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30 Mars 2009
Quel beau sujet de référendum !
Question posée aux Mahorais :« Approuvez-vous la transformation de Mayotte en une collectivité unique appelée “département”, régie par l'article 73 de la constitution, exerçant les compétences dévolues aux départements et aux régions d'outre-mer ? »
La question est claire et sans ambiguïté, elle n’a pas de Chatt’en sac. Seul le mode de scrutin n’est
pas précisé. Mais comme c’est le cas pour toutes les assemblées élues des collectivités, le mode de scrutin est décidé ou modifié par le législateur.
On est en présence d’une collectivité unique qui s’appelle « département », avec le périmètre de compétences du département
et de la région. Elle est gérée par une assemblée unique. Seul le mot « département » donne des aigreurs à certains, mais les pouvoirs et avantages qui sont dedans viennent d’être
plébiscités par le Collectif du 5 février.
Si la question était ainsi posée en 2003, en Martinique et en Guadeloupe, le « oui » aurait fait un triomphe. On aurait
gagné beaucoup de temps. Mais il fallait mettre un chat dans le sac. C’est ce que les Martiniquais ont sanctionné.
La question posée aux Mahorais demeure un excellent sujet de référendum pour la Martinique. Elle peut être posée
demain.
Mais il serait encore mieux de pouvoir choisir entre les articles 73, 74 et celui du statut de la Nouvelle-Calédonie où l’on voit bien
que l’indépendance peut être repoussée aux calendes. Cette précision est apportée pour libérer les indépendantistes qui ont peur de l’indépendance : ils pourraient voter sans risque
immédiat.
Ainsi, toutes les tendances politiques auraient pu s’exprimer, le désordre politique s’apaiser et le travail des élus enfin
commencer.
Qui a peur d’un scrutin aussi clair ? Ceux qui veulent conserver le statu quo en faisant mine de vouloir le contraire. Comme en décembre 2003.
Yves-Léopold Monthieux
lundi 30 mars 2009
yvesmonthieux@wanadoo.fr