Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
19 Août 2012
( une image peu connue du Général et d'André Malraux ).
La France d'aujourd'hui est anesthésiée, aboulique, en voie de décérébration rapide. Je crois que, parmi les dangers qui la menacent, l'Islam conquérant n'est pas le plus grave. Ce dernier, le plus grave, est sous des noms divers, piégeux, fallacieux : « ouverture », « tolérance », « laïcité », etc, la tentation de notre vieux peuple d'abandon de la lutte ( intellectuelle, morale ) sans laquelle, individus ou peuples sont condamnés à l'anéantissement, ou ce qui est peut-être pire, à l'esclavage, à l'abandon de soi, à l'attitude, non pas féminine ( ce serait encore trop beau ) mais efféminée, fémeline, pour reprendre un adjectif très éloquent forgé par Nietzsche.
Dans ce blog, malgré mon désir de modération et de compréhension vis à vis de l'Islam ( voir notamment l'effort d'information du Scrutateur dans l'article, détaillé et documenté quoiqu'encore incomplet, consacré à la religion du prophète ), ce que j'y vois m'inquiète, et m'inquiète plus encore, l'avachissement de la « France chrétienne ». ( Relire le texte de ce grand universitaire, extrêmement cultivé et honnête Jacques Ellul : http://www.lescrutateur.com/article-non-a-la-diffusion-de-l-islam-en-france-par-le-professeur-jacques-ellul-109087013.html
Il y a toujours en France, des chrétiens, et majoritairement parmi ceux-ci des catholiques, qui manifestent leur appartenance autrement que par les grandes étapes du baptême, du mariage, et des cérémonies mortuaires, environ 8 % du total.
Parmi ces 8% un nombre, non négligeable, mais tout de même bien minoritaire, est composé de ceux qui approfondissent leur foi, ont le souci de la vitaliser en restant au contact de la vie intellectuelle, philosophique, scientifique, spirituelle.
Les autres vivent, ou plus exactement vivotent. Leur paresse spirituelle, intellectuelle est considérable. Là est, à mes yeux le risque fondamental, car la nature a horreur du vide.
Avertissez du risque islamique, et ces personnes, nos frères, - je m'exprime sans mépris, mais avec un peu d'irritation, - réagissent en vous traitant, le plus souvent mentalement ( la franchise exposerait à ce que redoutent le plus les anesthésiés : la nécessité de discuter, d'argumenter, de sortir d'une routine voisine de l'anéantissement ) d'excessif, voire d'intégriste.
Peut-être, si les chrétiens de France étaient un peu plus conscients, et mobilisés, mobilisables, le président Hollande eut-il réfléchi à deux fois avant d'adresser ses voeux de chef d'un Etat laïc, à la communauté musulmane de France à l'occasion de la fin de la fête du Ramadan, alors que le 15 août, fête catholique de l'Assomption, il n'a pas agi de la même façon, et que, même, les catholiques de France ont été l'objet de l'ire de ces messieurs du gouvernement, et de leurs affidés des médias à leur botte, pour la Prière pour la France, pourtant si calme et sereine.
C'est ce sur quoi insiste, ce jour, dans Minurne, Maurice D...Cet éditorialiste écrit notamment : « Hollande a adressé dimanche 19 août un message de voeux aux musulmans de France, à l'occasion de la fin du ramadan, soulignant au passage le caractère "indéfectible" de la laïcité, "qui assure la liberté de conscience comme elle garantit la liberté religieuse".
"A l'occasion de l'Aïd-el-Fitr, qui consacre la fin du mois de Ramadan, j'adresse tous mes voeux de bonheur, de santé et de réussite aux musulmans de France", écrit le président dans un communiqué donné par l'Elysée.
"Je souhaite que cette fête du pardon, du partage et du souci de l'autre, contribue à la concorde, dont notre Nation a tant besoin", poursuit-il.
"Je tiens à réaffirmer mon attachement à l'égalité républicaine, qui protège tous ses citoyens et résidents, sans discrimination. La laïcité, qui assure la liberté de conscience comme elle garantit la liberté religieuse, demeurera indéfectiblement la règle de notre République", dit-il.
