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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

L'esclavage? Un fond de commerce politique, par J-C Dupont.

L'esclavage? Un fond de commerce politique.


 ( Sur cette image : hommes et femmes noirs, capturés par des esclavagistes noirs pour être vendus à des négriers, blancs ou arabes, dans le cadre du commerce des êtres humains, au début du 19è siècle. Ils ne nous en parleront pas sur RFO, ni sur RCI).


( Depuis quelques jours je suis l'objet de menaces, et aussi de calomnies sur divers blogs, de la mouvance gauchiste, et raciste, supporters de LKP. On y affirme que je suis un nostalgique de l'esclavage, entre autres joyeusetés. Il s'agit évidemment d'inepties grotesques. Et le malheur, pour ces menteurs c'est que pas mal de gens, quand même me connaissent en Guadeloupe, soit personnellement, soit par mes écrits, dont plusieurs ont d'ailleurs été publiés sur Le Scrutateur guadeloupéen.
En revanche, je démontre, moi, le caractère scandaleusement récupérateur, de l'esclavage ancien par des néo esclavagistes sans foi ni lois. CF le texte publié récemment, ici, sous le titre : "Le noirisme", et aussi, l'article "Pourquoi je ne suis pas antiraciste", -qu'on trouvera sous la catégorie Racismes, à  gauche de l'écran.
C'est dans cette même perspective démystificatrice que le Scrutateur publie, ci-dessous, de M. J-C Dupont l'article "L'esclavage, un fond de commerce politique". E.Boulogne). 




 

Bonjour Monsieur BOULOGNE.

Dans ce grand débat lancé aujourd'hui, il est capital de rappeler que les mots ont un sens et que nul ne saurait, sous prétexte de peau pigmentée, s'approprier la souffrance des autres. Je me permedonc de vous soumettre cette contribution.
Dans "Le rôle de la violence dans l'histoire", Friedrich ENGELS (grand inspirateur de Karl MARX et peu suspect de s'exprimer au nom du grand capital) nous parle de la violence latente dans les relations entre les hommes. Il définit trois grandes étapes dans la vie sociale, correspondant à trois niveaux de violence exercée par les hommes entre eux au cours de leur vie en société :

La première étape, c'est le cannibalisme. La violence qui s'exerce dans les relations sociales est maximale puisqu'il s'agit de dévorer l'autre pour survivre. Et la relation dominant-dominé s'exprime par l'extermination pure et simple du dominé, réduit à l'état de "consommable".

La seconde étape, c'est l'esclavage. Pour résumer, le François PINAULT de l'époque (un personnage un peu en avance sur son temps et doué d'intuition pour la création de richesses), décide de transformer sa victoire sur l'autre (sa domination), non plus en un nombre très limité de repas -ce qui caractérise le cannibalisme- mais en un asservissement permanent. En asservissant et en organisant le travail du dominé, le dominant crée la richesse qui va permettre la poursuite de l'évolution des relations dominant-dominé vers une société encore un peu moins violente. Mais pour l'heure, le dominé est "chosifié" et réduit à l'état de "force de travail". Celà est extrêmement inhumain, certes, mais évidemment moins inhumain que le cannibalisme.

La troisième étape, qui correspond à un niveau de richesses crées (et donc partageable) encore plus important, c'est le salariat. Dans cette étape, le niveau de la violence exercée entre dominant et dominé s'est considérablement amoindri, le dominé ayant récupéré la propriété de ses propres forces de travail et disposant des libertés fondamentales. C'est à ce stade-là que se situe notre humanité d'aujourd'hui, à de rares exceptions près (27 millions d'individus sur 6 milliards sont tout de même soumis à l'esclavage, qui progresse en Asie et en Afrique, selon l'ONU ...!).

