25 Septembre 2018
Une lectrice et amie de facebook souhaite savoir ce que je pense de la tribune de Claudy Siar s'exprimant sur une chaîne télé au sujet d'Eric Zemmour, objet de l'opprobre de gens que j'ai du mal à qualifier pour ne pas tomber, à mon tour dans un regrettable excès.
Je publie ci-dessous le lien avec cette tribune, envoyée par cette amie que je nommerai sous le sigle de son prénom S-C.
Pour ceux d'entre vous qui ne seraient pas abonnés à facebook, je résumerai d'abord le propos du sieur Siar, puis je dirai brièvement ce que j'en pense.
Tribune de C. Siar : https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=748293498843761&id=100009893531596&comment_id=748855658787545¬if_id=1537826479232604¬if_t=comment_mention
D'abord Claudy Siar (désormais CS) parle des propos « abjects » de Zemmour. Ce n'est pas mon avis. Mais les propos abjects ne manquent pas sur nos médias, sans susciter la moindre critique. Dont Acte.
Puis CS déplore la complicité des médias avec Zemmour. Surprenant ? Pas pour le petit prince des médias bobos de la diversité.
Le jeune « prince » évoque ensuite les nombreux crimes contre l'humanité perpétrés par … la France (Ah, vous aviez deviné ! ), les carrières journalistiques brisées par les médias érigés en juges, et enfin il déplore la judiciarisation forcenée du débat politique en France. Sur ce dernier point il n'a pas entièrement tort. Mais enfin ce que demande notre jeune Torquemada c'est l'éviction de Zemmour de toute tribune parlée ou écrite (« la presse ne doit plus rendre compte de ses livres ».SIC). Décidément le gamin (né en 1969 quand même!) semble fâché avec le principe de non contradiction. Et aussi avec l'histoire, sinon il se fut souvenu de la belle, mais terrible histoire de Socrate, mis en jugement et condamné à mort à Athènes, au IV ème siècle avant Jésus-Christ, pour avoir dénoncé, avec raison, les ennemis intérieurs, - et avaient eux aussi de l'influence, - de la grande cité grecque. Ces accusateurs étaient trois principaux, Mélétos, Anytos et Lycon. Laissons à Claudy le choix du meilleur d'entre eux ( selon son bon plaisir). La belle et tragique histoire de Socrate, tué par l'infâme rumeur, est contée dans l'immortelle Apolgie de Socrate, de Palon, dont la traduction la plus fidèle, et belle, nous est donnée aux éditions Les îles d'or, dans la traduction de Pierre Boutang.
Il arrive, comme disait Marx, que l'histoire se répète. La première fois sur le mode tragique, la seconde sur celui de la farce.
Puis l'orateur, tout en grâces, entame sa péroraison. Il tente de revêtir l'habit de lumière d'un Démosthène de quartier latin ( version 2018 ) et lance l'appel à … « nous ». Qui sont ces nous ? Tout porte à croire que ceux-là ne ressemblent pas aux hoplites grecs dont Socrate fit partie durant la bataille de Marathon.
Nous « jeunes noirs de France » clame-t-il, nous sommes d'une génération qui ne tend pas l'autre joue », nous allons nous battre, etc, etc.
J'ai envie de sourire, mais je me retiens. Car longtemps dans l'entreprise de subversion sociale et politique, les marxistes prônèrent et pratiquèrent l'opposition des hommes entre eux en les rangeant dans des groupes qu'ils appelèrent « classes sociales ». En jouant des uns puis des autres, alternativement, parfois en même temps, en coulisses, pour se trouver gagnant dans tous les cas de figures, méthode dénommée « praxis », la lutte des classes finit par aboutir au massacre de plus de cent millions d'hommes, pour s'effondrer en 1991 dans le lamentable fiasco que l'on sait au milieu d'une mare de sang figé.
Les mêmes utilisent la même tactique de division et d'opposition des hommes, au nom bien sûr comme naguère de la justice et du progrès mais sous de nouveaux étendards symboliques : lutte des races, lutte des sexes, lutte des générations, etc, etc, toutes appellations qui mettent notre pays (et quelques autres) sens dessus-dessous. Le petit joueur de flûte de Paris, où il est né, d'ascendance guadeloupéenne, ne semble même pas s'interroger sur les tireurs actuels de ficelles dans notre époque mondialisée, ni entrevoir que ces classifications sont artificielles, à l 'évidence. Notre charmant Démosthène peut évoquer le « nous noirs ». Il ment, et …. il le sait. Moi, Scrutateur j'ai d'innombrables amis , noirs, ou diversement teintés, de tous âges, qui à ses grandes envolées rhétoriques répondent : No ! Non ! Niet ! Nada ! Awa !
Non seulement mes amis antillais noirs, ou mélangés, mais aussi les Africains, les africains noirs.
En témoigne Norbat de Paris à qui je cède la parole pour conclure et déciller certains regards, décrasser certaines oreilles : https://www.youtube.com/watch?v=asfxXmeNTQc
Le Scrutateur.