5 Mars 2018
Oscars, Oscars, quand tu réunis la fine fleur du talent - et de la vertu - il y a de quoi partager l'indignation des balanceuses de porcs. Surtout de celles qui balancent si volontiers leurs hanches en exposant leurs propres pores, pourrait-on dire. Les pores de leur peau, en tous cas. On lira un jour dans la presse de référence que cette "fair lady" s'est fait harceler par quelque cochon en divagation, et l'on en sera aussi étonné qu'indigné. Les hommes, décidément ne savent plus se tenir résumant peu à peu l'humanité tout entière à la seule sexualité, comme si l'homo sapiens sapiens avaient atteint son paroxysme en se faisant homo sexuel sexuel, délivrant au beau sexe ses obsessions lubriques comme jadis il lui rapportait le produit de sa chasse, puis au temps de l'amour courtois lui récita des poèmes et quand vint le temps des dîners en ville lui fit livrer des fleurs. Tout ça parce que les hommes sont un peu faibles de la chair (et de l'esprit aussi dit le sexe faible qui entend bien être le plus fort partout).
Une artiste albanaise, quoique inconnue du grand public, nous montre qu'à Hollywood bien des hommes sont des porcs se figurant que certaines femmes - les plus talentueuses, généralement - seraient prêtes à s'offrir à eux sous n'importe quel prétexte. Quant aux imbéciles qui croient qu'hommes est un mot générique qui embrasse toutes les femmes aussi, c'est qu'ils n'ont rien compris à la théorie du genre. À commencer par ce pauvre oncle Eusèbe qui n'a rien trouvé de mieux à dire que « dans le genre pute, il y en a qui ne reculent jamais devant les photographes. » Ce vieux ronchon n'a jamais rien compris à l'art. Il faut croire que le malheureux Weinstein, lui non plus, n'avait rien compris au cinéma de ces poupées qui disent non quand on croit qu'elles disent « viens mon gros lapin ». Ben quoi ! le cinéma, c'est le cinéma : ars gratia artis ! Y pesetas también.