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1 Février 2018
C'est en classe de quatrième que je découvris, avec mes camarades, au cours de latin le mot Libido. Le Gaffiot ( en une version abrégée du célèbre dictionnaire Gaffiot ) disait « Libido, lubidinis - au génitif- Envie, désir ».
Mais il y avait plusieurs significations, celle qui nous intéressait ( vous connaissez les garçons de quatrième ), était la troisième « Sensualité, désir amoureux, débauche, dérèglement » Je rougis du dérèglement de nos surenchères adolescentes.
Quelques années plus tard nous devions, en classe terminale, et en philo, retrouver la libido ( le mot, évidemment ) en un sens plus élaboré, et plus sérieusement envisagé ( ? à peine ! ). Je ne m'y attarderai pas davantage en ayant assez dit pour introduire ma « réflexion » du jour, qui porte sur la … « migrantitude », ou si l'on préfère sur la faim de migrants qui semble le cœur de l'idéologie favorable à l'immigration en Europe, et présentée comme un « humanisme ».
On pressent que je ne suis pas un inconditionnel de cet humanisme là. Je ne suis pourtant pas xénophobe. En classe de seconde, jadis, je me complus à la lecture de Montaigne qui me dégoûta des visions étroites du repli sur soi, du conformisme des villages, où de ce que Gide dénonça en son temps, non pas la famille, en soi, mais ces familles qui se referment sur elle-mêmes, ces « milieux clos » qui étouffent.
Je récuse donc la xénophobie, en tant que haine de l'étranger en tant que tel ( souvent inspirée par la peur et le manque de confiance en soi ).
Cela signifie-t-il que l'on doive, a contrario, ouvrir largement les bras à l'Autre, comme disent souvent les niais, sans réfléchir aux conséquences possibles de cette attitude quand elle n'est pas tempérée par un minimum de réflexion ?
Il y a quelques années, rédigeant un abécédaire politique je me posai la question de l'attitude contraire l'attitude xénophile ( de xénos, l'étranger, et de philia, l'amitié ).
J'écrivis ce qui suit :
( I ) La xénophobie, quand le travers qui est ainsi dénommé est réel, est un mal, le résultat d’une étroitesse de l’esprit, d’un rabougrissement du cœur. Il est à déplorer sans réserve.
Il ne s’ensuit pas que son antonyme soit nécessairement bon et exprime, en soi, des sentiments nobles et altruistes.
Pourquoi aimerait-on, en effet, les étrangers en tant qu’étrangers ? Quoi, ces personnes seraient-elles bonnes, et belles, et intelligentes, par la seule magie de l’étrangeté ? Pourquoi les aimeraient-on plus que nos compatriotes qui sont avec nous, de par l’histoire, et l’éducation, dans une relation très ancienne de proximité ?
En ce début de siècle, c’est pourtant ce à quoi on semble enjoindre les hommes d’occident au nom d’une bien étrange moraline, et des « droits de l’homme ». Le MRAP, SOS-Racisme, la LICRA, M. Jacques Lang, et les défenseurs des « sans papiers » si disposés à rétablir les antiques lois d’ostracisme et de bannissement des citoyens, quand il s’agit de monsieur Zemmour, ou de Français rebelles au « politiquement correct », nous font un devoir d’accueillir et « d’aimer » les misérables du monde entier.
Cette étrange xénophilie a de curieux relents, putrides. Quand madame Carole Bouquet ou madame Béart éprouvent le besoin de passer la nuit à dormir en telle église aux côtés de « sans papiers, ces pensionnaires un peu spéciaux, au vu et au su, il est vrai des téléspectateurs (quel loft !), on peut rester songeur.
Le snobisme n’explique pas tout, ni même le souci, pour ces actrices symboles, de leur propre publicité.
Notre âme aurait-elle perdu toute vigueur ?
Ayant renié nos valeurs fondatrices, ayant cherché en vain quelques divertissements dans les paradis artificiels, aurions-nous besoin, maintenant pour échapper au nihilisme qui nous évide, de l’étreinte virile des nouveaux barbares ? Décadence »?
Attention, je voudrais être bien compris. Tout fait social, politique, historique est toujours complexe. Il faut éviter de le réduire à un seul facteur. Ecrivant, je me surprend à sourire, évoquant les fameux dix paliers en profondeur de toute étude sociologique ( pas neuf, ni onze ! ) chers à mon vieux maître Georges Gurvitch, ( d'origine russe, homme de gauche, ancien menchevik, ayant fui la Russie pour échapper aux bolcheviks, il gardait encore en 1963 un accent prononcé ) un maître en sociologie, auteur d'un célèbre Traité de sociologie, et très redouté des étudiants à cause de sa dureté aux oraux d'examen.
Donc n'oublions aucun « paliers », ou si l'on préfère aucun paramètre. Donc celui, non réducteur, mais à ne pas omettre , si l'on veut bien comprendre le phénomène social de « l'ouverture à l'immigration » et que j'appelle ici, avec un brin de malice ( reste d'une juvénilité … ancienne ) « la faim de migrants ». Ou de l'existence dans ce phénomène social d'un paramètre libidinesque, où, - et les migrants doivent en être informés par charité, - le rôle de l'ogre peut devenir interchangeable.
Témoigne du rôle de lubido, ce court article de l'Obs :
( II ) Une féministe suédoise refuse de signaler l’agression sexuelle d’un immigré afghan sur sa fille de 12 ans : « Il pourrait être expulsé »
« Une féministe a refusé d’informer la police lorsque son petit ami, demandeur d’asile, a commis une agression sexuelle sur sa fille de 12 ans: « Je craignais qu’il ne soit renvoyé », a expliqué la femme. Elle va même ordonner à sa fille de « ne pas dire quoi que ce soit » au sujet de ce qui est arrivé. La fille a refusé de vivre avec son agresseur et sa mère amoureuse – le lendemain de l’agression, elle a déménagé chez son père où l’histoire a été découverte ».
Tout n'est pas dit. Mais … un peu !