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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Piqure de rappel : Le terrorisme en Guadeloupe en 1984-85. ( Texte et video ).

Piqure de rappel : Le terrorisme en Guadeloupe en 1984-85. ( Texte et video ).
Piqure de rappel : Le terrorisme en Guadeloupe en 1984-85. ( Texte et video ).
Piqure de rappel : Le terrorisme en Guadeloupe en 1984-85. ( Texte et video ).

Je remercie la lectrice qui m'adressant le lien d'une émission de télévision datant de 1985, me donne l'occasion d'une piqure de rappel sur l'histoire de la Guadeloupe, en ces années là. Histoire marquée par une revendication « indépendantiste » ( en fait, séparatiste ) qui causa grand tort à notre île, engendra maints dégâts économiques, pertes d'hommes, et blessures, et maints traumatismes psychologiques dont certains suppurent encore.

Pour les détails, on les trouvera dans mon livre France, garde-nous, ( éditions Albatros ), et aux archives départementales de la Guadeloupe, en consultant la collection du bulletin hebdomadaire Informations-Caraïbes ( I. Car ), qui était fort bien fait.

Venons-en au lien suivant, où des journalistes parisiens de France II, à destination des Français de l'hexagone avaient fait un séjour sans l'île pour « rendre compte » d'une situation critique, engendrée par l'action subversive de deux mouvements politiques séparatistes l'UPLG et celui de M. Luc Reinette, le MPGI ( mouvement pour une Guadeloupe indépendante ).

Ce dernier mouvement (particulièrement ) était passé à l'action terroriste, et son leader avait « pris le maquis » comme disaient les Parisiens ( le « maquis » en Guadeloupe? !!!).

Comme j'étais de ceux qui résistaient au terrorisme ( physique et moral ), l'équipe de France II vint à mon domicile m'interviewer.

Je me souviens du journaliste à la mise négligée, et à la chevelure crasseuse, une sorte d'archétype du gauchiste de ces années-là.

Sa première question fut : « Monsieur Boulogne, vous êtes un béké, que pensez-vous des nègres »? On ne pouvait pas être plus poli, ni se tromper davantage sur l'interlocuteur. Je me souviens de ma réponse, à la virgule près : « Voici bien, monsieur, une question bien typique de ces journalistes d'extrême gauche, qui ignorent tout de la Guadeloupe, mais débarquent avec leurs préjugés idéologiques, et repartent sans avoir rien appris, en relatant leur séjour comme s'ils n'avaient pas quitté Paris. Pour être précis, je ne suis pas béké, terme par lequel on désigne les blancs créole de la Martinique. Je suis ce que l'on appelle en Guadeloupe un « blanc pays ». En ce qui concerne les noirs ( nègres comme vous dites ) , avec eux, comme avec toutes autres ethnies, et milieux sociaux de l'île, nous vivons ensemble depuis trois siècle et demi, nos rapports ont été parfois conflictuels ( il y au l'esclavage ), parfois bienveillants, toujours côte à côte, face aux aléas de la vie quotidienne, qui frappaient indistinctement : maladies épidémiques, cyclones, tremblements de terre, etc. Et puis aussi, nous nous sommes côtoyés, mélangés, si bien que, les uns et les autres, nous n'ignorons rien de nous-mêmes, y compris nos odeurs intimes ».

Je vis, en cette minute, le visage du tâcheron télévisuel changer d'expression. Il venait, sans doute, de s'apercevoir qu'il serait moins facile qu'il avait cru de me faire dire ce que souhaitaient ses commanditaires.

Je ne dirai rien de plus sur l'émission puisque vous allez la voir et l'écouter. Sauf ceci : ma réponse à la première question fut supprimée, de même que l'essentiel de mes réponses aux autres questions ( sur une heure d'interview ). Sauf une. Après avoir évoqué les violence des « défenseurs du peuple guadeloupéen », on me posa une question sur ce que je comptais faire. Je répondis la voix et le visage un peu durcis par le contexte ». C'est le moment qu'ils retinrent, juste pour suggérer, que « l'extrême droite » s'apprêtait à riposter par le violence. CQFD.

Notons que la personne non séparatiste qui eut le temps de parole le plus long, fut M A. Casalan, ( décédé depuis lors ) qui eut mieux fait de s'abstenir de parler, son propos étant exactement du genre qu'étaient venu chercher sous notre ciel, nos parisiens du « parti du BIEN ».

 

Le Scrutateur.

 

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Plusieurs photos complètent cet article, liées à l'actualité immédiate de l'époque.

Pour lire les textes, vous pouvez les agrandir en cliquant sur les images et en jouant de la roulette de la souris.

Piqure de rappel : Le terrorisme en Guadeloupe en 1984-85. ( Texte et video ).
Piqure de rappel : Le terrorisme en Guadeloupe en 1984-85. ( Texte et video ).
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D
Depuis l'année 1975, et "Le Monde" qui titrait "Phnom Penh libéré" en annonçant le retour de la démocratie au Cambodge grâce à Pol Pot, on est bien obligé de se rendre à la triste évidence qu'un journaliste français, surtout s'il est crasseux, doit toujours être considéré comme, avant tout, une petite vermine.
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T
Une pensée pour les personnes décédées durant cette période en ces jours de Toussaint.
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A
Que de souvenirs. Cela avait meme commence des 1980.
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E
Je profite de l'occasion pour vous adresser mon amical souvenir.