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25 Juin 2009
Saint Jégo de la libération des colonies,
ou tout simplement... simplet
Jégo, ou Ahmadinejégo, comme on voudra, n'a pas digéré d'être débarqué de son secrétariat d'État où il incarnait la double fonction de guide suprême de la libération des colonies et de titulaire d'une portion de l'exécutif républicain qu'il entendait transférer aux élus - à l'Élie, en tout cas - de son coeur tiers-mondiste et surtout illuminé.
Le bilan de M. Jégo, c'est un bilan d'autant plus personnel que ce dernier n'a cessé de se mêler de tout, de se mettre en avant, et de vouloir bousculer tous les fragiles équilibres au nom d'on ne sait quelle mission d'essence divine. En 2008, les Assédic et le secteur du BTP lui doivent en outre la mise sur le carreau de centaines de chômeurs-Jégo, après qu'il eût entrepris - en klaxonnant comme d'habitude - de saboter les lois de défiscalisation en place. Cette initiative, d'autant plus saugrenue que les conséquences en étaient prévisibles pour n'importe quel enfant de cinq ans, lui avait valu les foudres de Brigitte Girardin, sortie de sa réserve pour essayer (mission impossible) d'ouvrir les yeux du guide suprême, tout à ses illuminations messianiques. En 2008, toujours, il a personnellement mis le feu aux poudres en Guyane par sa gestion médiatique du conflit des carburants, là où son autorité de secrétaire d'État aux DOM TOM aurait pu s'exercer dans la discrétion. Quant à la suite, on la connaît. Son ralliement au LKP (dont il s'est fait, jusque auprès du Président de la république le fidèle rapporteur de "l'héroïque et juste cause") a présidé à sa gestion médiatique de la crise, puisqu'il n'a cessé de désigner ceux-là même qu'il désigne aujourd'hui (ou fait désigner par ses zélateurs sur son blog).
La collusion entre Jégo et le LKP n'a échappé à personne. Elle est d'autant plus visible aujourd'hui, que ce sont des arguments de type LKP qu'il emploie pour se dérober à ses écrasantes responsabilités, qui sont aveuglantes.
La preuve est là : Jégo - Domota, même combat, mêmes arguments.
Non content d'avoir voulu se servir de son autorité de secrétaire d'État pour détruire l'économie des Départements français d'Outre-mer, il faut que ce toxique personnage accuse aujourd'hui ses victimes d'hier d'être les bourreaux de son incurie. C'est mal connaître M. Sarkozy qui aime d'autant moins ces fameux békés que M. Jégo lui a bien monté la tête à ce sujet. Mais peut-être, en en faisant trop, le jégocentrique secrétaire d'État a-t-il lassé le Président de la République, qui a fini par s'apercevoir que le léchage de ses bottes, fût-ce par un secrétaire d'État qui a la tête d'un brave type, n'était pas un critère de compétence et encore moins une manifestation de justesse d'appréciation. C'est pour cela qu'il l'a débarqué. Sacrifier l'avenir des centaines de milliers de Français d'Outre-mer pour que M. Jégo fasse joujou avec ses conseillers politiques était une motivation assez insuffisante pour maintenir en place un tel personnage.
Jamais le dérisoire et le minable n'ont fait meilleur ménage. Dans l'art de se voiler la face, M. Jégo - qui a l'air très sérieux dans son délire - révèle un côté pervers narcissique dont on se doutait un peu. Son exercice de victime de la "répression coloniale" d'un gouvernement aux ordres du patronat béké exploiteur des honnêtes gens pleins de mérites et de bonne volonté ressemble fort à un outing.
Il serait peut-être temps que l'on poursuive Jégo devant les tribunaux républicains pour ce qu'il est : un raciste, car la paranoïa du pervers narcissique n'excuse pas tout.
En tout cas, si l'on en croit le site liberation.fr :
Antoine de Panoue.
Débarqué de l’outre-mer, Jégo d’humeur amèreAlors que le président de la République se rend aujourd’hui en Martinique, le secrétaire d’Etat n’a pas été reconduit dans ses fonctions. Un désaveu dû, comme il l’insinue, à l’insatisfaction des patrons «békés»?
Son statut, posté mardi sur sa page Facebook, annonce l’humeur: «Yves Jégo mesure le véritable pouvoir d’un certain patronat et se prépare pour de nouveaux combats...» L’ex-secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, qui a appris, mardi peu avant 20 heures, son remplacement à ce poste par Marie-Luce Penchard, peine à digérer son éviction du gouvernement.
Quatre mois après la mobilisation sociale qui a paralysé les Antilles, Jégo fait-il les frais de sa gestion de la crise, qui aurait été trop favorable aux grévistes, aux yeux des organisations patronales «békés»? C’est aussi ce qu’a laissé entendre Elie Domota, ce jeudi, au micro d’Europe 1: «D’après les bruits de couloirs, d’après les rumeurs, il semblerait que le patronat ait eu sa tête, entre guillemets.» Preuve, selon le leader du collectif LKP, de «la connivence qu’il peut y avoir entre les békés et puis certains acteurs du pouvoir central».
S’il relativisait son sort personnel, fin avril, lors du lancement des Etats généraux de l’outre-mer - affirmant: «face aux attentes des Français sur ces Etats généraux, je ne pense pas que mon nombril intéresse qui que ce soit» -, Jégo a voulu marquer le coup mercredi, lors de la très fraîche passation de pouvoirs. Sorti sous les applaudissements du personnel, il a quitté le ministère sans piper mot...
Mais Jégo ne devrait pas en rester là: alors que le Président se rend ces jours-ci en Martinique et en Guadeloupe, on glissait, dans l’entourage de ce sarkozyste, qu’il «retrouv[ait] aujourd’hui sa liberté et aura des choses fortes à dire dans les prochains jours sur l’outre-mer et la politique nationale»....