16 Novembre 2013
( Voici une rubrique du Scrutateur, qui doit vous intéresser. Elle ne fait pas double emploi avec les commentaires d'articles. Ceux-ci, en augmentation lente, mais constante, est faite de vos réactions aux articles.
« La voix des lecteurs »vous donne la parole, la possibilité d'enrichir notre blog de vos idées, réflexions, poèmes, réactions propres à l'actualité en général.
Bien entendu je ne publierai que ce qui ne s'en prend pas, éventuellement, aux personnes, au-dessous de la ceinture comme on dit.
Les articles signés seront plus particulièrement bien venus. Mais il y a, je le sais d'excellentes raisons, qui ne relèvent pas de la couardise, mais plutôt de ce qu'on appelle le devoir de réserve, à l'anonymat, ou au pseudonyme. Ces articles seront pris en compte. Mais il faudra, que je puisse identifier les expéditeurs de façon précise. Ma discrétion à leur égard étant assurée.
Maintenant, chers lecteurs, à vous de jouer.
Edouard Boulogne) .
PS : Les propos de lecteurs, n'expriment pas toujours le point de vue du Scrutateur. Ils s'expriment librement. Le Scrutateur n'intervient que pour écarter les attaques qui viseraient des hommes et des femmes, de façon insultante, « au-dessous de la ceinture » comme on dit.
Sur ce qu'il est désormais convenu d'appeler l'affaire Taubira, j'ai déjà très clairement défini, dans plusieurs articles, ce qu'est la position du Scrutateur. Je désapprouve fermement la Une du journal Minute. Et chacun sait d'une part mon mépris du politiquement correct, et, d'autre part, mon aversion, non pour la personne de Taubira, mais pour sa politique, qui suscite, actuellement, un rejet massif du peuple français, y compris de très nombreux électeurs habituels du parti socialiste.
Le lecteur qui m'adresse cet article, partage largement la philosophie du Scrutateur dans l'affaire dont nous parlons. Mais comme beaucoup de monde, il est exaspéré par le battage indécent organisé autour d'elle, et qui n'aurait pour conséquence, si on ne le faisait pas cesser, que d'énerver un peu plus le peuple de notre pays, et de l'enfoncer encore davantage dans le déclin où l'entraînent les irresponsables que nous savons, parmi lesquels je ne range pas pas Christiane Taubira, qui, elle, sait parfaitement ce qu'elle fait.
Notre lecteur exprime cette colère, sur un ton qui relève de la polémique d'humeur.
On peut ne point partager chacun de ses éclats. Mais il ne faudrait pas que ceux-ci voilent les évidences, spécieusement voilées, par les démolisseurs de l'establishment dans la France de M. Hollande.
Edouard Boulogne.
J’excuse ?
Non, j’accuse.
J’accuse Madame Taubira d’une faute majeure lorsqu’elle affirme - sans rire - que « Minute dénie [son] appartenance à l’espèce humaine. » Ou alors qu’elle le prouve. Qu’elle définisse donc l’insulte et qu’elle en expose toute la réalité, s’il y a lieu.
À quel moment, en effet, Minute remet-il en cause cette vérité que nul ne saurait contester, que Madame Taubira appartient bien à l’espèce humaine ?
Les races n’existant pas, Minute n’en a pas dit davantage, et la théorie du genre s’apparentant à celle de la relativité en la matière, il faut également admettre que Minute n’a donné aucune précision non plus sur l’usage que faisait Madame Taubira de son sexe.
Alors, qu’est-ce que c’est que tout ce raffut ?
D’après ce que montre la couverture de Minute, personne - à part Madame Taubira elle-même - n’a jamais évoqué ou fait allusion à la moindre inappartenance de cette personne à l’espèce humaine, contrairement à ce qu’elle affirme.
Commediante, tragediante, la belle de Cayenne ne croit pas une seconde que Minute ait cherché à réfuter son appartenance à l’espèce humaine. Elle n’est pas si folle, la guêpe. Aïe ! Pardon ! cela m’a échappé ! Je ne voulais pas dire que Madame Taubira est une guêpe. Je voulais simplement dire qu’elle n’est pas si bête. Mais, mon Dieu ! qu’ai-je dit là ? Faudra-t-il que je m’explique ? Expliquons-nous donc : quand je dis que Madame Taubira n’est pas bête, je certifie son appartenance à l’humanité, mais j’ai peut-être fait l’erreur de dire pas SI bête. La dame va croire que j’ai voulu dire qu’elle l’était un peu, bête. C’est-à-dire un peu… animal, sans e (cette précision est destinée à souligner que certaines “chiennes” revendiquent d’être très animales quand s’exprime l’appel de leur sexe assoiffé de volupté sauvage). Ainsi, c’est à la ruse caractérisant la démarche de Madame Taubira que je cherche si laborieusement à faire allusion, sans sous-entendre un seul instant que la dame de Cayenne - désormais aussi réputée que le poivre de cette éminente municipalité – n’appartiendrait pas, pas du tout ou pas tout à fait à l’espèce humaine.