Alors, pourquoi et comment, aux Antilles Françaises, alors que l'on a basculé dans l'étape "salariat" depuis de nombreuses générations (et plus tôt que les Etats-Unis d'Amérique) et que nous partageons même tous, depuis plus de soixante ans, les grandes valeurs de liberté des démocraties modernes, se réfère t-on indéfiniment à l'étape esclavagiste?. Pourquoi une certaine partie de la population se sent-elle toujours victime de cette infamie?. Pourquoi, dans le dialogue social, le thème de l'esclavage ressurgit-il régulièrement, parfois avec une grande violence?. Sans doute d'abord, parce que cette étape a été longue chez nous : sur nos 350 ans d'histoire commune, il est vrai qu'elle aura duré plus de la moitié du temps. Sans doute aussi parce qu'elle n'a pas reçu toute sa place dans l'histoire de France, qui, pour une large part, la méconnaît.
Mais la vérité est surtout, malheureusement, à trouver dans son instrumentalisation systématique auprès des ignorants. Parce qu'elle y est largement et systématiquement instrumentalisée sur fond de racisme, elle se banalise dangereusement. Arme raciale par excellence, l'esclavage, caricaturé dans une relation dominant-dominé "blanc/noir" (alors que les exemples de noirs esclavagistes -mais il est vrai, pas de blancs esclaves- abondent sous nos cieux, Toussaint-Louverture lui-même l'ayant pratiqué) est bien utile LORSQUE L'ON VEUT AFFAIBLIR LES INSTITUTIONS ET AVILIR L' AUTORITE.
Ainsi, il n'est pas étonnant qu'une place centrale lui soit faite dans le processus subversif mis en marche par le LKP à la Guadeloupe depuis 7 semaines. Ce processus, démarré sur le thème de "la vie chère" est même très bien parti aujourd'hui pour se radicaliser dans ce registre. En effet, Mr. DOMOTA et ses sbires en ont un évident besoin pour meubler le vide sidéral de leurs propositions pour "construire" ou tout simplement pour continuer à "mobiliser" des troupes devenues aujourd'hui bien sceptiques. L'efficacité du combat contre "la vie chère" en détruisant les entreprises (et donc les emplois) a rencontré ses limites... Gageons que le thème de l'esclavage sera la "bouée de sauvetage" à laquelle tenteront de se raccrocher tous ces beaux messieurs lorsqu'il apparaîtra évident au "peuple" qu'il s'est tout simplement fait berner en consentant d'énormes sacrifices à un mouvement soit disant généreux mais dont les promoteurs sont des égoïstes cyniques, manipulateurs et intéressés (au point de signer au 44eme jour, juste avant que leur premier jour de salaire leur soit enlevé).
Mais, Mr. DOMOTA, qui prétendez vouloir plus de noirs et moins de blancs au sommet de la "pyramide sociale Guadeloupéenne" mais qui, dans la réalité, faites tout pour qu'il n'en soit rien en :
-condamnant à mort les entreprises les plus fragiles par vos blocages et en
-condamnant à l'action subversive plutôt qu'au progrès social les esprits les plus fragiles par votre instrumentalisation de l'esclavage
dans le but évident d'alimenter votre "fonds de commerce" politique,
prenez garde !. Celui que vous appelez votre peuple n'est point aussi ignorant et stupide que vous semblez le croire et il sait faire la différence entre son sort et celui d'autres peuples. Au XXIeme siècle à la Guadeloupe, la ficelle de l'esclavage est un peu grosse.
Vous aurez un jour des comptes à rendre pour votre irrespect fondamental des souffrances atroces endurées dans leur chair et dans leur âme par les millions de femmes et d'hommes, dépouillés de leur humanité qui ont vécu et qui vivent encore à ce "second stade" de l'histoire sociale, et pour l'utilisation cynique et veule de telles souffrances, mise au service de vos sombres desseins !.

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B
Belle démonstration pour qui est un peu "cérébré". Ne nous laissons pas culpabiliser pour des raisons fallacieuses et manipulatrices.
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