Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
27 Mai 2008
27 mai 2008 : Luc (Guevara) Reinette, le fils prodigue.
( Luc Reinette dans toute sa splendeur!).
Ce jour est l’anniversaire, en Guadeloupe de la définitive abolition de l’esclavage en terre française.
Cet anniversaire est commémoré depuis lors, à bon droit, par la communauté guadeloupéenne tout entière, toutes ethnies confondues, même si celle des blancs créoles, dont je fais partie, celle des anciens « maîtres », le fait avec une certaine discrétion, car il n’est pas facile de se produire devant des micros, alors que les arrière grands pères de votre grand père ont eu le mauvais rôle historique.
D’ailleurs, qui ne regrette aujourd’hui, ( mais pas partout dans le monde !) que l’esclavage ait pu avoir lieu en Guadeloupe en Martinique dans les Antilles en général, et aux USA. Je parle de regret, et non de repentir, lequel est un acte personnel pour des actes que l’on a commis, soi, et pour lesquels dès lors il est requis de faire repentance.
J’ai vécu des cérémonies de commémoration dès mon enfance, à la fin des années 1940.
Elles étaient bien plus courues, et festives que celles d’aujourd’hui où la politique s’en est mêlée, où la commémoration est l’objet de tentatives de récupération politicienne et par les groupes séparatistes auxquelles la population de la Guadeloupe a depuis longtemps, et tout récemment encore opposé un refus résolu.
Mais ces gens ne renoncent pas, et savent avec un art consommé, il faut le reconnaître, occuper les médias, qui brouillent les cartes et les esprits.
Ainsi ce 27 mai, des manifestations diverses ont été organisées, et ont bénéficié sur toutes les ondes radio-TV d’une publicité invraisemblable, notamment sur RFO-Guadeloupe, et sur RCI.
Préfet, maires, personnalités politiques agréaient de leur présence les gesticulations de Luc Reinette et de ses acolytes séparatistes.
Tout à l’heure je contemplais le spectacle télévisé, sur RFO de ces manifestations, tout en attendant les commentaires de M. Reinette, reçu par Eric Rayapin.
Une chose m’a frappée d’emblée, l’absence de toute vue d’ensemble du cortège des pélerins. Connaissant mon RFO j’en déduisis que la foule n’était pas au rendez vous malgré le battage organisé depuis des jours.
Déduction confirmée un instant plus tard quand Reinette parla de cette foule considérable, « plusieurs centaines de personnes »(sic).
Et si Luc avoue plusieurs centaines, on peut tranquillement diviser par dix, sans crainte de se tromper.
Le leader maximo, répondait ensuite aux questions du journaliste, dans la plus pure langue de bois, archi connue, et dont je ne vous infligerai pas le résumé ; quoique « un ton au dessous » de son habitude, ce qui est intéressant et ouvre peut-être des horizons nouveaux. Peut-être aurons nous l’occasion d’y revenir.
Je considérais Reinette, bombardé (c’est le terme qui m’est venu spontanément) Président d’un certain CIPN (Comité International du Peuple Noir).
J’avoue, -on ne peut pas tout savoir-, avoir ignoré jusqu’à ce soir l’existence d’Un peuple noir. (Le sigle parle DU peuple). Lequel ? Celui du Soudan, où une majorité islamique massacre la minorité chrétienne ? Celui du Rwanda, où Tutsis et Hutus s’entredévorent ? Celui du Zimbabwe dont les populations fuient leur leader maximo, et tentent de se réfugier en Afrique du sud où ils refoulés, battus, humiliés comme on sait ?
Je ne voudrais pas que mes ces remarques soient considérées comme insultantes où relevant d’un détestable humour noir. Mais je suis très attaché à la devise de notre République, cette liberté que nous commémorons, qui ne se divise pas, et qui est le bien le plus précieux. Je pose des questions, parce je voudrais savoir quel est CE peuple unique (et quel est le principe de son unicité !!! ), et aussi parce la liberté qui ne s’use que si l’on ne s’en sert pas m’autorise à les poser.
Je considérais donc, Reinette, sans haine, avec toutefois une certaine curiosité.
Pourquoi donc était-ce lui qu’on avait choisi comme étendard de la commémoration ?
Luc Reinette, qui a pris, me dit-on, récemment sa retraite, a été un simple sous directeur d’une société d’HLM de Pointe-à-Pitre. Mais il est davantage connu pour ses activités de militants séparatistes durant les années 1980.
