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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Il y a cinquante ans commençait le drame de l'Algérie. Contribution à la vérité, par Edouard Boulogne.

drapeau-algerie-772063.jpg

 

Il y a aujourd'hui cinquante ans, qu'en juillet 1962, l'Algérie devenait indépendante.

Ce pays ne constitua jamais un Etat que la France aurait, en 1830, envahi et annexé, ainsi que son peuple. En 1830, autour d'Alger, sur laquelle régnait un Dey, vassal lointain de la Turquie, et qui était le centre de multiples pirateries, qui ne furent pas pour rien dans le prétexte à l'intervention militaire de la France, à cette époque où commençait l'expansion coloniale, dans une grande rivalité, principalement entre l'Angleterre et la France, autour d'Alger donc, s'étendaient surtout de vastes territoires le plus souvent arides et peu peuplés.

La France s'y installa par de vastes interventions militaires, et entreprit de mettre en valeur la nouvelle colonie. Des colons Français, mais aussi d'origines européennes diverses, Espagnols, Italiens, , vinrent s'ajouter aux arabes, aux kabyles, et aux juifs, dont nombre de familles vivaient sur ces terres depuis l'époque de la colonisation romaine dans l'antiquité, etc.

Sous l'action de ces colons, et sous l'effet de l'administration française, l'Algérie devint un territoire fertile, et rentable. Dès 1847, le territoire fut divisé en départements français.

Tout semblait indiquer que ce nord de l'Afrique allait être pleinement francisé, et intégré à la civilisation européenne. Peut-être n'avait-on pas suffisamment pris en compte le phénomène de l'islam, à une époque où cette religion connaissait une sorte de sommeil provisoire. Car la France faisait des arabes des citoyens, à part presque entière, et leur reconnaissait le droit de vivre sous le régime de la Chariah ( voir dans nos archives l'article : Qu'est-ce que l'Islam? ). Des esprits clairvoyants, tel le bienheureux Charles de Foucauld, avaient vu clair, mais ils n'étaient pas écoutés.

Mais pourtant, répétons-le, l'Algérie ne constitua jamais une nation organisé par un Etat unifié.

Le général de Gaulle, qui revint au pouvoir en 1958, en grande partie pour régler le problème algérien, après les promesses que l'on sait ( « vive l'Algérie française », discours, de Mostaganem en juin 1958, parmi beaucoup d'autres ! ) commença peu à peu à modifier sa politique. Le 16 septembre 1959, il prononçait à la télévision un discours, où il prévoyait un referendum d'autodétermination des Algériens. Pourtant dans ce discours il rappelait les faits :  ( …) « Au nom de la France et de la République, en vertu du pouvoir que m'attribue la Constitution de consulter les citoyens, pourvu que Dieu me prête vie et que le peuple m'écoute, je m'engage à demander, d'une part aux Algériens, dans leurs douze départements, ce qu'ils veulent être en définitive et, d'autre part, à tous les Français d'entériner ce que sera ce choix.Naturellement, la question sera posée aux Algériens en tant qu'individus. Car, depuis que le monde est le monde, il n'y a jamais eu d'unité, ni, à plus forte raison, de souveraineté algérienne. Carthaginois, Romains, Vandales, Byzantins, Arabes syriens, Arabes de Cordoue, Turcs, Français, ont tour à tour pénétré le pays, sans qu'il y ait eu, à aucun moment, sous aucune forme, un État algérien » ( … ). ( souligné par le Scrutateur ).

Et le général ne faisait que reprendre le constat de l'illustre Ferrat Abbas, - qui devait devenir par la suite l'un des principaux chefs historiques du FLN -, lequel avait écrit le 23 février 1936, dans le journal L'entente : « Si j'avais découvert la nation algérienne, je serais nationaliste et je n'en rougirais pas comme d'un crime. Les hommes morts pour l'idéal patriotique sont journellement honorés et respectés. Ma vie ne vaut pas plus que la leur. Et cependant je ne mourrai pas pour la patrie algérienne parce que cette patrie n'existe pas. Je ne l'ai pas découverte. J'ai interrogé les vivants et les morts, j'ai visité les cimetières, personne ne m'en a parlé [ ... ]. On ne bâtit pas sur le vent ».(souligné par le Scrutateur ).

