24 Août 2021
Je choisis mon titre cum grano salis (avec un grain de sel). De Gaulle était un général français et catholique. L'Afghanistan est une autre civilisation, non moins ancienne, mais musulmane, et aujourd'hui engagé sur le terrain de la radicalisation, comme on dit.
Mais sans donner dans des comparaisons hasardeuses, on peut trouver des analogies entre les pays et les hommes. Je me souviens du père d'Ahmad, qui fut assassiné par les radicaux d'Al Quaida.
Voiçi que le jeune homme se dresse à son tour contre le fanatisme.
On peut toutefois craindre qu'il ne fasse preuve d'une certaine naiveté à attendre quelque chose de l'Amérique de Biden. Qu'Allah lui vienne en aide en lui ouvrant les yeux, sur ses faux frères, et sur les « alliés » décadents. (LS).
Alors que les talibans contrôlent, depuis bientôt cinq jours, Kaboul et le pouvoir central afghan, tout le pays n’a pas dit son dernier mot. C’est notamment le cas d’Ahmad Massoud, fils du célèbre commandant Massoud, qui réclame l’aide des Etats-Unis pour continuer la lutte.
Sans nul doute, le « Lion du Panchir » serait fier de son héritier. Presque vingt ans après la mort du commandant Massoud, assassiné par Al-Qaïda en septembre 2001, son fils entend continuer la lutte engagée par son père contre les islamistes. A l’époque, le commandant Massoud était déjà considéré comme un héros national pour la lutte acharnée qu’il avait menée contre les troupes soviétiques. Depuis, l’URSS s’est effondrée, et c’est bien depuis Moscou que, selon CNews, le chef de la diplomatie russe a fait savoir que la résistance se poursuivait en Afghanistan. Lors d’une conférence de presse, jeudi 19 août, il a notamment évoqué le cas d’Ahmad Shah Massoud, fils unique du commandant. Selon le ministre russe, « les talibans ne contrôlent pas tout le territoire de l’Afghanistan. Des informations arrivent sur la situation dans la vallée du Panchir, au nord-est de Kaboul, où se concentrent les forces de la résistance du vice-président Saleh et d’Ahmad Massoud ».
Afghanistan : face au conflit, la supplique du fils du commandant Massoud à la France
Mais cette résistance, qui s’articule autour des troupes de Massoud fils et des soldats fidèles au régime afghan, rassemblé autour du vice-président Amrullah Saleh, n’a pas tous les moyens nécessaires pour s’opposer aux talibans. Aussi, complète CNews, Ahmad Shah Massoud a adressé une supplique aux autorités américaines dans les colonnes du Washington Post, en date du 18 août. « L’Amérique peut encore être un grand arsenal pour la démocratie », martèle-t-il, réclamant pour lui et ses troupes un soutien logistique américain — comprenant des livraisons d’armes et de munitions. Malgré le brusque abandon de l’Afghanistan par les Etats-Unis qui, après avoir longtemps soutenu financièrement les talibans contre l’URSS, s’étaient brutalement invités dans le pays en 2001, Ahmad Shah Massoud conserve l’espoir que « l’Oncle Sam » rachète ses erreurs passées en lui fournissant l’aide nécessaire. Un soutien logistique qui, quoiqu’il arrive, pourrait se montrer plus efficace que le redéploiement des troupes américaines sur place… ou que les supplications des diplomaties occidentales, demandant aux talibans de mettre en place un gouvernement inclusif.