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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Une semaine à la loupe (26/05/07) : L'arme fatale.


Une semaine à la loupe.

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1. La fusion Suez-GDF ou pourquoi pas EDF-GDF ?


Quinze mois après l’annonce officielle d’une fusion entre Suez et Gaz de France, François Fillon a évoqué le sujet pour la première fois depuis son arrivée à Matignon en indiquant que ce n’était qu’une option parmi d’autres ! En effet la fusion Suez-GDF n’est plus une priorité pour le gouvernement. Cependant il ne peut pas laisser GDF dans la situation qu’elle connaît aujourd’hui car cela la fragiliserait avec le risque d’une OPA non souhaitée. Nicolas Sarkozy, lorsqu’il était Ministre de l’Economie et des Finances, avait pris l’engagement que l’Etat resterait très majoritaire dans GDF. Il avait été obligé de se déjuger par solidarité gouvernementale lors de la décision prise par Dominique de Villepin. Le Conseil Constitutionnel, en son temps, et son élection lui donnent les moyens de revenir sur cette décision et de modifier la donne. De plus GDF se lance dans la distribution d’électricité ! Il suffit pour cela d’écouter la publicité actuelle dans les médias. Alors pourquoi pas une fusion entre EDF et GDF. Ces deux sociétés ont eu, dans le passé des rapports de "cousinage" qui font d’ailleurs qu’elles partagent toujours les mêmes services de facturation et de recouvrement. Ce schéma a toujours eu les faveurs de nombreux élus, au sein même de la majorité. Un constat de bon sens : GDF a besoin d’électricité et EDF cherche à se doter d’une capacité et d’une compétence gazière. Alors pourquoi pas une fusion EDF-GDF qui leur permettrait de disposer d’une puissance extraordinaire dans le monde et surtout en Europe. Il faudrait imaginer des concessions acceptables pour la Commission Européenne qui redoute le manque de concurrence. Ce "meccano" aurait très certainement l’approbation des syndicats et des salariés des deux sociétés. A suivre...

2. Haro sur les conducteurs...

La route reste la première cause de mortalité au travail avec un taux de 55% pour les accidents du travail mortels ! Chaque année ce sont plus de 600 salariés qui trouvent la mort lors des trajets du domicile au travail ou lors de déplacements en missions. Des drames économiques et humains qui coûtent excessivement cher aux entreprises auxquelles échoit la prise en charge des frais occasionnés par ces accidents. Les coûts directs et indirects engendrés ont été évalués à plus de 5,3 milliards d’€uros par la Prévention routière. Ainsi les entreprises découvrent qu’il faut développer la prévention et favoriser la formation des salariés pour qu’ils aient un comportement citoyen au volant. La Guadeloupe n’est pas épargnée par ce problème et nos compatriotes devraient réfléchir à ne plus se prendre pour des conducteurs de formule 1 !

3. Election législatives : vous avez dit que nous allions bientôt voter !

Il parait que les élections législatives sont destinées à développer des idées, à mettre en oeuvre un programme politique et à gouverner. Le mot d’ordre, au Parti socialiste, est "sauve qui peut", on limite la casse ! Du coté des communistes on fait grise mise, les verts ruminent, le reste de la gauche est tétanisée. Au centre, François Bayrou a repris sa croisade contre les médias et à l’extrême droite Jean-Marie le Pen cherche vainement comment se rajeunir de 10 ans. Bref seul l’UMP et les "ex-futurs UDF" savourent déjà leur victoire. Nous devrons cependant voter en conscience afin de permettre au président et au nouveau gouvernement de développer le programme qui devra permettre à la France de sortir du marasme économique, politique et moral qu’elle connaît.

4. Pourquoi tant de candidats pour une élection qui ne passionne pas les foules ?


7.640 candidats vont briguer les 577 postes de députés à l’élection législative des 10 et 17 juin prochain. En moyenne, nous aurons 13 candidats par siège ! Ouf, le record de 2002 (8.456 candidats) ne sera pas atteint. Les raisons d’un tel déploiement de candidats sont simples. Les partis politiques sont subventionnés par l’Etat français en fonction du nombre de candidats présentés aux seules élections législatives. Plus ils ont des candidats, plus ils touchent de subventions. C’est ainsi, par exemple, que le responsable d’un parti en construction se présente mais aussi présente sa femme, sa fille, sa femme de ménage, son chauffeur et son jardinier ! La représentation nationale a voté une loi pour moraliser la vie publique et faire que le soutien financier aux partis politique soit transparent. On en voit les dérives...