Au diable La Fontaine et ses comparaisons sans objet ! Au diable Pascal et ses délires zoologiques lorsqu’il prétend que l’homme n’est ni ange ni bête ! Depuis, Césaire est passé par là et a rendu sa dignité au peuple noir en indiquant à la police de la pensée que toute allusion à l’animalité - ou à un animal particulier (quand il s’agit des personnes dont l’apparence laisse présager le moindre lien généalogique avec le continent noir) - était un crime de lèse africanité. Entre-temps Desmond Morris, iconoclaste a publié Le singe nu, puis Le zoo humain sans préciser que les observations qu’il relatait concernaient toute l’humanité - sauf les noirs, qui sont des êtres humains comme les autres, mais qu’il ne saurait être question (sous peine d’être taxé de racisme) de comparer à quelque animal que ce soit.
Avant qu'émergent les professionnels de l’anti-racisme, il faut reconnaître que la sagesse africaine - qui est à la sagesse en général ce que la culture était à la culture avant la création de ministères de la Culture - a largement fait appel (comme l’exige une vieille tradition allégorique universelle) aux animaux et au singe en particulier, animal particulièrement intéressant dont Esope et La Fontaine se sont notamment servis dans Le singe et le Dauphin pour montrer à quel point, quand il est question de la gestion des apparences, il est facile de tromper les gens de bonne foi, jusqu’à ce qu’une erreur démasque l’imposteur. Ceci vaut aussi pour l’apparence de l’indignation, je suppose.
S’agissant de la couverture de Minute, Son Excellence Madame la Garde des sceaux fait semblant d’avoir compris ce qu’elle veut que l’on comprenne sous sa dictée, ce qui est une démarche élémentaire en matière de profilage de la pensée. Le procédé est hélas ! assez habituel chez les personnes de mauvaise foi, et lorsqu’il s’agit de personnes de mauvaise foi et issues de la négritude - rendons à Césaire ce qui est à Césaire - il est assez fréquent que celles-ci, lorsqu’elles sont contrariées, se prétendent victimes de mépris, de discrimination ou encore de racisme - aggravé évidemment. Le piège fonctionne toujours, seuls les imbéciles s’y laissent prendre quoiqu’il faille bien admettre que l’on a parfois pas d’autre choix que de se soumettre au diktat du nombre et de la violence comme l’a si bien compris un certain Élie Domota qui a parfaitement réussi dans cet exercice très contraignant pour ceux qui n’ont pas la possibilité de faire passer le vent par les grandes orgues de ce registre-là.
Le venin “anti-raciste” du racisme est du reste d’une efficacité redoutable sur les blancs qui n’ont à cet égard aucune défense immunitaire : non seulement ils sont écartés du lien du sol sur le continent noir, non seulement le statut d’indigènes leur est contesté dans l’espace européen - et français en particulier - par les plus farouches défenseurs de l’exclusivité africaine, mais la fameuse panacée de la repentance que d’aucuns prescriraient sous l’effet de la panique est totalement inopérante. Ce placebo provoquerait même des effets secondaires très néfastes, dont de funestes addictions.
Ainsi, je soupçonne Son Excellence Madame Taubira de ne pas croire un mot de ce qu’elle dit lorsqu’elle prête à l’hebdomadaire Minute l’affirmation ou même l’insinuation qu’elle n’appartiendrait pas à l’espèce humaine. Rassurons les simples d’esprit : Madame Taubira Christiane a bien trop de défauts pour que qui que ce soit s’amuse à prétendre qu’elle n’appartiendrait pas à l’espèce humaine. Elle a même tellement de défauts que personne n’aurait l’idée de lui attribuer, comme elle en a cependant peut-être l’intime conviction, cette essence divine qu’elle semble revendiquer avec une force de persuasion suffisante pour impressionner l’Assemblée nationale et même le Premier ministre dont la main ne tremble assurément pas quand il s’agit de tenir le goupillon et l’encensoir devant son (ou sa) ministre de la Justice.
