6 Novembre 2016
Monsieur Jean-Frédéric Poisson est candidat à la primaire de la droite et du centre. Cet homme politique, hier encore inconnu du grand public, a suscité un intérêt certain de la part de ce public.
On partage ou non ses prises de position. C'est normal, à condition que l'acceptation, ou le refus soit motivé par des analyses poussées et honnêtes.
Invité sur la Chaine Parlementaire, il subit, à mon avis moins un questionnement destiné moins à informer, qu'a disqualifier un politique qui se situe en marge, (ou contre, comme c'est son droit ) du politiquement correct, qu'un harcèlement qui, à mon sens, est digne des procès dits de Moscou au temps de Staline, et de l'abattement en masse des opposants à la dictature totalitaire du communisme.
On peut être en désaccord avec mon point de vue. Mais cet « interview » s'apparente plus au harcèlement d'un grand coupable qu'à une oeuvre d'information objective.
Deux accusateurs publics et un procureur se partagent la tache fixée par les commanditaires.
Chacun s'efforcera de distinguer ceux que je désigne par ces termes nullement excessifs à mes yeux.
Disons que le procureur se reconnaîtra par son regard soupçonneux, et torve, à la Fouquier-Tinville, et les deux autres à la tonitruance de leurs aboiements.
Il a été question de la République dans cet interrogatoire très spécial. Le terme est devenu ambigu en France depuis quelques années.
J-F Poisson le fait remarquer.
Une chose est certaine, en 1793, la République avait fait voter une « loi des suspects ». Le mot suspect désignait alors ceux qui n'approuvaient pas la politique de Robespierre et du gouvernement d'alors, ce Comité de salut public qui était ce que nous appellerions aujourd'hui un gouvernement d'extrême gauche.
La suspicion était le terme qui signifiait que l'opposant serait condamné à mort quoiqu'il ait fait, ou n'ait pas fait.
Indiscutablement, l'écoute de cet « interview » signifie clairement que M. Poisson est suspect.
Heureusement pour lui, ( et pour l'auteur de ces lignes ) la loi des suspects n'a plus cours, pour l'instant.
Aujourd'hui, le suspect n'est plus assassiné place de la révolution ( actuellement place de …... la Concorde ). Mais il est condamné à la mort sociale, à la disqualification morale et sociale selon les normes du « politiquement correct ».
C'est que nous vivons une époque de respect, de progrès et de tolérance.
N'est-ce pas?
Le Scrutateur.