Une semaine à la loupe : ( 24.03.08)Ligne de fracture au sein du patronat, par Henri Pauvert.
25 Mars 2008
Rédigé par Edouard Boulogne et publié depuis
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Une
semaine à la loupe.
1. Problème technique !
Les lecteurs voudront bien excuser mon absence ces deux dernières semaines. Elle est due à des
problèmes techniques informatiques couplés avec quelques petits soucis de santé aujourd’hui réglés.
2. Attention notre look dit tout de nous !
Avant d'ouvrir la bouche, on est catalogué, jugé, étiqueté, en fonction des vêtements que l’on porte,
de notre manière de bouger, de nous assoir, et j’en passe... Tous les indices non verbaux que nous transmettons de façon consciente ou pas font mouche. Alors, passez un peu plus de temps devant
votre penderie le matin en vous habillant !
3. Le taxi du futur : plus rapide, high-tech et moins cher !
Plus pratique que la voiture individuelle, moins austère que les transports en commun, le taxi
pourrait apporter une solution pleine d’avenir pour la mobilité urbaine. Mais pour cela, la condition est l’innovation. Le taxi du futur devra être une "bulle communicante", dans laquelle on
pourra surfer sur le Net, jouer à des jeux vidéo, écouter la radio, regarder la télévision, ou encore connecter ses propres appareils mobiles. Mais avant de pouvoir "héler" un taxi bon marché,
écologique, rapide et ludique, bien des obstacles restent à surmonter...
4. Les cadres du privé sont mieux payés que leurs homologues du public.
Si les fonctionnaires sont, en général, mieux payés que les salariés du privé, les cadres du privé
s’en sortent mieux que les cadres fonctionnaires. Ce fossé salarial s’explique d’abord par la plus grande proportion de cadres dans le public étatique que dans le privé, 51% contre 17%. Sur les
25 dernières années, les évolutions des salaires nets moyens entre ces deux types de salariés sont similaires, mais le fossé se creuse depuis 2002 au détriment des fonctionnaires. Rappelons
cependant que les fonctionnaires ne connaissent pas le risque du chômage.
5. Le nouveau profil des directeurs financiers
Les cadres de la finance ne sont plus de simples hommes/femmes de chiffres. Leur domaine de
compétence touche maintenant toutes les strates et fonctions de l’entreprise. Ils interviennent aussi bien sur le plan stratégique que sur des questions plus techniques telles que la logistique
les achats ou les systèmes d’information. Leur intervention est aussi de plus en plus tournée vers l’évolution à long terme de l’entreprise pour des décisions de croissance interne ou externe.
L’évolution de leurs fonctions devrait les amener à développer de nouveaux atouts tels que la capacité à manager, à prendre des risques et à communiquer. Ils devront donc de plus en plus
travailler étroitement avec les équipes opérationnelles ce qui leur demandera un effort d’adaptation et de communication important.
6. Ligne de fracture au sein du patronat français.
"Ma démission n’est plus sur la table…
Je reste, je pilote, je conduis. Il ne doit pas y avoir aucun doute là-dessus." La déclaration du PDG de la Société Générale, fait l’effet d’une bombe ! Son opiniâtreté à défendre son poste de
PDG crée un certain malaise au sein du patronat. Certes il a renoncé à son salaire jusqu’en juin, mais ce sacrifice semble bien mince au regard des pertes de la banque qu’il dirige et des presque
7 millions d’euros que ses stock options lui ont rapportés à fin 2006. Un certain nombre de patrons sont dans le collimateur de la présidente du MEDEF qui demande une moralisation des
rémunérations et une revue des indemnités des PDG remerciés pour mauvaise gestion ! Quelques patrons de la nouvelle génération tentent de moraliser les rémunérations dans leurs entreprises. La
bataille des anciens contre les modernes n’est pas gagnée. Souhaitons que la nouvelle vague de chefs d’entreprise gagne ce combat et qu’il y ait une prise de conscience globale pour moraliser les
pratiques, ce qui est indispensable pour que les salariés reprennent confiance dans leurs dirigeants. Henri Pauvert.