30 Décembre 2016
La fin du parcours de M. Obama à la présidence des USA est difficile. Je ne suis pas de ceux qui critiquent par jeu, pour le plaisir. Je sais que la politique est un art difficile, que le parcours est aussi difficile qu'un marathon de grand cru, et même qu'un parcours de Golf mené par un Tiger Woods tambourg battant.
Il y a même pour les meilleurs, M. Obama par exemple, des hauts, des bas, des jours de gloire, et des jours moins fastes.
L'époux de Michèle n'a pas toujours démérité. Dans son premier quadriénat surtout. Il était alors porté par le roi qui l'avait élu, ce peuple américain qui l'avait porté, et reconduit pour une deuxième période sur le pavois des chefs, où son intelligence, sa grâce justement vantée, avaient fait merveille, non sans pâlissement, grincements de cette grâce, sensibles surtout durant les deux dernières années.
Il y eut donc, d'abord, le petit quasi créole, élevé surtout par sa grand mère en l'Etat d'Hawaï.
Puis l'étudiant amoureux de Michèle, plein de charme et de fantaisie, le fringant jeune chef d'Etat, porteur d'espoir.
Mais il y a depuis deux ans l'Obama yankéisé, plus sombre, au sourire artificialisé, à la politique surtout internationale, incertaine, pour n'en point dire davantage. L'Obama de l'establisment, passablement instrumentalisé par les trusts, devenu le faire valoir d'une Hilary Clinton, et de ce fait l'adversaire de Poutine, l'optatif boureau d'El Hassad. le picador impénitent d'un Donald Trump.
Certes M. Trump qui n'avait rien, - pour un européen bien né, - d'un candidat idéal, avec ses bouffonneries électorales ( qui rencontraient, cependant, il faut se demander pourquoi, un accueil des plus favorables ) à destination du peuple d'Amérique, petits blancs méprisés par l'establisment, blacks et latinos bien plus nombreux à le soutenir que ne le prétendaient les médias des trusts, l'analyse du scrutin d'il y a deux mois l'a montré.
Hilary Clinton dont il avait fait son égérie ( électorale ) a été battue. Et Obama avec elle.
Un président sortant qui s'était, dans ce combat à contre emploi, progressivement désuni, comme on dit en termes sportifs d'un champion qui connait le passage à vide, la sensation d'un manque.
Un président que ses vrais partisans ne reconnaissent plus, enfermés dans des attitudes et des propos indignes d'un chef d'Etat, proférant à l'égard de Trump, son successeur, des plaisanteries et des insultes de charretier, à l'égard de la Russie, et de son chef des propos susceptibles de provoquer la guerre ( " Poutine, petit dictateur sans envergure; la Russie, petit pays sans économie digne d'un pays moderne, " etc, etc ).
Regardez, écoutez le nouveau Barrack dans le lien qui va suivre, tentant de dissimuler le désarroi qui l'assaille, le sentiment de n'être plus lui-même en se livrant à des plaisanteries de garçon de bain.( https://www.youtube.com/watch?v=fBdJRQfLORc ).
Le petit quasi créole de ses débuts, créolité qui en avait fait un quasi aristocrate dans un monde politique de plus en plus plébéien, est donc désormais imprégné par « l'esprit » de vulgarité vaniteuse propre à tant de leaders yankees, si bien représenté par John-Ross Ewin dans Dallas, la célèbre série américaine
Il faut souhaiter qu'il sorte de cette épreuve; que l'avenir qui s'offre à lui nous le montre libéré de ses démons actuels : la rancoeur, le sentiment d'avoir perdu l'inspiration, la gnaque du jeune chef qu'il possédait naguère encore. Qu'il étouffe le ressentiment du mauvais perdant et se laisse réinvestir par sa générosité de naguère.
Si Donald Trump possédait quelques éléments de culture européenne, il rappellerait à son mauvais perdant de prédécesseur le comportement de Voltaire dans la mésaventure que ce dernier avait connu face au prince de Conti ( dans la France du XVIII ème siècle ) auquel il avait déplu par quelque insolence, et qui l'avait fait bastonner par ses gens, déclarant ne point pouvoir le faire lui-même faute de pouvoir se battre en duel avec un homme sans condition ».
« Vous direz à votre maître, s'écria l'auteur de Candide, que son nom finit ( l'on était à la veille de la révolution française ) alors que le mien commence ». Or en effet, Obama s'en va, Trump arrive.
Mais il n'est pas certain que M. Trump ait entendu prononcer le nom de Voltaire.
C'est un Américain.
Et … Barrack Obama aussi.
Le Scrutateur.
https://www.youtube.com/watch?v=fBdJRQfLORc
Post Scriptum :
Je vous suggère d'écouter ce lien deux fois. La première normalement. La seconde en coupant le son, ne prenant en compte que la gestuelle de l'orateur.Il me semble, que derrière la faconde affichée, il ressort un réel désarroi du président des USA qui termine mal son second mandat.