant de

métropole qui allait voir son père pour lui annoncer qu'il

quittait le domicile familial pour rejoindre la Résistance.

Les dissidents laissaient derrière eux leur village et le

cimetière où reposaient leurs ancêtres. Ils quittaient ceux

qu'ils aimaient, leurs familles, leurs proches, leurs fiancées.

Ils étaient paysans, ouvriers ou simples étudiants. Ils

quittaient leur île pour la première fois et s'apprêtaient à

affronter la plus grande épreuve de leur existence.

Ils avaient peur. Peur de mourir et de partir. Peur de ce saut

vers l'inconnu. Pourtant, ils affrontèrent par milliers la

terrible épreuve que fut cette traversée qui pouvait durer

plus de quinze heures.

Par groupes de cinq ou six, ils embarquèrent sur de fragiles

« gommiers » vers le canal de la Dominique ou de Sainte-

Lucie ou s'affrontent en de terribles courants les eaux de

l'Atlantique et de la Mer des Caraïbes.

Beaucoup ne savaient pas nager et remettaient leur

existence entre les mains de pêcheurs.

Pour déjouer les patrouilles du terrible Barfleur, qui avait

pour ordre de couler leurs embarcations, la traversée

s'effectuait par une nuit sans lune.

A quoi pensaient-ils, ces jeunes hommes durant leur

traversée ? Quelles motivations avaient pu les pousser à

tout quitter ?

Comme les premiers volontaires de juin 40 qui

franchissaient les Pyrénéens ou la Manche pour rallier le

Général de Gaulle à Londres, les dissidents voulaient se

battre.

Ils voulaient se battre par pur patriotisme et pour défendre

leur pays humilié.

Ils vouaient se battre car leurs aînés étaient tombés avant

eux pour leur permettre de vivre libres.

Cette traversée éprouvante et incertaine, cet arrachement

au quotidien et aux repères familiers, c'était le geste de tous

les résistants qui quittaient ceux qu'ils aimaient pour servir

une cause qu'ils savaient juste et supérieure à tout le reste.

Les dissidents prenaient la mer comme les premiers

réfractaires au STO prirent le maquis, pour échapper à la

servitude et au travail en Allemagne.

Les dissidents étaient animés des mêmes sentiments que

les dix-sept jeunes étudiants qui quittèrent Pau pour

embarquer à Bayonne sur un cargo pour l'Angleterre, le 21

juin 1940, parce qu'ils jugeaient insupportables l'Armistice et

la trahison de leurs chefs. La dissidence fut l'épreuve

initiatique de ces jeunes gens, elle marqua leur entrée en

résistance. Je voudrais rappeler la belle formule d'Aimé

Césaire : « la dissidence fut un département de la

résistance ».

Oui, mes chers amis, le dissident, à ce moment là, c'est

l'égal du volontaire de la France Combattante qui part en

mission secrète avec sa pilule de cyanure comme seul

viatique face à la torture. C'est le père de famille qui quitte

ceux qu'il aime pour entrer dans la clandestinité et diriger un

réseau de résistance.

Lors de sa traversée, le dissident rejoint le peuple de la nuit

qui lutte contre l'occupant.

Lorsqu'ils arrivent à La Dominique et à Sainte-Lucie pour

s'engager dans les Forces Françaises Combattantes,

combien de ces dissidents imaginent qu'ils débarqueront

bientôt dans la baie de Naples et sa battront à Monte

Cassino ?

Combien imaginent, grelottants de froid, la nuit, dans leurs

gommiers battus par les vents, qu'ils débarqueront sous le

soleil de Provence, sur la plage de Cavalaire ?

Combien d'entre eux peuvent imaginer qu'ils se battront

dans les neiges d'Alsace contre une armée allemande

repliée sur ses frontières ?

Combien d'entre eux imaginent qu'ils défendront au corps à

corps le village d'Herbsheim et résisteront à une contre

offensive qui menace Strasbourg tout juste libéré par

Leclerc ?

Non, mes chers amis, ces jeunes dissidents qui cheminent

vers la liberté ne peuvent alors imaginer ce que le destin

leur réserve.

De Sainte-Lucie à la Dominique, ils embarquent pour les

Etats-Unis.