  • Mais entre 1936, et 1954 ( début officiel de la guerre d'indépendance algérienne ) il y avait eu la seconde guerre mondiale, l'affaiblissement matériel et moral des nations européennes, la détente de leur ressort civilisateur, d'une part, et, corrélativement, la montée d'un esprit dit d'émancipation, activé dans le cadre de la guerre froide, par les deux super puissances du moment : les USA, et surtout l'URSS.

    De Gaulle, qui ne manquait pas de vision historique, avait sans doute perçu la remontée de l'Islam, l'importance prise en son sein par l'intégrisme islamiste, qui suintait déjà. Et sans doute a-t-il voulu dégager la France de cette entreprise de plus d'un siècle en Algérie, pour lui laisser les mains libres sur l'échiquier international.

    Il importe de dire qu'il s'y est pris maladroitement, et je dirai - à titre personnel - par des actes pas très conformes à l'honneur : à l'égard des pieds noirs, mais aussi des Algériens fidèles à la France, en particulier les harkis qui furent livrés à la sauvagerie sans nom des crapules totalitaires du FLN.

  • Mais on ne refait pas l'histoire. Encore faut-il la connaître, ce n'est pas facile, et je ne présente pas ce que j'en dis comme une Vérité qui s'imposerait à tous, par sa seule énonciation.

  • Si je consacre cet article à la guerre d'Algérie, c'est que sa commémoration, qui va durer une année entière au pays de Bouteflika, va consister en un déferlement de propagande bestiale contre la France, les pieds noirs, et les arabes restés fidèle à la nation française. Et cette propagande ne sera pas contredite par les « grands médias » acquis au politiquement correct, et à la dégradante politique de la repentance à tout crin.

    En Algérie, il y a longtemps que Ferrat Abbas a été jeté aux oubliettes, et que cet autre ancien chef historique du FLN, Hocine Aït Ahmed, dont les yeux se sont ouverts après l'indépendance, a été lui aussi jeté dans les « poubelles de l'histoire ».

  • Aït Ahmed qui répondait à une question en 1990 au Figaro Magazine : « Avant? vous voulez dire du temps de la colonisation? du temps de la France? mais c'était le paradis! des fleurs, des fruits, des légumes partout, des restaurants. Maintenant nous manquons de tout : de crèches, d'écoles, d'hôpitaux, de dispensaires, mais le parti et la police ont des immeubles neufs... La plus grande misère ici est intellectuelle ».

  • Le même en juin 2005, écrivait dans la revue Ensemble ( n° 248 ) : « Les religions, les cultures juive et chrétienne se trouvaient en Afrique du Nord bien avant les arabo-musulmans, eux aussi colonisateurs, aujourd’hui hégémonistes. Avec les Pieds-Noirs et le dynamisme - je dis bien les Pieds-Noirs et non les Français - l’Algérie serait aujourd’hui une grande puissance africaine, méditerranéenne. Hélas ! Je reconnais que nous avons commis des erreurs politiques, stratégiques. Il y a eu envers les Pieds-Noirs des fautes inadmissibles, des crimes de guerre envers des civils innocents et dont l’Algérie devra répondre au même titre que la Turquie envers les Arméniens ».

  • Justement, sur les pieds noirs, il est dit tout et n'importe quoi. La plupart d'entre eux étaient des citoyens ordinaires, pas des grands propriétaires terriens qui faisaient « suer le burnous »selon l'expression consacrée.

  • L'arrachement à leur terre natale fut un drame. Il importe de leur rendre justice et notamment la parole.

