Il n'y a pas de recherche philosophique, et plus généralement intellectuelle, valable sans débat contradictoire. « Penser, c'est dire
non » disait Alain. Non aux idées toutes faites, non aux idéologies totalitaires, qui, jamais innocentes, cherchent à imposer au public pour la promotion d'intérêts qu'elles dissimulent
volontiers, les « principes » qu'elles veulent imposer à la société.
Ainsi de cette idéologie de l'équivalence hommes/femmes, qui, en France ( mais pas seulement ) fait des ravages et n'est pas pour rien dans la
tentative d'imposer le mariage entre homosexuel.
Certes! Le débat sur les rapports entre la nature et la culture n'est pas nouveau, et il est utile pour bien comprendre le rôle de la physiologie,
d'une part, et d'autre part de la société ( la culture ) dans la formation des personnalités masculines et féminines.
J'avais étudié cette question, il y a des années maintenant, dans un excellent petit livre de Roger Piret : Psychologie différentielle
des sexes, ( publié aux Presses Universitaires de France ). Le lire serait très utile, s'il est encore disponible chez l'éditeur.
Sur cette question, et en réponse aux modes bourdonnantes actuelles sur l'indifférenciation des sexes, j'ai voulu, conformément à la vocation non
conformiste du Scrutateur, vous communiquer cet article qui vient de paraître sur Atlantico.
E.Boulogne.
Sur la ( ou les...) théories du ( des ) genre ( s ), on peut se reprter, avec précaution, à l'article de
l'Encyclopédie Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_genre
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Egalité hommes femmes : le film norvégien qui fait voler en éclat 40 années de certitudes
Alors que la Norvège est considérée comme la championne de la politique d'égalité hommes/femmes, ses citoyens continuent de choisir des
métiers différents selon leur sexe : 90% des infirmiers sont des femmes et 90% des ingénieurs sont des hommes.
http://www.atlantico.fr/decryptage/egalite-hommes-femmes-film-norvegien-qui-fait-voler-en-eclat-40-annees-certitudes-arthur-vivien-520300.html?page=0,0
Existe-t-il des différences biologiques innées entre les hommes et les femmes ? Pour certains réseaux qui se disent "scientifiques" la réponse
est "non". Pour d’autres chercheurs la réponse est "oui". Alors à quel sein se vouer sur cette question qui détermine fortement les politiques publiques françaises, européennes et onusiennes sur
les questions d’égalité entre les hommes et les femmes ?
Un
documentaire diffusé en 2010 par la télévision norvégienne répond à cette question et met en lumière de façon décisive la portée non scientifique des postulats théoriques des politiques
d’égalité. Suite au débat national qui a eu lieu en Norvège après la diffusion d’un documentaire de Harald Eia (devenu un héros dans son pays, en attendant qu’il le devienne dans le
reste de l’Europe) l’Institut gouvernemental norvégien pour les études de Genre a cessé de recevoir toute subvention, autant dire que cet institut, de fait, n’existe plus (budget 2012 de 7,5
millions d’euros). Comment tout cela a pu avoir lieu ? Harald Eia, personnage connu dans son pays pour ses facéties médiatiques, a mis les experts du genre face à des questions simples.
Leurs réponses ont déclenché une avalanche…
Le point de départ est le suivant, simple : Harald Eia constate que les distinctions entre les sexes perdurent dans son pays, alors que la
Norvège est numéro un au classement mondial des pays les plus égalitaires en matière d’égalité hommes / femmes. Par exemple, les hommes et les femmes norvégiens ont une grande
tendance à choisir des métiers différents : 90% des infirmiers sont des femmes et 90% des ingénieurs sont des hommes.
Le gouvernement norvégien a bien mis en place des programmes pour équilibrer les choses, mais cela n'a eu qu'une petite et temporaire
influence sur ce que les hommes et les femmes choisissent de faire. D’où le questionnement de départ de Eia : y a-t-il des différences innées entre les hommes et les
femmes ?
Il décide alors d’interviewer des chercheurs norvégiens sur le genre pour voir ce qu’ils pensent à propos de cette possibilité. C’est là que
commencent les choses sérieuses, non sans amusement car, rappelons-le, Eia est connu dans son pays pour ses facéties, c’est peu dire si les pro-gender ne l’ont pas pris au sérieux… Ces
chercheurs pro-gender se révéleront les plus rudes défenseurs d’une idéologie étatique. Quand Eia leur demande s’il existe des différences innées entre les hommes et les femmes, c’est
comme s’il leur lançait une grenade.
Morceaux choisis de ce documentaire qui fait date en Norvège, et qui est en train de faire tâche d’huile dans le reste de l’Europe.
Kristin Mile, commissaire à l’Egalité des chances en Norvège de 2000 à 2005 et actuelle secrétaire générale de l’Association humaniste de Norvège :
"Les politiques pro-égalité n’ont rien donné." Question : "Est-ce de la discrimination ?" Réponse de Madame Mile : "Non, ce n’est pas ça.
