« Madame le président » insiste à l'Assemblée un député UMP, il est sanctionné
Voici un député pour qui je voterais bien volontiers si j'étais électeur dans le département du Vaucluse. Respectant la langue française, dont la discipline traditionnelle est récusée par les libertaires ( voir l'article d'hier avec Eric Zemmour, où la problématique de la maladie française est posée avec une clarté solaire ) qui sont censés nous diriger (mais vers quoi? ) le député interpelle le président de séance en lui disant, conformément aux règles les plus sûres « madame LE président ». Dès lors il enrage la « féministe » ( victime d'une idéologie, le « féminisme », qui n'a que de lointains rapports avec le souci des femmes ) et se fait sanctionner.
Quand on parle d'un pompier, s'il s'agit d'une femme faudra-t-il dire une pompière, une sapeuse-pompière? D'un médecin, une médecine. L'on se plaint que les enfants, et les jeunes ne savent plus écrire. Mais à qui la faute, sinon à ces idéologues forcenés mais non innocents? Et les enfants ne perdent pas seulement la belle langue, mais aussi les bonnes moeurs. Tout est lié, et l'actualité est là pour nous le rappeler, en métropole, mais aussi en Guadeloupe, en Martinique.
Je ne saurais conclure, comme hier, pour les hommes et les femmes lucides et conscients de la partie qui se joue ( mettre de l'ordre dans nos idées, par les mots qui les rendent pensables, et par delà les mots, dans nos comportements ) que par cette injonction :
Ré-sis-tance !
Le Scrutateur.
( PS : Je rappelle que lors de son accession au grade de préfet de la République, l'actuel titulaire de la fonction en Guadeloupe, voulut expressément, - je vis l'interview à la télévision, - qu'on lui donna du madame LE préfet. Elle avait raison. Depuis lors, notre préfet a cédé à la mode délétère que nous déplorons. Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre ! LS. ).
LE SCAN POLITIQUE/VIDÉOS - L'élu UMP du Vaucluse va se voir privé d'un quart de son indemnité parlementaire pendant un mois.
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«Madame le président». Le débat sémantique s'installe à nouveau au Palais-Bourbon. Dans la soirée de lundi, Julien Aubert, député UMP du Vaucluse, a de nouveau interpellé la présidente de la séance, Sandrine Mazetier, en débutant son propos par «madame le président» et non pas «madame la présidente».
Résultat, le parlementaire s'est sèchement fait rappeler à l'ordre au milieu des débats sur le projet de loi sur la transition énergétique, avec, en prime, une inscription au procès-verbal. Cela entraînera une sanction financière et l'élu sera privé d'un quart de son indemnité parlementaire pendant un mois, soit 1378 euros.
Rappelé plusieurs fois à l'ordre, le député a pris la parole avec un «merci madame», à l'adresse de la vice-présidente de l'Assemblée. La fois de trop, visiblement, pour Sandrine Mazetier. «Non madame ça ne va pas non plus», a-t-elle rétorqué. «Monsieur Aubert, soit vous respectez la présidence de la séance, soit il y a un problème, c'est madame LA présidente. Ou il y a un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal.» «Faites un rappel à l'ordre», a alors répondu Julien Aubert. «Moi j'applique les règles de l'Académie française», s'est alors défendu le parlementaire. «Vous politisez la question», a-t-il reproché à la socialiste. Après ce rappel à l'ordre, le député a cessé de dire «Madame le président» mais a continué en revanche à dire «Madame le ministre» à l'adresse de Ségolène Royal, sur la banc des ministres.
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Et sur ce sujet, Julien Aubert est un récidiviste. En janvier 2014, alors que les parlementaires débattent de la loi Duflot sur l'accès au Logement, la vice-présidente PS de l'Assemblée Sandrine Mazetier préside déjà la séance. Julien Aubert prend alors la parole et débute son intervention par «Madame le président ...». Il est immédiatement corrigé: «Madame LA présidente!».
Ce qui a donné lieu à une remarque salée de Sandrine Mazetier à la suite de son intervention: «monsieur la députée vous étiez la dernière oratrice inscrite, la discussion générale est close ...»
Invité du Talk Orange - Le Figaro, le président de la commission des Lois de l'Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas, a soutenu cette sanction, qualifiant l'attitude de Julien Aubert «d'assez pathétique». Il a renvoyé l'élu de l'UMP à sa courte expérience, il est élu depuis 2012 à l'Assemblée: «c'est un jeune parlementaire, il ignore encore une partie du règlement. Je lui conseille de lire l'instruction générale du bureau de l'Assemblée nationale», a considéré Jean-Jacques Urvoas. Et il ne juge pas la sanction trop lourde. «C'est normal, parce qu'il l'a cherché».