  • C'est ce que je vais faire en publiant deux liens. Le premier intitulé Notre histoire, par l'ami pied noir qui me l'a communiqué.

  • Le second, moins dramatique, n'est pas moins utile. Il renvoie à l'article de l'Encyclpédie Wikipedia sur l'Algérie.

  • Bonne lecture, chers amis.

    Edouard Boulogne.

 

( I ) Notre histoire : http://www.exode1962.fr/exode1962/depart/depart.html

 

( II ) L'Algérie : http://fr.wikipedia.org/wiki/Alg%C3%A9rie

 

La-guerre-d-algerie---de-Pierre-Montagnon.-.jpg ( Une excellente histoire de la guerre d'Algérie ). 

 

Le-temps-d-Algerie.jpg 

( Depuis l'indépendance, comme le dit Aït Ahmed, il n'y a plus de bonheur en Algérie, et les jeunes n'ont qu'un rêve : passer en France - pays abominablement "raciste" et "colonialiste" - comme on le leur a pourtant appris à l'école. Mais il y a encore là bas, assez de grands mères et de grands pères pour leur raconter, en secret, les histoires de l'ancien temps. 

Hélas! en France, les jeunes d'origine arabe sont souvent ( mais nombre d'entre eux résistent au bourrage de crane )  pris en main par un islamisme fanatique qui s'en sert pour une conquête de la France par l'intérieur , en vue d'en faire un jour une république islamique. Les lecteurs du Scrutateur suivent de près ces tentatives dangereuses. 

L'affiche ci-dessus, placardée en Algérie, est un bon exemple de la subversion qui nous agresse avec la complicité de nombre de médias " français". Il y est interdit les rassemblements dits de prière, dans les rues, pour d'évidentes raisons d'ordre public. D'où vient qu'en France de telles interdictions sont considérées comme des manifestations racistes de "franchouillards", et d'intolérance religieuses? ). 

 

Enseignement-algerier-en-France-copie-2.jpg

 

( Autre document remarquable : Tous ces jeunes maghrébins immigrés en France et qui sont, par le droit du sol, en théorie, des Français à part entière, comment s'assimileraient-ils à notre pays, si le gouvernement français ne se décide pas à pratiquer une vraie politique d'assimilation? Au contraire, dans un esprit de démission nationale, tout est fait pour les reléguer dans une "zone" où ils ne peuvent que végéter. Or ne pouvant devenir Français faute qu'on leur donne de leur pays - la France - une connaissance vraie, de l'intérieur, et un amour, ils sont condamnés à une sorte de malaise, dangereux, car propice à toutes les dérives. Ah! les dérives de nombre d'entre eux ont pour cause l'attitude déplorable des incapables, actuellement au pouvoir en France, dans toute leur splendeur ) . 