5. Blanche Neige et les éléphants !

Je pense que quelqu’un doit se dévouer et annoncer la triste nouvelle à Ségolène Royal. C’est très difficile et ce sera dur à vivre, mais il est temps de lui expliquer qu’elle a perdu l’élection présidentielle. Apparemment, elle ne le sait toujours pas, bien que les éléphants barrissent autour d’elle. A moins que, comme Blanche Neige, elle ne soit tombée dans un sommeil profond et que le prince charmant qui l’a réveillée lui ait fait croire que nous sommes en 2012 !

6. La face cachée d’une réussite.

Jamais avant Nicolas Sarkozy un président de la Vème République n’avait réussi à pratiquer une ouverture aussi importante que celle-là. Son opération a été rondement menée car il met au tapis tous ses adversaires politiques. François Bayrou risque l’asphyxie puisque la très grande majorité de ses élus se sont ralliés à la majorité présidentielle et son nouveau parti, le MoDem, reste inconnu des électeurs. Jean-Marie Le Pen n'est plus aujourd'hui que l'ombre de lui-même et Nicolas Sarkozy a siphonné ses électeurs. A gauche la situation est tragique. La gauche plurielle a vécu e et explosée : Le PC n'existe plus, les Verts reprennent leur indépendance et ne représentent plus rien, les radicaux de gauche sont tentés par un accord avec les radicaux valoisiens, enfin les socialistes, qui voient tout s'écrouler autour d'eux, sont touchés au cœur et ne cherchent qu’à limiter la casse. Tout se passe comme si les barrières droite/gauche n'avaient plus de sens, que les grands affrontements des décennies du XXème n'avaient jamais existé et que nous étions rentrés dans une nouvelle ère de la politique. Nous ne savons pas encore si le nouveau président sera un bon réformateur mais nous savons maintenant qu’il est un excellent stratège politique. Le quinquennat et les législatives, postérieure à l’élection présidentielle, dynamitent le paysage politique au profit du locataire de l'Elysée.

7. L’arme fatale...

Un livre "explosif" est sorti sur les relations complexes du couple Hollande-Royal signé par deux journalistes du Monde. Elles expliquent les raisons pour lesquelles Ségolène Royal s’est présentée aux élections présidentielles quitte à laisser sur le carreau son compagnon François Hollande, Premier Secrétaire du PS et candidat de droit puisque chef du parti. Dans "La femme fatale" (édition Albin Michel), les auteurs expliquent comment les difficultés conjugales du couple Royal-Hollande ont "plombé" la campagne de la candidate. Les amis du couple se sont dressés les uns contre les autres. Qu'on le veuille ou non les conséquences politiques ont été effrayantes pour le parti et ses militants sous les yeux médusés de leurs amis et des électeurs qui comprendront ainsi le flou artistique, les ratés, et les changements incessants de stratégie dans une campagne très personnelle et solitaire.

8. Le TSS, suite et fin.

Les initiateurs du TSS (Tout Sauf Sarkozy), les socialistes et Ségolène Royal prédisaient une France à feu et à sang qui sombrerait dans la guerre civile. Après un peu plus d’une semaine de Sarkozisme il faut bien reconnaître qu’ils se sont trompés et que les Français sont sereins après avoir voté pour un certain "changement dans la continuité".

9. Nouveau scandale en perspective à EADS !


Après l’affaire Forgeard, un autre scandale du même type se prépare avec le départ du Directeur Général délégué du groupe aéronautique EADS. Il réclamerait une indemnité supérieure à 12 millions d’€uros, montant astronomique qui serait juridiquement justifié par son contrat de travail et son ancienneté dans le groupe. Si le gouvernement fait voter une loi pour limiter les indemnités versées à des dirigeants remerciés, cela ne concernerait pas ces deux patrons car EADS est une société de droit néerlandais et n’est donc pas soumise au lois françaises.

Henri Pauvert.
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