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2 Février 2009
02 février : Guadeloupe : Où en est-on du conflit?
Interrogé par le journal Le Monde sur le conflit en cours en Guadeloupe le premier ministre François Fillon a déclaré : « Il faut que le bon sens s'impose et que les blocages s'arrêtent, car ils créent une situation insupportable pour les habitants et dangereuse pour l'économie. Aujourd'hui, en pleine période touristique, c'est toute l'économie de la Guadeloupe qui est menacée. Il faut en sortir ».
Ce sont des propos de bon sens en effet, et les Guadeloupéens, premiers concernés en sont largement d'accord. Ils souffrent de la prise en otage dont ils sont l'objet de la part de syndicalistes dont les arrière pensées politiques sont de plus en plus claires aux yeux du plus grand nombre, malgré que la perspective d'une augmentation spectaculaire des salaires ne laisse évidemment personne indifférent même pour ceux qui déplorent la politisation du conflit, et l'action d'intimidation de groupes tels ceux du syndicaliste Alex Lollia, un enseignant pourtant qui demeure bien indifférent à l'interruption du trimestre scolaire depuis plus de 15 jours. M.Lollia, à la tête de groupes d'action d'intimidation parcourt les rues des villes, en particulier de Pointe-à-Pitre, à la tête de véritables commandos de macoutes, pour veiller à empêcher le fonctionnement du commerce et des entreprises.
Pourtant l'arrivée de monsieur Yves Jego, Secrétaire d'Etat aux DOM-TOM, a eu pour effet des avancées, discutables dans doute, mais qui auraient du satisfaire les groupes à l'origine des grèves.
Le ministre a ainsi confirmé le versement en avril d'une prime de 200 euros pour 60.000 foyers à faibles revenus. La région, le département et l'association des maires ont proposé de leur côté un plan de 56 millions d'euros consistant en des baisses de taxes et un redéploiement de crédits.
Sur le sujet de la vie chère, Yves Jégo a par ailleurs annoncé que le gouvernement allait «appliquer à la Guadeloupe le RSA -revenu de solidarité active- dès cette année» c'est-à-dire avec un an d'avance sur le calendrier prévu. «Voilà pour 61.000 Guadeloupéens une source de revenu; c'est 30 millions d'euros qui vont être injectés», a-t-il insisté, assurant plancher «sur toute une série de mesures de cette nature-là». «J'avais bien conscience que les autorités locales n'y arrivaient pas et qu'il n'y aurait pas de porte de sortie», a observé le secrétaire d'Etat pour qui «seul l'Etat peut réussir à raccommoder la société guadeloupéenne».
La fin de la grève des gérants de stations service est en principe acquise. Et la vente de l'essence devrait reprendre demain, 3 février.
Mais le groupe Liyannaj kont pwofitasyion, ne l'entend pas de cette oreille.
Par la bouche de son chef charismatique Elie Domota, il assurait ce soir, que ses militants veillerait au maintien de la situation d'otage du département. De même il s'oppose catégoriquement à la réouverture des écoles, et à la reprise du travail dans le milieu scolaire. Tant pis pour les conséquences qui s'ensuivront pour les étudiants et les élèves.
En bref les affameurs poursuivent leur travail de démolition de la Guadeloupe dans tous les domaines, dont celui du tourisme, principale industrie de l'île, et qui est à genoux.
Ce qui frappe en Guadeloupe c'est l'extraordinaire mainmise du mouvement sur les principaux médias, véritables entreprises de désinformation.
Un rassemblement de jeunes militants UGTG devient ainsi celui de la jeunesse guadeloupéenne tout entière.
De même, des enseignants et artistes du LKP deviennent « les intellectuels de la Guadeloupe qui ... », etc.
Sur Radio Caraïbe Internationnal (RCI) des militants ont exigé « l'arrêt de l'importation » (sic) de non Guadeloupéens à des emplois en Guadeloupe », sans aucune remarque de l'animateur contre ces propos racistes? Je dis racistes, car ce ne sont pas les Haïtiens, Dominicains ou Dominiquais (nombreux, parmi lesquels quantité de sans papier) qui sont visés, mais bien les compatriotes de l'hexagone. Il s'agit donc bien de racisme et non de xénophobie.
Je laisse penser ce que l'on dirait si en métropole, les minorités du même accabit, là bas, que celle qui, ici, soutiennent M. Domota refusaient « l'importation » des antillais.!!!
Ainsi va le petit monde de la Guadeloupe étranglée.
Il faudra bien que cette situation cesse dans quelques jours. Mais malheur à ceux du côté de la majorité si l'on ne travaille pas à rééquilibrer l'information en Guadeloupe dont le rôle est majeur dans l'entreprise, très adroitement menée, de subversion et de mise en condition de la population.
Car avec le temps, c'est un véritable empoisonnement psychique auquel on assiterait. Les majorités peuvent changer.
Quand les peuples ont basculé, il ne leur reste plus que leurs yeux pour pleurer.
Mais alors, il est trop tard.
Edouard Boulogne.