Certes, Monsieur Ayrault affirme que rien ne l’impressionne, mais ce n’est pas le sujet. Le brave type ! Il fait un peu penser à une pellicule voilée que rien en effet ne saurait impressionner, tant il est vrai qu’il “imprime” assez peu, comme on dit familièrement. Il est même tellement tête en l’air que c’est avec le plus grand mépris qu’il insulte publiquement les personnes âgées ou celles qui sont affligées de la maladie de Parkinson en affirmant avec une morgue imbécile que sa main ne tremble pas. Ceux qui sont affectés de tremblement des mains apprécieront le respect que témoigne à leur égard l’ancien maire de Nantes (et qui aurait mieux fait de le rester selon l’opinion d’un certain nombre d’analystes).
Pour un nomenklaturiste qui sévit dans les rangs de ceux qui se réclament du respect des différences et des handicaps, on peut mieux faire. Il est vrai que les angéliques républicains de 1792 - les Républicains originels, donc - qui inspirent tant les antiracistes et les chasseurs de xénophobes de la police de la pensée actuelle, ces admirables philanthropes, n’avaient pas que de l’amour dans le cœur comme cela s’est vu quand ils s’écriaient à qui mieux mieux : « À mort, l’Autrichienne ! » Hé oui ! Telles sont nos belles consciences, un peu angéliques. Un peu trop, même, mais il serait mal venu de se référer à ce que disait Pascal de l’homme qui veut faire l’ange, d’une part parce que Pascal n’a pas parlé des femmes, et puis parce que dire que Madame Taubira ferait la bête, ce serait prendre le risque d’entrer dans une litanie de persécutions dont toute personne attachée à sa propre tranquillité se passerait volontiers. Oublions donc Pascal, évitons toute évocation et convenons que les ficelles de Madame Taubira ont le calibre de troncs de séquoia. Et, de grâce, que l’on ne fasse aucune remarque désobligeante sur la référence à l’arbre : seuls les oiseaux - et les écureuils, peut-être - accèdent aux ramures des séquoias des grands espaces américains, alors espérons qu’aucun malentendu n’est à craindre.
S’agissant d’une possible essence divine de Madame Taubira, il ne fait pas de doute que Minute la réfute, c’est pourquoi on peut - par pure empathie - convenir du désappointement de Madame Taubira. Cependant rien dans le titre et le sous-titre de la une de ce magazine ne permet de douter, de remettre en cause et à plus forte raison de nier que Madame Taubira appartient bel et bien à l’espèce humaine. Ou alors il faudrait (mais pas seulement madame Taubira : tous ceux qui alimentent la clameur également) que l’on explique avec précision en quoi les mots de Minute réduisent la marraine du mariage pour tous à une condition dérogatoire de l’humanité puisqu’elle n’est nulle part traitée, contrairement à ce qu’elle soutient avec véhémence d’autre chose que de membre à part entière de l’espèce humaine, sans compter qu’il n’y a pas la moindre référence à la diversité dont se réclame madame Taubira pour se prétendre racistement agressée.
Alors, quoi ? Que veut madame Taubira ? Travestir les mots pour exciter les sots ? Appeler à mentir des réseaux de bouches folles ? Hé là ! doucement ! Je n’accuse pas. Pas encore. Je m’interroge. C’est pas pareil…
Le titre et le sous-titre de la une de ce numéro de Minute qui fait scandale ne sont certes ni drôles, ni intelligents mais cela change-t-il des performances habituelles des “humoristes” titulaires de la chaire officielle du genre et dont l’esprit s’est quelque peu ratatiné, comme le reste de l’intelligence avec le public, ces dernières décennies ?
Lorsque Charlie-Hebdo a représenté Marine Le Pen sous les traits d’une crotte en écrivant en guise de titre à sa une glorieuse : LE PEN, LA CANDIDATE QUI VOUS RESSEMBLE, cela n’a pas eu l’air de troubler la quiétude républicaine de Madame Taubira. Peut-être même a-t-elle trouvé très bien sentie et même très amusante cette manière “d’expulser madame Le Pen de la condition humaine”, pour reprendre le vocabulaire Taubirien. Attention, je n’accuse pas, je formule une possibilité. Et l’opinion publique, en tout cas, n’a pas donné l’impression de s’en offusquer ; pas plus Saint-Copé de la grande tartufferie que ses petits camarades du gang de Promenons-nous-dans-les-bois.