Séparatiste et terroriste. Je ne dis pas cela pour nuire, mais parce que c’est la vérité, et pour que ceux qui n’étaient pas nés, où qui n’étaient pas encore dans le département à cette époque soient mieux renseignés que par RFO.
Ce terroriste revendiqua les attentats que lui et son groupuscule de partisans commirent alors, revendiquèrent, et qui entraînèrent mort d’homme, et chez plusieurs autres des handicaps à vie (ne parlons pas des dégats matériels et économiques).
Moi même, et parce que je luttais contre leurs activités subversives, et terroristes, par les armes les plus légales, celles de la parole et de l’écrit (dans le journal Guadeloupe 2000, notamment), je fus menacé dans mon existence et mis sur une liste de personnes à éliminer.
Dès cette époque j’étais mis au courant par les renseignements généraux, la DST, et la bienveillance de certains maires qui avaient des hommes
infiltrés dans les groupuscules subversifs.
Tout récemment, en 2006, ce fait m’a été rappelé par monsieur Jean-François Rozan, dans le hall de RFO où nous attendions le début d’une émission de télévision consacrée au soixantième anniversaire de la départementalisation, à laquelle nous devions participer en compagnie de Lucette Michaux-Chevry et de Roland Thésauros.
M.Rozan riche (et subtil) hôtelier de la région de Saint François, par goût, et par intérêt, joua à l’époque un rôle de tampon entre les adversaires en présence, et l’ambiguïté de son comportement (dont rétrospectivement je ne me plains pas, on verra pourquoi) fit que je lui décochai parfois quelques traits journalistiques bien acérés, (mais nulles menaces de « sévices » !!! -sic!-).
Toujours sûr de lui, et jurant de son innocence en tout, il me reprocha mes anciennes flèches polémiques et me confia : « d’autant plus que je vous ai sauvé la vie, en négociant avec Reinette, et ce ne fut pas facile, le retrait de votre nom d’une liste de personnalités où vous figuriez au premier rang ».
JF.Rozan en parle d’ailleurs, en me désignant sous le qualificatif de « faucon » ( hawk ) dans son livre de souvenirs « Mémoires d’avant la nuit » (éditions Jasor) : « je pus convaincre Reinette de renoncer à l’assassinat du plus virulent des faucons qui me vouait au pire des sévices ( ?? sic !), mais la pose d’une nouvelle bombe devint inévitable » (P163). ( Je ne suis pas un faucon, du tout. Pas tout-à-fait une colombe non plus. Mon père, grand chasseur devant l'éternel, me fit un jour remarquer, il y a bien des années, que la tourterelle blessée, se laissait prendre sans résister. Tandis que la grive, pourtant plus petite, se débattait avec une résistance farouche et menaçante. Ce commentaire me plut. Je l'intégrai dans ma petite comprenette).
On comprend donc que devant ma TV, ce soir, je regardai le Président du CIPN avec intérêt et circonspection.
Pourtant, derrière sa suffisance Luc Reinette m’a semblé dissimuler un désir de se ranger un peu. Ce qu’on m’a dit pourrait être vrai. Naguère encore on ne l’eut jamais vu côtoyer, même dans une manifestation dont il serait le héros, un préfet de l’Etat « Fwancé ».
Il n’a même pas sursauté quand Rayapin a évoqué le désir par le Président de la République, d’une commémoration, à l’école, de ce que fut l’esclavage, et cela dans tout notre pays, à Reinette et à moi, ce pays qui libère les terroristes, les réintègre dans leurs anciennes fonctions, et les comble d’avantages, notamment (mais pas seulement) médiatiques.
( Célèbre tableau du génial peintre (et prophète,) Rembrandt, représentant le retour de l'enfant prodigue).
Pour ma part, je n’en serais pas particulièrement choqué (mé en ka rété véyatif ) et tel le père accueillant avec joie son enfant prodigue, je souscrirais pour un gigantesque méchoui de réconciliation.
Mais notre Guévara doit d’abord cesser de faire le faraud, et envers ses victimes passées témoigner plus que des regrets,… de la repentance ! Cela sera difficile à ce psycho rigide. Mais comme tous les gens de la Guadeloupe, je suis armé d’une longue patience.
Edouard Boulogne.
( Soutenez le Scrutateur, participez à son essor, en en parlant à vos amis, en les invitant à s'abonner,
gratuitement à notre Newletter; une nouvelle lettre est partie ce matin 29 mai, en nous informant, (adresse électronique : e.boulogne1@ool.fr ), Vous avez la parole.Prenez
la!