Quelle émotion doivent-ils ressentir lorsqu'ils entrent dans le

port de New York et qu'ils passent devant la statue de la

Liberté !

Quelles sensations doivent-ils éprouver en arrivant à Fort-

Dix, le plus vaste camp d'entraînement des Etats-Unis dont

la superficie est supérieure à celle de l'île de la Martinique !

Ils découvrent avec émerveillement les grandes villes de la

côte Est. Parmi eux, il y a Henry Joseph, qui part en

permission avec quelques-uns de ses camarades, à la

découverte des gratte-ciel de Manhattan et des clubs de

Harlem.

Quel chemin parcouru, cher Henry Joseph, depuis votre

traversée en gommier ! Quel destin accompli depuis que

vous avez quitté votre chère île de la Martinique !

Et pourtant, ce n'est là que le début de votre extraordinaire

odyssée .

Le 12 octobre 1943, après une traversée de dix-huit jours, le

Bataillon antillais n°1 débarque dans le port de Casablanca.

Le 18 janvier 1944, il est intégré au sein de la prestigieuse

Première Division Française Libre qui s'est battue en Syrie,

à Bir Hakeim, en Tunisie.

Le bataillon n°1 devient alors le 21ème Groupe antillais du

DCA.

Sous les ordres du Commandant Lanlo, il fera toute la

campagne de France, jusqu'aux frontières du Rhin.

Dans les Vosges et en Alsace, les dissidents vont connaître

de terribles épreuves. Ils vont connaître le froid, la neige et

le gel. Pourtant, c'est là qu'ils livreront leurs plus farouches

et leurs plus héroïques combats.

Le 12 mars 1944, 1 175 hommes et 23 volontaires

féminines du Bataillon de marche des Antilles n°5

embarquent à Fort-de-France pour faire cap sur

Casablanca.

Ces Hommes s'illustrent dans les combats pour la libération

de Royan où le bataillon perd son chef, le lieutenant-colonel

Tourtet, celui qui avait pris la tête de la mutinerie de la

troisième compagnie de Balata, le 27 juin 1943, et annoncé

le ralliement de la Martinique à la France Libre.

Le 19 septembre 1945, le général Garbay, commandant la

première DFL, rend un dernier hommage à ses hommes : «

Des soldats des Antilles sont morts pour l'honneur du pays.

C'est donc avec une absolue gratitude que la division

accompagne aujourd'hui de ses voeux ceux qu'elle était

fière de compter dans ses rangs depuis les premiers jours

de la Résistance jusqu'à la victoire finale ».

Mes chers compatriotes, par leur participation exemplaire

aux combats pour la libération de la France, les dissidents

sont entrés dans la légende sacrée de la Seconde Guerre

mondiale.

Je veux dire aux Martiniquais et aux Guadeloupéens que

l'histoire des dissidents est un exemple pour tous les

Français et c'est pourquoi j'ai voulu que leur soit rendu

l'hommage de toute la Nation.

A l'heure où certains ont pu douter, dans un contexte de

crise, de la force du lien qui nous unit, j'ai voulu rappeler ce

que pouvait avoir de concret la fait de vivre « un destin

commun ». Notre histoire partagée et nos sangs mêlés sont

un ciment que nul ne peut briser.

Je veux dire à ces femmes et à ces hommes que la France

n'oublie pas ce qu'elle leur doit.

Je veux dire à ces femmes et à ces hommes que la nation

toute entière honore leurs choix et leurs sacrifices et qu'ils

peuvent être fiers de ce qu'ils ont accomplis.

C'est pour cela que l'Etat accompagne le projet porté depuis

de longues années par Serge Letchimy d'ériger, ici à Fortde-

France, non loin du lieu où nous nous sommes

rassemblés, un Mémorial en hommage aux dissidents.

C'est pour cela que je tiens à ce que la République honore

ceux de ses enfants qui se sont battus pour la liberté, en les

distinguant aujourd'hui comme ils le méritent.

