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26 Avril 2016
1 ) Au Qatar. 2 ) Palais Clam-Gallas, à Vienne. 3 ) Le chatzau de la Marquise de Sévigné , à Grignian.
( Les liens se trouvent en fin d'article. ).
La p'tite cachette du pognon de nos escrocs - pardon, de nos élus et dirigeants - s'appellerait-elle le Qatar ?
Comme c'est amusant ! le Qatar achète en qatarimini, c'est-à-dire sans le moindre appel d'offre les trésors du patrimoine français.
Aujourd'hui c'est le palais Clam-Gallas à Vienne, demain ce sera le domaine de Grignan (de la Marquise de Sévigné), et les observateurs... observent... non seulement que cela fait un moment que cela dure mais que ce n'est pas prêt de s'arrêter.
Il y a une explication à tout cela.
La première, c'est que les Français sont de plus en plus ratissés. Ceux qui ne le sont pas (pas encore) ne veulent pas être trop exposés, à part quelques nouveaux riches qui ont des protecteurs à droite et à gauche, c'est-à-dire dans la classe politique qui de toutes les façons souffre d'un tel problème de latéralité qu'elle se partage en parfaite communauté de cœur et d'esprit l'honneur de soutenir les "bons élèves" et de leur faire distribuer les bons points. La presse, si largement subventionnée, n'est pas étrangère aux récompenses décernées aux bons élèves. À plus forte raison s'ils militent un peu pour les causes les plus sloganisées. Mais, même les bons élèves doivent avoir un peu de discernement et ne pas exciter trop visiblement les convoitises. Et puis, quand il faut céder la place au Qatar, c'est qu'il y a de bonnes raisons.
Les paradis fiscaux, les banques offshore, les comptes numérotés, tout cela, c'est fini. Tout est devenu transparent... comme du grillage.
Monsieur Toutlemonde ne peut cacher son argent nulle-part. Monsieur Puissancepublique, lui, n'a qu'à traiter avec le Qatar. Comment ? En usant de son autorité officielle au bénéfice des agents économiques issus du Qatar, ce Qatar qui, somme toute, n'est qu'une grande famille comme l'est la classe politico-dirigeante française (et accessoirement comme l'est la camorra napolitaine).
Le Qatar est un pays discret, marginal où le pouvoir est concentré entre quelques mains sûres, où personne ne viendra jamais faire le ménage et où les méthodes de dissuasion de la curiosité sont très éprouvées. Ce n'est pas comme le Panama où "la Communauté internationale" est prête à intervenir à n'importe quel moment, sous n'importe qel prétexte et où n'importe quel hacker protégé par de hautes et discrètes autorités peut frapper au cœur du système parce que les gestionnaires en place n'ont pas été assez obéissants.
Avec le Qatar, tout est plus simple : on "s'oblige" mutuellement, sans papier, sans trace compromettante, quel que soit le degré de compromission. La concentration des pouvoirs, des institutions et leur symbiose avec la finance - la richesse, devrait-on plutôt dire - est telle sur place, que personne ne peut s'y opposer.
Nos grands Tartufes ont trouvé l'endroit idéal pour faire fructifier leur génie, leur excellence et leur vertu à l'abri de tout contrôle et de toute sanction. Reste à savoir si les pourris qui nous gouvernent pourront récupérer un jour leurs avoirs clandestins. Il est probable que non.
La parole donnée, dans ce contexte, ne dure qu'un moment. Mais elle fonctionne parfaitement dans le cadre actuel des transactions courantes et les cartes de crédit qatari, par exemple, continueront à virevolter entre des mains bien françaises pendant encore longtemps. Évidemment, quand il s'agira de prendre possession des véritables magots constitués transaction après transaction de l'autre côté du rideau de sable, eh bien nos tartufes devront les passer par pertes et profits.
Mais quelle importance, puisqu'il est déjà si réconfortant de disposer de fortunes bien dissimulées. La sensation de richesse, les projets, les compensations invisibles là-bas, c'est déjà tellement excitant.
C'est pour cette raison que tous ceux qui s'opposent à ce type de
transaction perdent leur temps.
Nos élus et nos dirigeants adorent l'excitation que procure la richesse quand elle est interdite - par leurs soins - à Monsieur Toutlemonde. "La nomenklatura", de Michaël Voslensky, paru chez Belfond en 1980, décrit admirablement ce principe.
Alors, elle est-y pas belle, la solidarité entre nos chefs ? Car pour que le système puisse fonctionner - aux pays des droits de l'homme - il faut que la mécanique soit à la fois très perfectionnée et très bien huilée. Gérard de Villiers est mort un tout petit peu trop tôt. ( Pas Philippe ! ). Il aurait pu nous raconter tellement de choses rigolotes, avec son... imagination désabusée.
Alors, la p'tite cachette du pognon des escrocs dont nous gratifie le suffrage universel - et l'ÉNA - s'appellerait-elle le Qatar ?
Certains répondront certainement oui. De même qu'ils ajouteront que les cercles des profiteurs se limite néanmoins au dessus de la poubelle.
http://www.frontnational.com/2016/04/palais-clam-gallas-gilbert-collard-souhaite-lannulation-de-la-vente-au-qatar/
http://tempsreel.nouvelobs.com/sport/20160331.OBS7472/psg-le-qatar-a-grignon-pas-question.html