Ce que l’opinion publique n’a pas compris, c’est qu’en réalité Charlie-Hebdo a traité de crottes, et sans le moindre détour, ses lecteurs (accessoirement Marie Le Pen aussi, mais les politiques ne savent-ils pas de quel bois ils sont faits ?) - car il est évident que c'est à ses lecteurs que s'adresse un journal, non ? “VOUS”, c’est eux. Ces chers Charlie-Hebdonistes qui n’y ont vu que du feu, croyant que c’étaient les autres - les pas malins - qui étaient ainsi représentés par la belle illustration de leur magazine de référence.
L’opinion ne comprend jamais rien, et Madame Taubira le sait. C’est même pour cela qu’elle en joue sur son registre républicain qui est celui de la Terreur et de la loi des suspects. Aussi prenons les soi-disant “prétentions à expulser [Madame Taubira] de la famille humaine” pour ce qu’elles sont, c’est-à-dire essentiellement comme une aubaine pour l’intéressée. En cela, les auteurs de cette une historique - le chant du cygne de Minute, peut-être ? - n’ont pas fait preuve d’intelligence avec l’ennemi en lui servant sur un plateau d’argent cette association entre une vieille locution populaire et une expression moderne, certes assez branchée mais aussi assez vulgaire qui a servi de levier à un syndicat d’incapables à l’affût de tout ce qui pourrait détourner l’attention des désordres qu’ils sont en train d’installer dans toute la France. Les auteurs de cette une n’ont, de toute évidence, pas été très malins même s’ils sont très contents d’eux, ce qui nous fournit un deuxième indice pour les trouver pas malins. Du reste, c’est assez souvent le cas chez ceux qui s’activent dans la médiasphère, tous acteurs confondus. En attendant, la bande à Taubira leur doit une fière chandelle, puisque ses troupes ont l’ivresse à défaut d’avoir eu le flacon approprié. Peu importe, du reste, les pets sont lâchés.
Plus largement se pose le problème de l’intouchabilité des personnes dites issues de la diversité en France. Les choses seraient cependant plus claires si la loi exprimait formellement - et clairement, c’est-à-dire en expliquant pourquoi - qu’il est interdit de parler de certaines personnes autrement que pour les flatter, les encenser, pour en souligner les perfections imaginaires et même en leur donnant la parole pour qu’ils parlent d’eux-mêmes dans les termes les plus élogieux comme cela se fait dans certaines républiques assez éloignées de notre modèle démocratique.
Ce dont j’accuse son excellence Madame le ministre de la Justice, ce n’est pas de ce cours de maintien permanent qu’elle cherche à me donner - oh ! il ne s’agit pas d’un cours particulier, il s’agit seulement de sa volonté de mettre en coupe réglée ce “cher vieux pays” qu’elle a tant combattu et dont certains se demandent si elle ne le combat pas toujours, mais d’une autre façon : de l’intérieur du système, cette fois, et avec la complicité active des plus hautes instances du pays, mais là encore, je n’accuse pas, j’évoque une hypothèse.
C’est d’autre chose que je serais tenté d’accuser Madame Taubira que j’ai connue s’appelant Taubira-Delanon et qui, pour bien des raisons, a renoncé à porter le nom de Delanon (si connu des services de police en Guyane) alors qu’elle aurait pu continuer à le faire, à la manière de madame Trierweiler qui ne s’appelle pas madame Hollande même si elle fait semblant de l’être (pas lors de l’inventaire patrimonial du premier personnage de France et de l’éventuel couple qu’il formerait avec ladite personne à cette occasion, mais pour ce qui est de peser sur les caisses de l’État). Alors, puisque le parenthèse est ouverte, remercions Madame Taubira de ne plus s’appeler Taubira-Delanon : trop de polémiques et d’accusations auraient pu en découler. Des accusations voisines du soi-disant déni que prétend la dame en question, du fait qu’elle ne manquerait pas de détecter (dans telle ou telle intonation lors de la prononciation de Delanon) une arrière-pensée vétérinaire ou zoologique. Elle aurait, n’en doutons pas, profité du terrain phonétique pour dire qu’elle a entendu l’allusion au petit de l’âne et pour déclarer l’insulte suprême à son endroit, le déni de sa condition d’être humain, et toutes sortes d’autres prétextes pour engager de nouvelles batailles ethniques mais soi-disant éthiques et même morales…
Ce dont j’accuse Madame Taubira Christiane est beaucoup plus sérieux. Je l’accuse d’avoir, avec toute l’autorité de sa fonction, déclenché une opération relativement classique de manipulation de l’opinion publique où l’intéressée fait volontairement son intéressante de manière à attiser la haine dans l’erreur d’interprétation. Au fond, Madame Taubira cherche à faire à la France tout entière ce qu’elle n’a fait qu’à la Guadeloupe en 2009 : allumer les feux de la vindicte raciale, connaissant parfaitement l’imbécillité pavlovienne des réseaux qui se mettent en route quand la subversion est méthodiquement programmée et que les moyens de l’État sont mis à contribution dans l’opération.