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C
Cher M. Nogard,Appréciant vos prises de position nuancées et pleines d'humour mais toujours courageuses,j'essaierai de rassembler quelques souvenirs pour vous répondre.La Guadeloupe subit depuis longtemps une pression déstabilisatrice sous des formes diverses,du "pseudosyndicalisme" à la violence la plus directe. Nous avons vécu, à plusieurs reprises,d'autres moments de crise grave et celle dont j'ai évoqué deux victimes se déroula en 1985alors que nous étions en pleine élection cantonale à Pointe-à-Pitre.Dans les environs immédiats de la place du marché, un petit bar-restaurant accueillait les tou-ristes de passage et les guadeloupéens "descendus" faire leurs courses en ville.Entre midi et deux,les gens habitant ou travaillant sur place s'y retrouvaient pour déjeuner.Or, en Février 1985, précisément à cet instant du repas (sans doute pour nuire au plus grandnombre de personnes), une valise abandonnée explosa violemment en ce lieu.Alors qu'inqiète, je me rendais sur la place du marché rapidement quadrillée, les rumeurs m'apprirent, dans la rue, qu'une bombe avait tué trois personnes et blessé plusieurs autres;dont une très grièvement. Parmi les morts,il y avait deux touristes américains et madameMarie-José AUBERY dont l'époux était lui-même atteint. Elle avait des enfants qui,brusquement,perdirent leur mère, DEFINITIVEMENT. La personne grièvement blessée était une jeune femme, travaillant dans ce restaurant et qui restait entre la vie et la mort,à l'hôpital.Ses blessuresétant trop graves, elle décéda quelques jours après. Elle aurait dû avoir l'avenir devant elle!!Les pontoises,pontois et le pays tout entier rendirent hommage à ces deux femmes lors de leurenterrement, mais la Guadeloupe resta longtemps marquée par ces évènements .Chacun continuait de vivre, mais dans la peur quotidienne; la hantise d'apprendre,un jour, le décès d'un enfant,d'un parent,d'un ami, dans l'expression de cette haineet de cette violence AVEUGLES qui n'épargnaient PERSONNE!...Vous imaginez sans peine les conséquences d'un tel climat sur notre économie (investisse-ments,tourisme...). Certains parlaient de départ; c'était certainement l'un des buts,comme      toujours dans le terrorisme.A-t-on le droit, au nom de ses idées ou convictions personnelles,d'atteindre un tel degré de barbarie et de répandre aussi délibérément la mort autour de soi?Pour nos compatriotes,pour leurs enfants et pour les nôtres, nous devons avoir le courage dedire NON! Et de défendre ce pourquoi nos ancçetres se sont battus: la Liberté, l'Egalité, la Fraternité.Les gouvernements et les présidents de république peuvent passer,Nous nous devons de dire pourquoi nous voulons rester FRANCAIS!Bonjour et bon courage à la Martinique.   Amicalement     Chantal Etzol                                                                                                                  
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D
M MOttet déclare avoir été ému. Moi aussi, surtout quand M Huc est tombé en pleurs dans les bras de la France, pas de Sarkozy, dans ceux  de la France qui, enfin, reconnaissait le sacrifice gratuit des Coloniaux Antillais. Des Coloniaux !  A gauche de la photo, il y a un type, aujourd'hui un vieux monsieur, mais un ancien officer parachutiste, qui a salué militairement, peut-etre pour la dernière fois, la France en la peronne de M. Sarkozy. La France, pas Sarkozy ! Et tous ces survivants ces vieux messieurs très émus d'avoir été enfin reconnus ! Ils servirent gratuitement et sans aucunes arrière penséesarrivistes.Comme ca, pour l'honneur, parce que ca suffisait comme c, et que ils ne supportaient pas de voir la Mère Patrie humiliée, violée et pillée par des hordes barbares. Gloire à eux ! Gloire à nos anciens !Mais honte à nos nouveaux, qui ne pensent qu'à leur propre nombril et à leur petite gloriole personnelle.Les Coloniaux affamés servirent gratuitement, les départementalisés repus veulent régner ? Ah bon ? Et bien régnez Messieurs, reunissez vous pour palabrer et légiférer en vain, qui etes-vous pas rapport à eux ? Vous n'avez meme pas commencé à exister que vous trépignez déja d'impatience ! Vous voulez le Pouvoir, Sarko vous a dit que vous l'aurez, qu'en ferez vous ? Rien.Les Dissidents sont votre exact contraire.Ils sont notre justification.Pas vous.Ils étaient humbles, vous ne l'etes pas.
