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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

La CGT n’a même pas la gratitude du ventre Par Franz-Olivier Giesbert.

1 ) Philippe Martinez. 2 ) Martinez beauf. 3 ) L'un des châteaux qui appartiennent à la CGT, pour le repos de ses cadres.
1 ) Philippe Martinez. 2 ) Martinez beauf. 3 ) L'un des châteaux qui appartiennent à la CGT, pour le repos de ses cadres.
1 ) Philippe Martinez. 2 ) Martinez beauf. 3 ) L'un des châteaux qui appartiennent à la CGT, pour le repos de ses cadres.

1 ) Philippe Martinez. 2 ) Martinez beauf. 3 ) L'un des châteaux qui appartiennent à la CGT, pour le repos de ses cadres.

 

 

Franz-Olivier Giesbert et moi, nous ne fréquentons pas les mêmes chapelles. Nos analyses sur les grands problèmes divergent souvent, c'est la moins qu'on puisse dire.

Mais pas toujours.

L'article ci-dessous, consacré au syndicat CGT, est de ceux où nous nous rencontrons très largement. ( Le Scrutateur )

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Désolé de gâcher l’ambiance, qui n’est déjà pas bonne, mais les Français ne sont pas fondés à tempêter contre la CGT pour la bonne raison qu’ils la paient pour faire ce qu’elle fait, oh pardon, défait.

On n’a pas le droit de le dire. C’est pourquoi on ne se lassera pas de répéter que la CGT ne cesse jamais de mordre jusqu’au sang la main qui la nourrit : elle empoche en effet de substantielles subventions pour jouer partout la politique du pire, casser des entreprises, paralyser le pays à intervalles réguliers. 

Tout cela au nom d’une pensée magique mâtinée d’anarcho-syndicalisme braillard et combinard. J’entends déjà thuriféraires ou compagnons de route de la centrale syndicale hurler d’une même voix que c’est normal et que tout le monde, à commencer par la presse, reçoit, en France, sa petite obole. Sauf qu’en l’espèce l’aide est considérable, disproportionnée. 

Mère patrie des aides en tout genre, notre cher et vieux pays subventionne à tout-va, c’est comme une maladie sénile. Certes, il arrive que l’argent public soit déversé à bon escient, par exemple sur une crèche ou une petite ligne de la SNCF dans un territoire enclavé. Mais pourquoi faut-il que les syndicats, à commencer par la CGT, se taillent la part du lion ?

Totalement opaques sont les comptes de la CGT, contrairement à ceux de la CFDT, validés par des commissaires aux comptes. Mais qu’importe : ce n’est pas demain la veille que le Parquet national financier ira y fourrer son nez avec ses deux petits télégraphistes que sont Le Monde et Mediapart. Trop explosif. En attendant, une chose au moins est sûre : l’an dernier, la centrale a reçu 17 millions du Fonds paritaire national, partie émergée de l’immense iceberg du financement syndical. Ça ne s’arrête évidemment pas là. 

Tout le monde met au pot : les Français, que ça leur plaise ou non, à travers une taxe de 0,016 % qui figure sur leur fiche de paie ; les employeurs, à hauteur de 90 % pour l’activité syndicale dans leur entreprise, soit 1,6 milliard d’euros par an. C’est ce que révélait en 2011 le célèbre rapport parlementaire de Nicolas Perruchot, un travail si sulfureux qu’il fut interdit de publication sous la pression des lobbys. Il ne faut pas briser l’omerta.

Evalué par le rapport Perruchot à 4 milliards d’euros, le coût global du syndicalisme en France est un secret d’Etat. Entre les décharges horaires, les emplois fictifs, les subventions de collectivités territoriales, les « frais » des administrateurs syndicalistes dans les organismes paritaires comme la Sécurité sociale et j’en passe, tout est fait pour que personne n’y retrouve ses petits. 

Les cotisations ne comptent pas pour grand-chose dans ce financement, alors qu’ailleurs, en Europe du Nord, par exemple, elles en assurent souvent 80 %. En France, pays sous-syndicalisé, c’est tout le contraire. Avec moins de 700 000 adhérents revendiqués contre plus de 800 000 à la CFDT, la CGT vit sous perfusion. Sa représentativité diminuant, ses juteuses dotations sont appelées à baisser et il lui faudra tôt ou tard réduire son train de vie. D’où cette grève « jusqu’au-boutiste » en forme de troisième tour social pour se remettre en selle.

Ironie de l’Histoire : François Hollande, son pire ennemi, revient sur le devant de la scène avec un livre de Mémoires au moment même où la CGT fait la une. Deux gauches irréconciliables. D’un côté, la gauche de gouvernement, sociale-démocrate, consciente des réalités économiques, plus ou moins girondine et cédétiste. De l’autre, la gauche des tartarinades, des slogans, des promesses qui n’engagent que les gogos qui les reçoivent. 

C’est sous le quinquennat de François Hollande que la CGT a été détrônée comme premier syndicat français, au moins dans le secteur privé. Grâces soient rendues à l’ancien président. Comme souvent, les médias n’ont pas pris la mesure de cet événement sismique. Comme souvent, ils continuent de nous raconter l’histoire à l’envers.

La CGT n’est rien d’autre qu’un syndicat en perdition, une confrérie de desperados et de canards sans tête. Aujourd’hui, n’ayant plus la main, elle tente de la reprendre à travers la SNCF, l’un de ses derniers bastions du secteur public. Il n’y a pas d’autre raison pour expliquer ce baroud contre la petite réforme des chemins de fer décidée par le gouvernement. 

Les Français seront-ils assez bêtes pour gober les mensonges assénés par la CGT avec la complicité de la gauche neuneu et de la presse bien-pensante ? Même si, face aux fake news, le pouvoir se contente de distiller un discours technocratique, la centrale syndicale n’a pas encore gagné, tant s’en faut, la guerre de l’information. Elle a beau agiter toutes sortes de chiffons rouges, elle n’arrive pas à faire croire que le gouvernement prépare la « privatisation ». Ni à évacuer la question qui fâche, à la source des déboires et des déficits de la SNCF : pourquoi coûte-t-il 30 % plus cher de faire rouler un train en France qu’à peu près partout ailleurs en Europe ?

 

 

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L
Comme quoi il arrive à une montre arrêtée de donner l'heure juste (2 fois par jour). Même le très enflé de lui-même Frantz-Olivier Giesberg est obligé de passer par les fourches caudines de la vérité (une ou deux fois par an).
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