Camilla Schreiner du Centre de Recherche norvégien qui a fait une enquête dans 20 pays sur l’égalité hommes / femmes. Sa conclusion est
la suivante : "Plus un pays est moderne et moins il y a de filles dans les filières scientifiques."
Catherine Egeland (pro-gender), chercheuse sur le genre à l’Institut de Recherche sur le Travail.
- Harald Eia : "Dans la science populaire on lit que les cerveaux des hommes et des femmes sont différents. Que pensez-vous de
cela ?"
- Catherine Egeland : "Je ne sais pas s’il y a de la vérité dans cette affirmation."
- Harald Eia : "Donc selon vous il n’y a pas d’études démontrant des différences du cerveau pour comprendre pourquoi tant d’hommes deviennent
si souvent ingénieurs ?"
- Catherine Egeland : "Non, je ne pense pas."
- Harald Eia : "Quelles sont vos bases scientifiques pour dire que la biologie ne joue aucun rôle dans les choix professionnels des deux
genres ?"
- Catherine Egeland : "J’ai ce que vous appelleriez des bases théoriques. Il n’y a pas de place pour la biologie là dedans pour moi. Je pense que
les sciences sociales doivent 'challenger' l’idée selon laquelle tout cela est basé sur des différences biologiques."
Joergen Lorenzten (pro-gender), du Centre de Recherche Interdisciplinaire sur le Genre à l’Université d’Oslo.
- Harald Eia : "Des études disent que le cerveau masculin et le cerveau féminin sont différents. Qu’en pensez-vous ?"
- Joergen Lorenzten : "Je pense que ce sont des recherches dépassées. Toutes ces études ont été réfutées par des études récentes. Les plupart des
gens disent de nos jours qu’il n’y a pas de différences."
Toujours à Joergen Lorenzten, Eia demande si les personnes sont si "modelables" pour qu’il existe des sociétés où les hommes et les femmes aient
les mêmes intérêts. Réponse : "Nous sommes comme vous dites 'modelables'. Il n’y a pas de limites à ce que les humains peuvent faire.'
Il convient de préciser ici qu'en France, Madame Catherine Vidal professe depuis de nombreuses années la même idée en développant que les cerveaux
sont doués de "plasticité". Madame Vidal étant dans tous les réseaux pro-gender français il serait de bon aloi de la challenger sur ces questions. Un beau et grand débat doit
avoir lieu en France comme il a eu lieu en Norvège. Par ces temps de crise, il y aurait des millions d’euros à économiser sur les nombreux programmes pro-gender (récemment le Conseil
Régional d’Ile de France a donné 700 000 euros de subventions à l’Institut Emilie du Châtelet). Le CNRS compte aujourd’hui un nombre impressionnant de chercheurs dont les études sont orientées
vers les questions du genre. Les pro-gender ont tissé une toile impressionnante mais cette toile est-elle construite sur des bases pérennes ? La démocratie française attachée à
des valeurs démocratiques de liberté sera-t-elle capable de lancer un débat similaire à celui qui a eu lieu en Norvège ?
Poursuivons les développements de ce passionnant documentaire norvégien :
Richard Lippa, professeur de psychologie à l’Université Fullerton (Californie), a mené une gigantesque étude à travers 53 pays sur la question des
choix professionnels des hommes et des femmes. Le professeur Lippa pense qu’il est possible que la culture joue un rôle, mais il croit que les différences de choix professionnels sont trop
persistantes à travers les nombreux pays étudiés pour que cela soit entièrement le produit de la culture.
Trond Diseth, professeur à l’Université d’Oslo (section de psychiatrie enfantine), a démontré que les garçons et les filles montrent une
préférence pour des jouets masculins ou féminins à partir de l’âge de 9 mois. Il pense que le comportement des genres est le produit d’une disposition biologique qui est ensuite influencée par
la culture. Il rejette catégoriquement la déclaration de Lorentzen qui dit que les études démontrant des différences biologiques sont passéistes.Simon Baron-Cohen, professeur de psychiatrie à Cambridge et directeur du Centre de Recherche sur l’Autisme, a fait des études sur les nouveaux-nés et il a
trouvé des différences dans le regard (la structure de l’œil) avant même que l’influence culturelle ne soit possible. Il a aussi fait des recherches sur les effets de la testostérone sur les
enfants à naître (dans l’utérus de la mère donc). Il a aussi démontré que les filles avec un taux inhabituellement élevé de testostérone montrent une préférence pour les jouets masculins, et
que les enfants de 8 ans exposés à un haut niveau de testostérone dans l’utérus de la mère montrent un plus grand intérêt dans les systèmes, dans le sens de comprendre comment les choses
fonctionnent.
Eia retourne ensuite en Norvège pour confronter les chercheurs du gender norvégiens. Joergen Lorenzten s’interroge en se demandant
pourquoi les scientifiques seraient intéressés de trouver des différences biologiques : "La chose fascinante avec ces scientifiques est pourquoi ils sont si concernés avec l’origine biologique
du genre. Pourquoi cette préoccupation frénétique ?"
Ils ont la frénésie des chercheurs de vérités. Cette idéologie a été mise à jour en Norvège, et pourrait bien l'être en France également.