6 Juillet 2015
Petite rubrique matinale, qui à partir d'un texte, d'un événement, d’une œuvre d’art, etc, s'efforce de dégager une signification, un effort à faire, une direction à prendre, que l'on partage ou non cette analyse. Il s'agit de butiner, et d'élaborer son propre miel.
Le Scrutateur.
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Aujourd'hui, c'est un lecteur de Martinique qui m'adresse cette pensée du jour. Et je l'en remercie au nom de tous.
LS.
Dans le livre « Le monde de Narnia » les enfants se trouvent témoins avec leur oncle Andrew de la création du monde de Narnia par le chant du lion Aslan. Les enfants sont émerveillés et comprennent que le chant est créateur.
Mais Andrew, l’oncle adulte, ne veut pas y croire : « Quand il avait vu que c’était un lion qui chantait, il avait essayé de se persuader que ce n’était pas un véritable chant mais un simple rugissement, comme un lion dans un zoo. Il ne peut pas chanter, je me fais des illusions. Je me suis laissé impressionner. A-t-on jamais entendu un lion chanter ? Plus le lion avait chanté, plus son chant avait été beau, plus l’oncle Andrew avait essayé de se persuader que c’était un rugissement.
Or le problème, si vous essayez de vous rendre encore plus sot que vous ne l’êtes déjà, c’est que vous avez toutes les chances d’y arriver assez facilement. Cela avait été le cas de l’oncle Andrew : bientôt il n’avait entendu qu’un long rugissement »
Note du Scrutateur : Il faut une âme d'enfant pour comprendre les torts du grand père, comme dans Le petit prince de St-Exupéry.