Et Maurice D....poursuit : « On est donc quand même en droit de se poser naïvement quelques questions :
Pourquoi ce silence assourdissant du président pour l'Assomption, 4 jours plus tôt ?
Y aurait il pour lui de "bonnes" et de "mauvaises" religions ?
Son sens de la laïcité républicaine serait-il à géométrie variable ? »
(…..) Autre remarque judicieuse qui mérite d'être lue avec attention : « Le fondateur de la V° République ( c'est-à-dire le général de Gaulle. Note du Scrutateur, pour les distraits, et les plus jeunes ) n'aurait pas manqué une messe à Colombey, mais il aurait trouvé bien incongru de s'adresser spécialement aux catholiques à l'occasion d'une fête religieuse.
Et voila qu'en 2012, un petit président, élu par effraction, (d'une part parce que le candidat naturel de la gauche, doté d'une paire de c... à la place du cerveau, s'est fait stupidement pincer par une femme de ménage, d'autre part parce que les Français, excités par les médias depuis 5 ans, ont tout aussi stupidement répondu au mot d'ordre "dégageons Sarkozy"), un petit président, donc, décide qu'il est bon d'honorer une fête musulmane tout en ignorant superbement 4 jours plus tôt la fête chrétienne de l'Assomption !
De deux choses l'une, citoyen Hollande : ou bien vous vous fendez d'un communiqué à chaque fête religieuse, quelle qu'elle soit, catholique, protestante, juive, musulmane, hindoue, et même vaudoue...
... Ou bien vous la fermez, comme la République et les usages vous le recommandent ».( Fin de cette citation, bien envoyée ).
Oui, en quarante ans, quel déclin de la classe politique française! La comparaison du président « normal » à Charles de Gaulle est accablante pour le premier.
Et de Gaulle était entouré, aussi, d'une pléiade d'hommes exceptionnels.
Je me contenterai d'évoquer la personnalité d'André Malraux.
Ce dernier, écrivit en 1956, à Elisabeth de Miribel une lettre privée sur l'Islam, peu connue aujourd'hui, et qui mérite d'être tirée de l'oubli, où il y a peu de chances que le président « normal » et ses amis l'en extraient en admettant qu'ils la connaissent.
( Elisabeth de Miribel ).
Elisabeth de Miribel, arrière petite fille du 3ème président de la république française, le maréchal de Mac Mahon, fut en 1940, secrétaire, à Londres du général de Gaulle, et c'est elle qui tapa le manuscrit de l'appel du 18 juin.
Le 03 juin 1956, André Malraux lui écrivit, sur le sujet qui nous préoccupe, cette lettre qui mérite d'être davantage connue.
« ( ….) La nature d'une civilisation, c'est ce qui s'agrège autour d'une religion. Notre civilisation est incapable de construire un temple ou un tombeau. Elle sera contrainte de trouver sa valeur fondamentale, ou elle se décomposera.
C'est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique.
Sous-estimée par la plupart de nos contemporains ( écrit en 1956. Texte vraiment prémonitoire. Mais il est certain que les « princes » qui nous gouvernent persévèrent dans leur cécité. Note du Scrutateur ), cette poussée de l'Islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine. Les conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles. A l'origine de la révolution marxiste, on croyait pouvoir endiguer le courant par des solutions partielles.
Ni le christianisme, ni les organisations patronales ou ouvrières n'ont trouvé la réponse. De même aujourd'hui, le monde occidental ne semble pas préparé à affronter le problème de l'Islam. En théorie, la solution paraît d'ailleurs extrêmement difficile. Peut-être serait-elle possible en pratique si, pour nous borner à l'aspect français de la question, celle-ci était pensée et appliquée par un véritable homme d'Etat. Les données actuelles du problème portent à croire que des formes variées de la dictature musulmane vont s'établir progressivement à travers le monde arabe ».
Si le propre d'un homme d'Etat est d'être animée par une VISION exacte et juste des choses, il apparaît clairement que ces hommes là existaient encore au milieu du siècle dernier, mais qu'aujourd'hui, s'il en subsiste, ils sont soigneusement tenus à l'écart, étouffés par la tourbe des médiocres, engoncés dans une médiocrité aveuglante et revendiquée sous le nom de « normalité »
God save France!
Edouard Boulogne.