21 Mars 2012
Deux de nos lecteurs ont déjà réagi à la tragédie de Toulouse.
( I ) Carnage à Toulouse et à Montauban. Un seul tueur, 7 victimes + une : la vérité, comme d'habitude.
Les malheureuses victimes d'un courant idéo-pathologique qui tend à se répandre en France ont aux moins deux points communs : elles sont tombées sous les balles de la même arme, et - comme on dirait aux États-Unis - aucune d'elle n'était "WASP" (ce qui en France se traduirait plus ou moins par aucune d'elles n'était "de vieille souche française blanche et catholique").
Il n'en fallait pas plus pour mettre en route le moulin à conneries.
Comme d'habitude, les statistiques, l'origine et le C.V. de l'auteur de ces troubles au bien commun ne sont que pure coïncidence, ce qui ne serait pas le cas si le PRÉSUMÉ tueur pouvait être relié à des caractéristiques plus... franco-franchouillisantes, pour employer le vocabulaire des "amis de la France". Heureusement pour les menteurs, les tricheurs et les imbéciles, la lumière sur cette affaire a été faite assez rapidement. Sinon, que n'aurait-on entendu sur les conséquences automatiques du refus de la diversité de la part de "la France blafarde" !
De même, si l'on se réfère au commentaire, si les victimes avaient été "de vieille souche française blanche et catholique" ou même protestante au lieu d'être aussi étroitement associées à la diversité, il ne se serait jamais agi de crimes racistes alors que cette succession d'assassinats a été officiellement déclarée comme telle (du moins c'est ce qu'ont catégoriquement affirmé à longueur d'ondes les plus hautes personnalités - enfin celles qui cherchent à se rendre intéressantes).
Enfin, comme à Carpentras, la lie de la classe politique avait déjà fustigé la responsabilité du Front national dans cette succession de meurtres "rituels". Il faut admettre que comme militant d'extrême-droite, on en a déjà vu de plus représentatifs que ce Mohamed Merah (pour lequel les z'associations et toute la bien-pensance se seraient mobilisées si cette lamentable affaire ne connaissait son dénouement "en direct et à la télé"). Mais, aussi soucieux de justesse que de justice, qui s'excusera d'avoir sciemment désigné à la vindicte publique - et avec quelle indignation ! - des coupables imaginaires ? Des coupables dont la culpabilité est tout ce qu'il y a de plus politiquement correct. Si ce n'était aussi tragique, je crois que j'éclaterais de rire. Ou je fondrais peut-être en larmes devant des discours aussi avariés, aussi unanimes - et aussi convenus...
Alors, plus tard, lorsqu'ils entreront dans le repos éternel (ce qui n'est pas le cas pour le moment, puisque, comme tou les gens sensés peuvent s'en plaindre, les menteurs, les tricheurs et les imbéciles ne se reposent jamais), où les menteurs, les tricheurs et les imbéciles iront-ils, puisque ceux-ci jouissent déjà du paradis sur terre ?
( II ) Bonjour,
un commentaire vient d'être posté par Candidesur l'article Supprimer le mot « race » dans la Constitution?, sur votre blog Le Scrutateur.
Extrait du commentaire:
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2012/03/ceux-qui-ont-fabrique-un-monst.html?xtor=RSS-19&fb_source=message
Ces moralistes qui ont couvé un monstre
Par Ivan Rioufol le 21 mars 2012 10h38 | 65
Commentaires
Qui a couvé ce monstre ? A l'heure où j'écris ces lignes, mercredi matin, l'assassin des trois enfants juifs, d'un jeune rabbin et de trois parachutistes d'origine musulmane (rajout: dont un
de religion catholique) ayant combattu en Afghanistan est toujours retranché dans un appartement à Toulouse, encerclé par le RAID. Ceux qui, dès lundi, ont accusé tout à la fois
Marine Le Pen (Dominique Sopo, de SOS Racisme), les "pyromanes de l'identité française" (Bernard Henri-Lévy), "un climat de haine"
(Corinne Lepage) ou "l'intolérance" menée par "ceux qui montrent du doigt en fonction des origines" (François Bayrou) se retrouvent confrontés à leur
aveuglement et à leur lâcheté sur la montée en puissance de l'islam radical en France, si souvent dénoncé ici-même. Car le barbare, Mohammed Merah, 24
ans, Français d'origine algérienne, soutenu semble-t-il par un réseau familial, se réclame d'Al Qaïda, du jihad et de sa guerre menée contre l'Occident et les mécréants. Il est le prototype
du
nazislamiste qui avait fait se rapprocher naturellement, durant la dernière guerre mondiale, le grand mufti de Jérusalem, Haj Amin al-Husseini et Adolf Hitler
(voir De l'urgence d'être réactionnaire, page 137). Ceux qui mettent en garde, en vain, contre les germes d'une guerre civile en France seront-ils enfin entendus ?
Les accusateurs qui voulaient que la France silencieuse le redevienne vont devoir rendre des comptes. Ils sont les premiers responsables de cette tragédie qui était à redouter face à
l'ampleur
prise dans certaines cités par le repliement salafiste. Ce qui me rend furieux est de voir les conséquences tragiques de la constante mauvaise foi de ceux qui, au nom d'une morale de
pacotille, ont toujours refusé de se confronter, comme Bayrou par exemple, à la crise de la cohésion nationale née d'une immigration impensée, d'un code de la nationalité
angélique, de la survenue d'une idéologie totalitaire. Celle-ci trouve ses protections aussi bien chez les antiracistes au nom de la lutte contre l'islamophobie que chez Tariq
Ramadan et ses alliés d'extrême-gauche au nom de la réislamisation des musulmans, de leur "visibilité" et d'un antisionisme suintant la haine du juif. Le livre de
Stéphane Hessel, Indignez-vous !, exclusivement consacré à la mise en accusation d'Israël, est de ces conditionnements qui ne peuvent qu'exciter des esprits fanatisés
par le mythe du juif tueur d'enfants, tel que l'affaire Al-Dura (l'armée israélienne accusée sans preuve d'avoir tué un enfant palestinien en 2000 sous la caméra de France
2) l'a propagé dans les médias. Aujourd'hui, les masques tombent enfin. A la campagne présidentielle de s'emparer sereinement du sujet.