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C
<br /> Monsieur Boulogne,<br /> A l'attention de Mr Boumaza,<br /> J'aimerai partager votre optimisme, mais hélas, je suis un témoin privilégié de cette époque. Bien qu'étant adolescent en Juillet 1962, j'ai pu observer le mal-être et l'angoisse de mes nouveaux<br /> camarades de jeu et leurs difficultés d'intégration, voire le rejet franc et massif à l'encontre de ces parachutés de l'histoire. J'avais également de la famille qui rentrait en piteux état moral<br /> et physique ayant refusé le cercueil promis à grand renfort de propagande. Je n'étais pas sur place pour voir le fossé qui se creusait depuis des lustres, mais j'en ai constaté les résultats par<br /> cet exode massif et brutal. On peut reprocher tout et son contraire aux opposants de l'époque, mais je peux vous garantir que j'ai mesuré malgré mon jeune age la détresse qui régnait, des<br /> histoires de larmes des nounous restées sur place, aux pleurs des marmots déboussolés par la perte des repères. Plus tard j'ai pu imaginer la douleur et le déchirement  de quitter et<br /> d'abandonner une terre réputée la sienne depuis des générations. Hasard de l'Histoire, j'ai aussi quitté sur le Kairouan cette Algérie magnifique après y avoir servi 18 mois, moi aussi j'ai eu la<br /> gorge nouée alors que je n'étais que locataire. Quelques incursions en territoire " libre " m'ont démontrées qu'après seulement 4 ans, les dégâts liés à l'abandon, au laisser aller du pays, lui<br /> aussi grandement perturbé par le rejet involontaire des " Maîtres sueurs de burnous ". Entre les photos tant d'Oran d'avant 62 que des petites villes de la côte Bouisseville Aïn-el-Turk ...<br /> etc,  il y avait déjà de gros écarts de conservation du patrimoine ; j'espère que depuis, la " reprise en main " s'est faite malgré les douleurs suivantes et qu'ils sont heureux sans nous...<br /> Le saurons nous un jour ? La physionomie et la tendance actuelle de l'hexagone nous démontre pourtant le contraire ! Les Politiques décident de tout pour nous...Nous les mandatons et ils <br /> trahissent une grande partie de la population en général... Mais ce sont toujours les peuples qui trinquent et encaissent la dureté des événements, mais hélas, cela n'est pas près de changer !<br /> <br /> <br /> Bonne journée Cjj<br />
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B
<br /> Bonjour, prenant connaissance de votre site, de votre point de vue et lecture de l'Algérie et de son histoire, je m'étonne de votre poistion que je trouve décalée, datée et sans interêt quelle<br /> que soit la part des questions justes que vous posez et la force des rééfrences que vous utilisez (F.ABBAS, H.Ait Ahmed) en les contorisonnant pour alimenter votre croyance. Cela est regrettable<br /> car c'est une façon de se morfondre alors que vous semblez très proche de l'Algérie qui fut ou est votre pays. L'histoire de la colonisation (dont l'interprétation peut etre diverse) exige de<br /> l'intelligence à la façon d'Augustin Berque et non pas de E.F. Gautier. Elle a montré que la geste et les violences humaines pouvaient construire et générer ce qui va détruire. Si les Algériens<br /> comme vous, commençaient à quitter le déni des causes de la destruction , peut être que l'avenir pourrait être moins sanglant que ce qui a commencé et n'a cesé de se répéter depuis un 5 juillet<br /> 1830. Les humains reproduisent ce qui les a traumatisé et vous devez ignorer que ce qui s'ets passé dans la décennie 90 reproduisait exactement ce qu'ont commis les soldats des années 30/40/60/70<br /> et même plus tard. Il importe pour vos petits enfants et les miens que tous ceux qui aiment ou ont aimé l'Algérie agissent pour que la lumière qui la baigne redessine l'avenir des générations<br /> nouvelels qui dépend des hommes et femmes des deux côtés de la méditerranée qu'il faut appeler à la culture et àl'humanité et non pas à ressasser les mêmes idées qui ont fait croire à certains<br /> qu'ils étaients supérieurs et aux autres qu'ils étaent inférieurs. <br />
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L
<br /> Il s'est dit, et il se dit encore que l'indépendance de l'Algérie a été une chance pour la France. Admettons. La grande question - la principale question - est de savoir si cette indépendance fut<br /> une chance pour l'Algérie.<br />
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C
<br /> <br />
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D
<br /> http://www.legaulois.info/2012/07/06-juillet-1962-assassinat-dun-officier.html#more<br /> <br /> <br /> Je ne savais pas que le général de Larminat s'était suicidé plutot que d'accepter le role infame de president de la cour martiale,<br /> cette cour martiale qui devait finalement assassiner des officiers fidèles à la Patrie et à leur parole. Dans le lien plus haut est décrit la fin atroce du Lt Degueldre, le peloton<br /> d'exécution a tiré à coté de lui...etc.<br />
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