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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Une fausse croix de Compagnon de la libération sur l'ancien combattant à l'Elysée, et les aléas de la « mémoire ».

Paris-Caraïbe, le blog de François-Xavier Guilherm relate un fait curieux, relevant du fait divers à l'époque hollandiste, mais qui mérite cependant un instant de réflexion. ( Voir ce lien avant de poursuivre la lecture de notre article : http://www.fxgpariscaraibe.com/article-une-fausse-croix-de-compagnon-de-la-liberation-sur-l-ancien-combattant-a-l-elysee-123996393.html ).

Ainsi donc, un vieux monsieur de 94 ans, dans la cadre des innombrables cérémonies « mémorielles » dont nous sommes gavés, porte, devant le « président de la république » actuel ( au moins sur le plan factuel ), une décoration prestigieuse à laquelle il n'a pas droit. Faut-il lui jeter la pierre? Je m'en garderai bien. Il a 94 ans, et peut-être confond t-il certaines décorations et certaines dignités.

Toujours est-il que d'un jour à l'autre, s'étant fait remonter les bretelles par la chancellerie de « l'Ordre des Compagnons de la Libération », il ne la porte plus.

Si quelqu'un est sinon « coupable », du moins peu sagace c'est l'organisatrice Euzan Palcy, habituée il est vrai des mises en scènes, et dont le documentaire Parcours de dissidents risque de pâtir, ce qui serait dommage tant il était sympathique.

A quelque chose malheur est bon. Car, plus d'un pourrait réfléchir sur les risques encourus par nos consciences citoyennes en proie à la pluie des commémorations, où la mémoire est présentée au grand public comme la soupe primitive génératrice de la vérité historique.

Or, ne pas confondre. Mémoire n'est pas histoire. «  j'ai fait ceci me suggère ma mémoire. Il est impossible que j'ai fait cela dit mon orgueil. Et c'est toujours l'orgueil qui l'emporte » disait à peu près Nietzsche.

Il y aurait bien d'autres choses encore à dire, mais c'est un article que j'écris, pas une thèse.

Et je voudrais sans tarder rendre hommage à ceux qui ont VRAIMENT été des résistants au nazisme, par amour de la justice et de la France, ici, chez nous, aux Antilles, ou en France d'Europe, et ailleurs. ( Laissons à part les résistants de la dernière heure, ou de complaisance ).

Les résistants réels et vrais. Il y en a eu. Et Le Scrutateur a déjà eu l'occasion d'en parler au moment où Nicolas Sarkozy, pour des raisons un peu opportunistes avait choisi de mettre en évidence le seul Guy Moquet ( parce que communiste? Nous étions à l'époque de la politique « d'ouverture »).

 

Puisque l'occasion m'en est donnée, je voudrais les rappeler à la mémoire, pour que les historiens (les vrais, car il y a dans cette corporation aussi, des faussaires éhontés ) prennent le relais et consentent à accomplir leur travail de « vérité ».

Ceux que j'ai choisi sont Guadeloupéens et Martiniquais. Voici les liens qui figurent à nos archives, et que je vous livre sans effort de recherche ( pour vous, ami lecteur ).

 

( I ) Actes de résistance : La lettre de Tony Bloncourt. 

 

http://www.lescrutateur.com/article-13293728.html

 

 

( II ) Serge Goussard, Michèle Rollin, T.Bloncourt, l’outre mer français fut aux avant postes de la résistance.

 

http://www.lescrutateur.com/article-13469453.html

 

 

( III ) Michèle Rollin, déportée à Ravensbruck. :

http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=93925

 

 

( IV ) Il y eut résistants et résistants.

 

Tous les Français qui ne furent pas estampillés « résistants » à la fin de la seconde guerre mondiale, ne furent pas pour autant des « collabos », correspondants et de la Gestapo, et de ses Klaus Barbie.

De même, tous les résistants, estampillés, ne furent pas ce qu'ils prétendaient être, au prix du mensonge, et de la lâcheté. la "résistance", comme la "collaboration" doivent être étudiées comme des "faits", pas comme des mythes. Un résistant authentique l'universitaire et philosophe, de première force Julien Freünd, en témoigne dans ses Mémoires, titrées L'aventure du politique. Je vous livre un extrait de ce livre. Un livre qui ne parle pas que de la résistance, et qui mérite d'être lu en son entier.

 

LS.

 

 

« J.F. : Oui. C'était l'été 1944. J'avais vingt-trois ans. Tout ça m'a marqué et plus particulièrement une histoire tragique à laquelle j'ai été mêlé. Le chef de notre groupe F.T.P. avait comme maîtresse l'institu­trice d'un village proche de notre camp, à côté de Lurs. Cette institutrice, une jolie fille de 23-24 ans, a rompu et notre responsable a voulu se venger en l'accusant d'être passée du côté de la Gestapo. Il a fait croire à la plupart des camarades du groupe que la jeune fille était allée à la Gestapo de Digne pour le dénoncer. On est allé arrêter cette jeune femme à six heures du soir et, aussitôt, on a institué «un tribunal du peuple » pour la juger avec un procureur et trois juges. Alors j'ai demandé : « Où estl'avocat ? Nous n'allons pas continuer à la manière d'Hitler. Il faut un avocat.» Et j'ai décidé de jouer le rôle de l'avocat. Dans ma plaidoirie, j'ai posé une question : Puisqu'on affirme qu'elle était à la Gestapo de Digne, comment le savoir si on n'est pas en relation avec la Gestapo de Digne?» Ce fut terrible. Elle était innocente et le tribunal la condamna à mort. Il y eut cette nuit d'épouvante où les partisans la violèrent dans une grange à foin. Et, à l'aube, elle fut exécutée sur une petite montagne appelée Stalingrad. Près du campement il y avait un ru qui coulait. Le matin, pendant que je me lavais le visage j'ai entendu la fusillade. On avait demandé des volontaires. Tous furent volontaires. J'étais le seul à ne pas y être allé. Après une telle expérience vous ne pouvez plus porter le même regard sur l'humanité. A partir de là j'ai commencé à réfléchir sur cette morale dont on nous parlait, alors que l'on était capable de choses aussi af­freuses ». ( Julien Freünd, L'aventure du politique. Page 32 ).

 

( I ) A l'Elysée. ( II ) ( Tony Bloncourt. ( III ) Serge Goussard. ( IV ) . ( Madame Michèle Rollin. ).
( I ) A l'Elysée. ( II ) ( Tony Bloncourt. ( III ) Serge Goussard. ( IV ) . ( Madame Michèle Rollin. ).
( I ) A l'Elysée. ( II ) ( Tony Bloncourt. ( III ) Serge Goussard. ( IV ) . ( Madame Michèle Rollin. ).
( I ) A l'Elysée. ( II ) ( Tony Bloncourt. ( III ) Serge Goussard. ( IV ) . ( Madame Michèle Rollin. ).
( I ) A l'Elysée. ( II ) ( Tony Bloncourt. ( III ) Serge Goussard. ( IV ) . ( Madame Michèle Rollin. ).
( I ) A l'Elysée. ( II ) ( Tony Bloncourt. ( III ) Serge Goussard. ( IV ) . ( Madame Michèle Rollin. ).

( I ) A l'Elysée. ( II ) ( Tony Bloncourt. ( III ) Serge Goussard. ( IV ) . ( Madame Michèle Rollin. ).

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