5 Juillet 2012
Il y a aujourd'hui cinquante ans, qu'en juillet 1962, l'Algérie devenait indépendante.
Ce pays ne constitua jamais un Etat que la France aurait, en 1830, envahi et annexé, ainsi que son peuple. En 1830, autour d'Alger, sur laquelle régnait un Dey, vassal lointain de la Turquie, et qui était le centre de multiples pirateries, qui ne furent pas pour rien dans le prétexte à l'intervention militaire de la France, à cette époque où commençait l'expansion coloniale, dans une grande rivalité, principalement entre l'Angleterre et la France, autour d'Alger donc, s'étendaient surtout de vastes territoires le plus souvent arides et peu peuplés.
La France s'y installa par de vastes interventions militaires, et entreprit de mettre en valeur la nouvelle colonie. Des colons Français, mais aussi d'origines européennes diverses, Espagnols, Italiens, , vinrent s'ajouter aux arabes, aux kabyles, et aux juifs, dont nombre de familles vivaient sur ces terres depuis l'époque de la colonisation romaine dans l'antiquité, etc.
Sous l'action de ces colons, et sous l'effet de l'administration française, l'Algérie devint un territoire fertile, et rentable. Dès 1847, le territoire fut divisé en départements français.
Tout semblait indiquer que ce nord de l'Afrique allait être pleinement francisé, et intégré à la civilisation européenne. Peut-être n'avait-on pas suffisamment pris en compte le phénomène de l'islam, à une époque où cette religion connaissait une sorte de sommeil provisoire. Car la France faisait des arabes des citoyens, à part presque entière, et leur reconnaissait le droit de vivre sous le régime de la Chariah ( voir dans nos archives l'article : Qu'est-ce que l'Islam? ). Des esprits clairvoyants, tel le bienheureux Charles de Foucauld, avaient vu clair, mais ils n'étaient pas écoutés.
Mais pourtant, répétons-le, l'Algérie ne constitua jamais une nation organisé par un Etat unifié.
Le général de Gaulle, qui revint au pouvoir en 1958, en grande partie pour régler le problème algérien, après les promesses que l'on sait ( « vive l'Algérie française », discours, de Mostaganem en juin 1958, parmi beaucoup d'autres ! ) commença peu à peu à modifier sa politique. Le 16 septembre 1959, il prononçait à la télévision un discours, où il prévoyait un referendum d'autodétermination des Algériens. Pourtant dans ce discours il rappelait les faits : ( …) « Au nom de la France et de la République, en vertu du pouvoir que m'attribue la Constitution de consulter les citoyens, pourvu que Dieu me prête vie et que le peuple m'écoute, je m'engage à demander, d'une part aux Algériens, dans leurs douze départements, ce qu'ils veulent être en définitive et, d'autre part, à tous les Français d'entériner ce que sera ce choix.Naturellement, la question sera posée aux Algériens en tant qu'individus. Car, depuis que le monde est le monde, il n'y a jamais eu d'unité, ni, à plus forte raison, de souveraineté algérienne. Carthaginois, Romains, Vandales, Byzantins, Arabes syriens, Arabes de Cordoue, Turcs, Français, ont tour à tour pénétré le pays, sans qu'il y ait eu, à aucun moment, sous aucune forme, un État algérien » ( … ). ( souligné par le Scrutateur ).
Et le général ne faisait que reprendre le constat de l'illustre Ferrat Abbas, - qui devait devenir par la suite l'un des principaux chefs historiques du FLN -, lequel avait écrit le 23 février 1936, dans le journal L'entente : « Si j'avais découvert la nation algérienne, je serais nationaliste et je n'en rougirais pas comme d'un crime. Les hommes morts pour l'idéal patriotique sont journellement honorés et respectés. Ma vie ne vaut pas plus que la leur. Et cependant je ne mourrai pas pour la patrie algérienne parce que cette patrie n'existe pas. Je ne l'ai pas découverte. J'ai interrogé les vivants et les morts, j'ai visité les cimetières, personne ne m'en a parlé [ ... ]. On ne bâtit pas sur le vent ».(souligné par le Scrutateur ).
Mais entre 1936, et 1954 ( début officiel de la guerre d'indépendance algérienne ) il y avait eu la seconde guerre mondiale, l'affaiblissement matériel et moral des nations européennes, la détente de leur ressort civilisateur, d'une part, et, corrélativement, la montée d'un esprit dit d'émancipation, activé dans le cadre de la guerre froide, par les deux super puissances du moment : les USA, et surtout l'URSS.
De Gaulle, qui ne manquait pas de vision historique, avait sans doute perçu la remontée de l'Islam, l'importance prise en son sein par l'intégrisme islamiste, qui suintait déjà. Et sans doute a-t-il voulu dégager la France de cette entreprise de plus d'un siècle en Algérie, pour lui laisser les mains libres sur l'échiquier international.
Il importe de dire qu'il s'y est pris maladroitement, et je dirai - à titre personnel - par des actes pas très conformes à l'honneur : à l'égard des pieds noirs, mais aussi des Algériens fidèles à la France, en particulier les harkis qui furent livrés à la sauvagerie sans nom des crapules totalitaires du FLN.
