23 Septembre 2007
LES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE.
Coucou, revoilà les régimes spéciaux et nous n'aurons que trop souvent à en parler ! Tout le monde crie au scandale, certes, mais le scandale n'est pas la où il est le plus généralement dénoncé. Ce scandale, suivant la vox populi, se trouverait dans les inégalités bien connues entre ces régimes spéciaux et les autres régimes. Nous sommes obligés de dire que l'inégalité n'est jamais un scandale car elle fait partie de la nature humaine ; en outre, dénoncer l'inégalité à propos des régimes spéciaux revient à vouloir réaliser l'égalité à toute force et l'égalité est attentatoire à la liberté. Enfin, l’égalité est une chimère qui ne sera jamais atteinte. Au surplus, corriger éventuellement l’inégalité ne donnerait pas d’argent aux autres régimes, le désordre étatique devant avaler dans ses méandres les maigres ressources dégagées !
Le vrai scandale des régimes spéciaux se situe dans la façon dont ils ont été bâtis. Ils ont été construits avec des impôts spoliateurs et par la déroute financière des entreprises d'État, celles-ci se répercutant à son tour sur le contribuable. Quelles que soient les données scandaleuses des régimes spéciaux, ils reflètent tout simplement la brutalité des hommes de l'État dans le cadre dirigiste que la France connaît depuis des décennies.
Le pouvoir en annonçant, urbi et orbi, qu’il veut s'attaquer à
l’ensemble des régimes spéciaux sait fort bien, sauf incompétence coupable, qu'il n'a aucun moyen d'y parvenir de cette façon ;
attaquant tous azimuts il réalisera contre lui la coalition des faux droits acquis et les chefs syndicalistes de toutes espèce ont déjà pris le sentier de la
guerre.
Il n’y a que deux méthodes pour arriver à résoudre le problème.
La voie la plus sûre est de détruire le socialisme. J'ai montré dans le livre « Et si la France se mettait à réver (comment retrouver la prospérité) », en vente chez Duquesne Diffusion à Paris, que la sortie du socialisme doublerait la richesse nationale en huit ans. Ce déferlement de richesse permettrait d'apporter beaucoup de solutions à des problèmes apparement insolubles et en particulier au problème des retraites, y compris les retraites de ces régimes spéciaux. Or, le nouveau pouvoir ne veut absolument pas détruire le socialisme.
Refusant ainsi ce que ses électeurs lui demandait, il pourrait au moins tenter de résoudre l’affaire au cas par cas. Dans la liste interminable, il en est de relativement faciles à solutionner.
Justement, nous signalons modestement, à ce pouvoir, que l'examen de cette liste montre une catégorie de retraites qui mériteraient d'être réduites sans délai ni difficultés, à savoir les retraites des politiques, et cela désigne très exactement les Présidents de la République, les Premiers ministres, les ministres et les membres des diverses assemblées.
Les deux candidats à l'élection présidentielle ont tous les deux promis que, dès leur arrivée aux affaires, il serait porté remède aux retraites des députés et sénateurs, que le président actuel a qualifié lui-même à la télévision de « scandaleuses ». La mise en ordre de ce problème des retraites des politiques serait conforme aux exigences de la morale : la rigueur doit s’appliquer d’abord au sommet afin de montrer l'exemple.
Si le Président ne veut pas, pour ce qui le concerne, faire le premier pas, les Assemblées sont complètement indépendantes de leurs décisions, tellement indépendantes qu’elles se sont donné le droit de prélever de l’argent public pour leur propre confort, ceci dans l’opacité la plus compléte.
Il serait très, très facile, pas dans un an mais dès demain, que l'Assemblée nationale décide de couper de moitié les retraites des députés et, dans la foulée, les immenses avantages de natures diverses que ses membres absorbent sans scrupule. L’argent rendu aux citoyens par diminution immédiate des prélèvements de cette Assemblée serait modeste mais aurait valeur d’exemple et montrerait qu’un mammouth peut bouger.
Si un seul Député déposait dans les formes requises le projet correspondant, ceci malgré tous les obstacles que ses collègues sèmeront sur sa route, il offrirait à ces mêmes collègues l’occasion de sauver leur honneur !
Michel de Poncins
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