16 Novembre 2013
Il reste peu de chance à l'équipe de France football de se qualifier pour la phase finale de la coupe du monde, au Brésil. En soi, il y a aujourd'hui d'autres sujets de souci aux Français en proie à la morosité; et le terme est faible.
Si j'en parle c'est à cause des commentaires entendus ce matin sur Europe I, ( relayés par RCI ).
Deux d'entre eux principalement.
Le premier émane d'un chauffeur de taxi parisien. C'est un jeune, la voix gouailleuse, où perce cependant un certain désabusement.
« Onze stars, dit-il, à cinq cent mille euros par mois, principalement intéressées par les petites pépées, les soirées déjantées dans les palaces, et les boites de luxe. Que peut-on attendre d'eux » (rires ).
Le deuxième, encore plus intéressant, émanant d'un joueur Ukrainien, de ceux qui ont donné la leçon à nos « nationaux », brillamment, par deux à zéro. Lui aussi est gouailleur, mais nettement moins amer. « Douze stars, douze joueurs doués, qui individuellement nous étaient en principe supérieurs. Nous les avons battus. C'est qu'une équipe ce n'est pas une somme d'individualités, même brillantes. C'est autre chose. Et puis, notre victoire nous la devons aussi à notre patriotisme. Avez-vous entendu notre public dans les tribunes pendant les 90 minutes de la partie? Et quand on chante les hymnes nationaux, tandis que nous, avons tous chanté le nôtre, avec enthousiasme, les gars de l'équipe de France ne chantent pas la Marseillaise, sauf Hugo Lhoris, et un ou deux autres. Une équipe, doit, pour gagner avoir aussi un idéal patriotique ».
( Hugo Lhoris, gardien de l'équipe de France de football ).
On ne peut être plus clair.
Mais comment pouvait-t-il en être autrement dans la France de 2013, ( et depuis maintenant pas mal d'années ) énervée ( c'est-à-dire à qui on a enlevé ses nerfs, et donc affaiblie, incapable de réagir ), en proie à des idéologues dont le passe-temps favori est l'enseignement de la « repentance ». Comment, dès lors, pourrait-on aimer la France? Se battre pour elle, y compris sur le plan sportif, si l'on croit ce que l'on nous en dit, à savoir que c'est une nation odieuse, raciste, égoïste, etc, etc, comme aurait dit Gainsbourg.
S'il y a une leçon à tirer de la déculottée d'hier, c'est celle-là. Et il est significatif qu'elle nous soit donnée par un jeune gars, qui ne s'adonne pas, par condition sociale, aux entrechats de la repentance boboiste, et par un jeune...étranger.
Sursum corda!
Le Scrutateur.