27 Novembre 2016
Malgré l'aide idéologique d'une partie de la gauche aux abois, et le vote de nombreux hommes de gauche à cette primaire de droite ( au 1er tout on estime à 14% de ces gens à avoir voté à cette primaire « de droite » ) François Fillon l'emporte largement ce soir.
Il va falloir l'aider à rester fidèle à ce programme, et à cette posture qui lui a valu le soutien de la droite française. Car rien n'est gagné, et ses électeurs doivent rester vigilants pour éviter que des tractations politiciennes l'entrainent sur des voies incompatibles avec ses engagements et notre confiance.
Nous devons persuader le vainqueur de ce jour que les voix de ses électeurs du 27 novembre ne lui appartiennent pas.
Je suis désolé de pas parler avec plus d'enthousiasme, mais c'est avec lucidité et fermeté que nous devons nous déterminer.
Il ne s'agit pas au nom de l'ouverture et de la tolérance de nous retrouver, demain comme sont les Guadeloupéens aujourd'hui devant une Assemblée nationale comparable au Conseil régional de notre île,mélange incohérent d'une gauche et d'une « droite », unies seulement ( comme on va bientôt s'en apercevoir ) pour ce changement de statut que 74% d'entre nous ( de gauche comme de droite ) ont refusé en 2003.
Quoiqu'il en soit, fêtons la victoire du bon sens aujourd'hui en France, tout en restant éveillés et lucides.
Le Scrutateur.
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Accueilli aux cris de "Fillon président", le désormais candidat de la droite et du centre à la prochaine élection présidentielle a d'abord tenu à saluer les électeurs "pour s’être emparés de ce rendez vous démocratique". "La victoire me revient, et c'est une victoire de fond bâtie sur des convictions", a-t-il ajouté.
"Progressivement, j'ai senti cette vague qui a brisé tous les scénarios écrits d'avance. Ma démarche a été comprise. La France ne supporte pas son décrochage, veut la vérité, et attend des actes. Ce quinquennat qui s'achève a été pathétique. Il va falloir y mettre un terme et repartir de l'avant comme nous ne l'avons jamais fait depuis 30 ans", a déclaré l'ancien premier ministre.
"Pour cela j’aurais besoin de tout le monde. Et ce soir j’ai une pensée particulière pour Nicolas Sarkozy. (...) Alain Juppé est un homme d’Etat et il le reste. Aucun candidat n’a démérité. Cette campagne fut digne", a-t-il poursuivi. "Ce qui nous unit est tellement plus grand que ce qui nous sépare. C'est pourquoi ce soir, je tends la main à tous ceux qui veulent reconstruire notre pays".
"Mon succès, je le mets en partage. Je le dois à mes équipes, mes soutiens, les bénévoles qui furent admirables de dévouement. Ce succès, je le dois à des milliers de Français que j'ai rencontré, et dont je me suis nourri de leur révolte et de leur désespoir. Il y a dans notre pays un immense besoin de respect et de fierté. Il y a aussi un appel à l'exemplarité de l'Etat", a encore déclaré le candidat, avant de conclure, la main sur le coeur: "L'avenir nous attend. Nous avons en main tous les atouts pour être une nation souveraine pour être en tête de l'Europe. J'ai maintenant le devoir de convaincre tout un pays".