Mais on ne refait pas l'histoire. Encore faut-il la connaître, ce n'est pas facile, et je ne présente pas ce que j'en dis comme une Vérité qui s'imposerait à tous, par sa seule énonciation.
Si je consacre cet article à la guerre d'Algérie, c'est que sa commémoration, qui va durer une année entière au pays de Bouteflika, va consister en un déferlement de propagande bestiale contre la France, les pieds noirs, et les arabes restés fidèle à la nation française. Et cette propagande ne sera pas contredite par les « grands médias » acquis au politiquement correct, et à la dégradante politique de la repentance à tout crin.
En Algérie, il y a longtemps que Ferrat Abbas a été jeté aux oubliettes, et que cet autre ancien chef historique du FLN, Hocine Aït Ahmed, dont les yeux se sont ouverts après l'indépendance, a été lui aussi jeté dans les « poubelles de l'histoire ».
Aït Ahmed qui répondait à une question en 1990 au Figaro Magazine : « Avant? vous voulez dire du temps de la colonisation? du temps de la France? mais c'était le paradis! des fleurs, des fruits, des légumes partout, des restaurants. Maintenant nous manquons de tout : de crèches, d'écoles, d'hôpitaux, de dispensaires, mais le parti et la police ont des immeubles neufs... La plus grande misère ici est intellectuelle ».
Le même en juin 2005, écrivait dans la revue Ensemble ( n° 248 ) : « Les religions, les cultures juive et chrétienne se trouvaient en Afrique du Nord bien avant les arabo-musulmans, eux aussi colonisateurs, aujourd’hui hégémonistes. Avec les Pieds-Noirs et le dynamisme - je dis bien les Pieds-Noirs et non les Français - l’Algérie serait aujourd’hui une grande puissance africaine, méditerranéenne. Hélas ! Je reconnais que nous avons commis des erreurs politiques, stratégiques. Il y a eu envers les Pieds-Noirs des fautes inadmissibles, des crimes de guerre envers des civils innocents et dont l’Algérie devra répondre au même titre que la Turquie envers les Arméniens ».
Justement, sur les pieds noirs, il est dit tout et n'importe quoi. La plupart d'entre eux étaient des citoyens ordinaires, pas des grands propriétaires terriens qui faisaient « suer le burnous »selon l'expression consacrée.
L'arrachement à leur terre natale fut un drame. Il importe de leur rendre justice et notamment la parole.
C'est ce que je vais faire en publiant deux liens. Le premier intitulé Notre histoire, par l'ami pied noir qui me l'a communiqué.
Le second, moins dramatique, n'est pas moins utile. Il renvoie à l'article de l'Encyclpédie Wikipedia sur l'Algérie.
Bonne lecture, chers
amis.
Edouard Boulogne.
( I ) Notre histoire : http://www.exode1962.fr/exode1962/depart/depart.html
( II ) L'Algérie : http://fr.wikipedia.org/wiki/Alg%C3%A9rie
( Une excellente histoire de la guerre d'Algérie ).
( Depuis l'indépendance, comme le dit Aït Ahmed, il n'y a plus de bonheur en Algérie, et les jeunes n'ont qu'un rêve : passer en France - pays abominablement "raciste" et "colonialiste" - comme on le leur a pourtant appris à l'école. Mais il y a encore là bas, assez de grands mères et de grands pères pour leur raconter, en secret, les histoires de l'ancien temps.
Hélas! en France, les jeunes d'origine arabe sont souvent ( mais nombre d'entre eux résistent au bourrage de crane ) pris en main par un islamisme fanatique qui s'en sert pour une conquête de la France par l'intérieur , en vue d'en faire un jour une république islamique. Les lecteurs du Scrutateur suivent de près ces tentatives dangereuses.
L'affiche ci-dessus, placardée en Algérie, est un bon exemple de la subversion qui nous agresse avec la complicité de nombre de médias " français". Il y est interdit les rassemblements dits de prière, dans les rues, pour d'évidentes raisons d'ordre public. D'où vient qu'en France de telles interdictions sont considérées comme des manifestations racistes de "franchouillards", et d'intolérance religieuses? ).
( Autre document remarquable : Tous ces jeunes maghrébins immigrés en France et qui sont, par le droit du sol, en théorie, des Français à part entière, comment s'assimileraient-ils à notre pays, si le gouvernement français ne se décide pas à pratiquer une vraie politique d'assimilation? Au contraire, dans un esprit de démission nationale, tout est fait pour les reléguer dans une "zone" où ils ne peuvent que végéter. Or ne pouvant devenir Français faute qu'on leur donne de leur pays - la France - une connaissance vraie, de l'intérieur, et un amour, ils sont condamnés à une sorte de malaise, dangereux, car propice à toutes les dérives. Ah! les dérives de nombre d'entre eux ont pour cause l'attitude déplorable des incapables, actuellement au pouvoir en France, dans toute leur splendeur ) .