En résumé, j’accuse Madame Taubira de semer la confusion en prétendant prouver une accusation qui n’existe pas - par le seul désordre qu’elle entend soulever. Comment croire un seul instant qu’une personne aussi intelligente que Madame Taubira - diabolique, certes, mais incontestablement intelligente ; de la même forme d’intelligence que François Mitterrand mais dix fois moins dilettante - pourrait-elle être blessée d’une manifestation à caractère pamphlétaire aussi sotte à son endroit ?
Comme Monsieur Mitterrand, Madame Taubira a su monter qu’elle disposait d’une inépuisable réserve de mépris, notamment envers les braves gens. Allons ! Allons ! pas ça, pas elle. C’est pourquoi la justice devra-t-elle juger sur pièce, c’est-à-dire que Thémis devra bien convenir que c’est Madame Taubira elle-même qui s’accuse de ne pas appartenir à l’espèce humaine dans cette mise en soufflerie comme dans cette mise en souffrerie.
Cependant, que personne ne s’avise de se demander pourquoi la condition à laquelle Madame Taubira fait croire que Minute l’a réduite serait inférieure - en tout cas plus infâme - que celle à laquelle Charlie-Hebdo a clairement réduit Marine Le Pen (et ses propres lecteurs), ce serait mettre celle qui se prétend une victime en difficulté.
Et que personne ne se demande pourquoi Madame Taubira n’a pas manifesté sa solidarité et son indignation devant l’allégorie excrémentielle visant directement Marine Le Pen (il ne se serait pourtant pas agi pas d’allégeance, mais d’indignation devant un fait objectif et extérieur aux personnes visées) dans deux causes quasi similaires (encore que Madame Taubira n’ait pas été traitée de quoi que ce soit d’injurieux, au contraire puisqu’il est fait directement état de son agilité intellectuelle). Néanmoins, toute personne osant ce parallèle évident serait aussitôt traitée de raciste, étant donné l’insulte faite à Christiane 1ère impératrice des pauvres malheureuses victimes du racisme. Quoi ? Comparer Madame Taubira avec Marine Le Pen ? Crime contre l’humanité ! On ne compare pas les VIP de l’Olympe et le bas de gamme de l’humanité (autrement dit Marine Le Pen dans la terminologie anti-raciste).
Il apparaît alors que Madame Taubira voit des racistes partout, sauf peut-être là où ils sont. Car c’est sans doute parce que Madame Le Pen n’est pas issue de la diversité que Charlie-Hebdo a pu se permettre en toute impunité pareille comparaison qui, s’il se fut agi de qui que ce soit pouvant prétendre à l’élection de “Miss beauté noire” à la Martinique, eût provoqué des pleurs et des grincements de dents. Or il s’agit bien là de discrimination à caractère plus ou moins raciste, à défaut d’être racial.
En conclusion, je recommande à Madame Taubira de se faire soigner de toute urgence : combien de malades influents (en général sujets à des bouffées délirantes de type paranoïaques) ont-ils pu avoir sur l’histoire des conséquences catastrophiques !
Le danger est à nos portes Et quand on constate que l’Assemblée nationale se recueille - et que, d’une certaine manière, elle s’est déjà prosternée - devant la “divinité” de celle qui accuse Minute de crime de contestation imaginaire de sa propre humanité, il y a de quoi trembler, et pas seulement pour se différencier de Monsieur Ayrault. Car l’Assemblée nationale (qui n’en est pas n’en pas à sa première bourde historique) en a fait d’autres : en 1972, elle a livré à ses bourreaux Louis XVI venu se placer sous sa protection avec sa famille.
Plus tard, en 1940, la représentation nationale, se réunissant à Bordeaux, avant de s’échapper...
Louis de Poméranie