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E
Bonjour Madame ETZOL,<br />  <br /> Votre commentaire sur le SCRUTATEUR du 27/06/2009 n’a pas manqué de retenir toute mon attention, ni de me remuer d’une profonde émotion.<br /> Permettez-moi de vous féliciter pour sa pertinence, sa clarté, sa justesse : il nous interpelle tous.<br />  <br /> Permettez-moi aussi de vous soumettre cette requête :<br /> Voulez-vous avoir l’obligeance de m’instruire sur la mort en Guadeloupe de Marie CATAN et Madame AUBERY.<br />  <br /> Recevez, Madame, l’expression de ma reconnaissance et de mon grand respect.<br />  <br /> Eric E.G. NOGARD
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H
Il y a 3 ans France 3 a réalisé un documentaire entièrement consacré à la dissidence. Un an auparavant, plusieurs dissidents (dont mon grand-père) avait été reçu et décoré à l'Elysée par le président Chirac.
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M
Merci pour ces précisions car nous aurions pu croire à une réelle injustice et un véritable oubli!! Il n'en est rien apparemment. Comme quoi, il est toujours facile de tromper la population mal informée.Je me suis moi même fait piéger et cette remise de décorations m'a ému.MM
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C
Merci d'avoir transcrit ce discours du Président de la République qui exprime l'indéfectible attachement de nos ancêtres à leur nation.Merci également de rétablir ou rappeler des faits qui sont parfois trop vite oubliés;et donc méconnus de ceux qui viennent ensuite. Rappelons à nos compatriotes qu'en plus de Jacques Binot, deux femmes sont déjà mortes en Guadeloupe,à causede bombes qui n'ont regardé ni la richesse,ni le sexe,ni l'âge,ni la couleur de la peau:Marie Catan et Mme Aubéry. La mort n'est JAMAIS une victoire!Ne nous acharnons pas en de vaines querelles sur M. Jego (ou tout autre responsable administratif);mais soyons PRESENTS, à TOUS les niveaux pour suivre nos dossiers et défendre les intérêts de la Guadeloupe et des D.O.M.d'aujourd'hui.Un des problèmes de l'administration est,par exemple,une rotation assez fréquentedes personnes aux postes de responsabilité.Donc,à celles qui prennent nouvellement leurs fonctions,il est parfois nécessaire de préciser l'historique des évènements,de leur fournir des documents qui ont été "égarés" dans des bureaux...Cela peut s'avérer être l'un des rôles d'un syndicaliste. Bien qu'ils aient déjà le souci de le faire, cela pourrait être plus encore l'un des rôles dévolus à nos députés, nationauxet européens. Mais pour réaliser cette action, il faudrait qu'ils puissent s'appuyer surdes hommes et des femmes au courant des dossiers;ils ne peuvent tout connaître dans tous les domaines. Ce ne serait que par la concertation,la formation d'équipes dans lesquelles chacun assumerait une tâche précise en rapport avec ses compétences (nous en avons TOUS),que nous pourrions réellement progresser. Et pas dans je ne sais quelaventurisme institutionnel. La DIGNITE,c'est que,face à la maladie qui n'épargne personne,la solidarité nationale nous donne les moyens d'accéder à des traitements toujours plus sophistiqués (dont certains n'existaient pas encore il y a seulement 5ans!),maisdonc,toujours plus onéreux... (3500 euro/mois pour un flacon d'UN médicamentpour UNE personne qui est prise en charge totalement par la C.M.U)La DIGNITE, c'est que nos enfants accèdent à plus de compétences qui leur permettent de trouver leur voie. Certains de nos compatriotes ont occupé ou occupent, MEME EN METROPOLE,des postes importants;parce que parfois,leurs instituteurs ou leurs professeurs ont su déceler leurs qualités et convaincre leurs parents de les laisser continuer des études.La DIGNITE,c'est aussi la possibilité de rencontrer les autres au lieu de se refermer sur soi.  Après les deux terribles guerres qui nous opposèrent, quel bonheur et quel espoir qu'un jeune allemand puisse venir faire ses études en France et aime notre pays!<br /> La perfection n'est pas de ce monde,mais ce ne saurait être par la séparation et le déchirement, dans la violence et dans la mort que nous trouverions des solutionsà nos problêmes.                                                                              Chantal Etzol<br />  <br />  <br />  <br />  
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