6 Octobre 2014
Zemmour à la TV ? Oui merci ! Oui, merci !
Zemmour face à la meute. Je ne dirai pas de loups, mais d’hyènes et de chacals. Où la pire ( des hyènes ) est le plus faux-cul des faux-culs : Laurent Ruquier.
Zemmour aux prises avec la bien-pensance de gauche, avec le politiquement correct à son zénith. Zemmour objet d’interruptions continuelles, en proie aux sourires dédaigneux, aux horions des crétins qui s’ignorent, mais Zemmour héroïque, et Zemmour vainqueur finalement.
A écouter, intégralement, et à réécouter. Un festival de courage et d’intelligence.
A lire et regarder les deux parties complémentaire de ce dossier.
Ré-sis-tance !
Le Scrutateur.
( II ) Zemmour est-il notre Cyrano ?
1 ) Non merci ! Non merci.
http://www.youtube.com/watch?v=e_6VCPhDTIE
2 ) La tirade du nez.
Hercule, Savinien, Cyrano de Bergerac est un savant, un poète de haute classe, un bretteur incomparable. Mais il a une faiblesse, un complexe dirions-nous aujourd’hui, : il est pourvu d’un appendice nasal démesuré qui le désarme, et bien à tort face au femmes, et notamment à celle qu’il aime passionnément et à qui il ne se déclarera jamais.
Au théâtre, un soir devant un public choisi, il se fait sottement attaquer sur cette étrangeté faciale, par un jeune marquis prétentieux et imprudent, ( impudent surtout, ce qui fait penser à Aymeric Caron ! ) qui veut lui donner une « leçon ».
Il lui en cuira, après cette insolence, car Cyrano réplique à sa façon, et cela nous vaut la célèbre tirade du Nez.
http://www.youtube.com/watch?v=aydm4FUnlk0
3 ) La mort de Cyrano.
Je n’ai pas trouvé cette scène des derniers moments de Cyrano dans la version incarnée par Gérard Depardieu.
Je me rabat sur cette scène jouée par une troupe d’amateurs.
Je ne résume pas ce qui s’est passé, depuis les épisodes précédents ( bien des années auparavant ). Tous les protagonistes de l’histoire ont vieilli. La femme aimée de Cyrano s’est retirée dans un couvent, où Bergerac vient la voir chaque semaine, pour la tenir au courant ( croit-elle ) des actualités du moment. Ce samedi là il est en retard.
Etrange ! C’est que Cyrano que son indépendance d’esprit et son intransigeance à l’égard des médiocres et des faux-culs a criblé d’ennemis lâches ( et les lâches frappent toujours par derrière ) est blessé et mourant. Sur la fin de la visite il commence à délirer. Cette tirade est émouvante et, en 1957, au cinéma-théâtre La Renaissance à Pointe-à-Pitre où la pièce était jouée par la troupe Jean Gosselin, elle émut aux larmes le jeune…scrutateur.
Je questionnais plus haut : Zemmour est-il notre Cyrano ?
Le Scrutateur, muri, ne le souhaite pas. Pourquoi ? Parce que cette mort superbe est aussi une mort désespérée. Il y a dans l’esprit français ( du moins jusqu'aux années 1960 ) un goût quelque peu gratuit de l’héroïsme pour l’héroïsme. Le sacrifice de la garde impériale à Waterloo ( "la garde impériale meurt et ne se rend pas" ) participe de ce romantisme flamboyant mais un peu vain. Comme me disait un jour mon ami, l’avocat Jacques Trémolet de Villers : « nous ne nous battons pas, d’abord pour mourir, même héroïquement, mais pour gagner et inscrire notre idéal dans la réalité des faits et de l’histoire ». Je partage cet avis.
C’est pour cela, que je souhaite que toutes les qualités cyraniennes que possède le « prince Eric » excluent cependant le goût du sacrifice « inutile ».
Car les vers qui résument le mieux la tirade que vous allez entendre sont les suivants :
« Que dites-vous ?...C’est inutile ? …Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !
Non ! non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile …. ».
Cela ne m’empêche pas de clamer, quand même :
VIVE CYRANO !
http://www.youtube.com/watch?v=vOtoCHtQA6k
BONUS /
Parmi les photos, un texte. Voici son histoire. Les lecteurs du Scrutateur savent que je fus professeur, et que j’animai chez moi pendant près de 30 ans un cercle où l’on s’efforçait de réfléchir, en n’oubliant rarement que la réflexion n’est jamais incompatible avec le sourire, voire le rire.
Un jour, pour des jeunes de classes terminales, j’avais mis au programme une réflexion sur le personnage de Cyrano de Bergerac.
Vers la fin de la réunion l’un de ces jeunes ( c’était d’ailleurs une jeune fille, un peu…garçon manqué ? ) me communiqua l’air innocent un texte, celui que vous allez lire : La tirade des nénés.
Je l’interprétai, et dois-je le dire les nénés eurent, auprès d'un public hilare un succès égal ( ! ) à celle du nez, de Rostand. Jeunesse ! jeunesse ! Les fautes d’orthographe pullulent !!!!!