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18 Février 2011
Retour sur l'affaire Zemmour.
( Cet article vient en complément de celui publié hier par l'UNI)..
Bref rappel historique : l'ancien manichéisme.
La vie n'est pas bicolore, elle n'est pas en noir et blanc, en innocents ou coupables, bons ou méchants. Elle est variée, infiniment riche et polychrome. Certains, pourtant voudraient qu'il en fut autrement.
Le manichéisme en effet est une arme très efficace aux mains des idéologues affamés de pouvoirs, ou animés d'esprit de revanche pour des faits parfois réels, souvent imaginaires, mais qui les rongent intérieurement.
Les dictatures totalitaires du XXème siècle, le nazisme et le communisme, ont abondamment usé de ce manichéisme.
Leurs adversaires, disaient-ils, étaient le mal, étaient la mort. Au nom du BIEN, au nom de la VIE, qu'ils prétendaient incarner, ils réussirent à persuader de leur idéologie suffisamment de gens pour prendre le pouvoir et pour passer au massacre des « méchants » ( quelques dizaines de millions de personnes). Heureusement au temps d'Hitler et de Staline, la télévision, internet et les formidables instruments de persuasion clandestine ( subliminale) n'existaient pas. Sinon!!!
De 1939 à 1941 les deux monstres étaient alliés, les Polonais en savent quelque chose!
Quand la rupture entre Hitler et Staline fut consommée en juin 1941, les Anglais, bientôt les Américains, pour des raisons stratégiques, s'allièrent à Staline. En 1945, le 3ème Reich s'effondrait.
Les communistes, ces anciens collabos, réussirent à se faire une virginité. Ils se présentèrent comme le parti du Bien qui avait vaincu le Mal.
Leur incontestable savoir-faire en matière de propagande leur permirent de faire main basse en France sur une part importante des médias et de l'Université.
Ils se présentaient comme l'espoir du monde, des pauvres, et des désespérés contre l'égoïsme capitaliste.
Quiconque s'opposait à eux étaient immédiatement qualifié de réactionnaire, d'égoïste, de capitaliste, de nostalgique du nazisme et du fascisme.
Le général de Gaulle lui-même fut ainsi qualifié de fasciste par le journal l'Humanité.
Le nouveau monde manichéen, en noir et blanc était en marche.
Il finit par échouer, et le communisme s'effondra après avoir glissé dans l'énorme lac de sang qu'il avait engendré. C'était la chute du mur de Berlin, et de l'URSS au début des années 1990.
Le communisme ( du moins en Europe) était moribond. Le communisme, mais non ses militants, nostalgiques du temps de leur toute puissance.
Dès lors leur problème devint : comment garder le pouvoir sur les esprits, en attendant, grâce à lui, de le reprendre sur les corps?
Le nouveau manichéisme.
Dans les années 1960, la France et l'Angleterre, épuisées par les deux guerres mondiales évacuèrent leurs anciens empires coloniaux, d'autant plus qu'on s'apercevait que ces empires avaient coûté à leurs métropoles bien plus qu'ils ne leur avaient rapportés? ( voir notamment sur ce sujet les travaux de l'universitaire Jacques Marseille).
C'est alors que la propagande créa un nouveau monstre, un effrayant Dracula : le colonialisme.
La colonisation avait, comme toute œuvre humaine, comporté des aspects positifs, et négatifs. Seuls les négatifs furent retenus.
Mais aussitôt « libérés », les peuples anciennement colonisés sombrèrent dans le marasme économique et les luttes tribales.
Innombrables furent leurs ressortissants qui émigrèrent vers les anciennes métropoles pour y couler des jours moins malheureux. Et le flux depuis lors n'a jamais cessé.
Le mode de production capitaliste permettait, ces années-là, une amélioration sensible des conditions de vie du monde ouvrier, qui dès lors devenait moins révolutionnaire, et ses membres quittaient peu à peu, en rangs serrés, de plus en plus nombreux, les rêts des partis communistes, et des partis de gauche.
Ceux-ci virent alors dans les immigrés, un nouveau prolétariat, leur chance de survie, et la matière première de leurs ambitions totalitaires.
D'où leur soutien actif à toute politique d'immigration massive, et la création de nouveaux mythes politiques indispensables à leur volonté de puissance.
Mais les faits sont têtus, et l'assimilation des nouveaux arrivants, appartenant à d'autres cultures que la culture européenne devint de plus en plus difficile à partir du moment ou ces populations, faisant corps, ne purent plus s'assimiler au pays d'accueil, avant, pour un certain nombre, de ne plus le vouloir du tout. Le multiculturalisme, idéologie nouvelle des partisans du manichéisme, n'est qu'un mot dans lequel, ceux qui y avaient fondés quelques espoirs ( les idiots utiles ) commencent à apercevoir le néant qui le constitue, et les nuisances dont il est gros.
Nos manichéens ont forgé les armes nouvelles de leur volonté de puissance. Par exemple l'antiracisme.
Cet antiracisme est, quand on y réfléchit, une preuve que, s'il y a des racistes en Europe, LE racisme n'est pas le fond culturel de cette civilisation.
Le vieux fond chrétien de ces pays fait qu'on y a honte du racisme. C'est sur ce terrain que se sont fondés principalement sous l'ère François Mitterrand, les MRAP, les SOS-racisme, les CRAN ( Conseil représentatif des associations des noirs de France).
La culture de la « mauvaise conscience fut leur activité incessante.
En passant, notons le vacarme ( justifié) qui aurait suivi la création d'un CRAB ( Conseil représentatif des blancs de France).
Le mot « raciste » prononcé à tout propos, et souvent hors de propos, a remplacé dans les joutes politiciennes, celui de « fasciste » naguère, lui aussi prononcé en toute occasion.
La culture malsaine de l'ambiguïté, et du déni de soi.
Ce n'est pas un hasard si la grande loi de l'antiracisme en France a été instituée sous Mitterrand par le communiste Jean-Claude Gayssot, ce représentant d'un parti aux ordres de Moscou, qui en matière de racisme n'avait rien à envier à personne, et à Hitler lui-même.
Dès lors les Français de souche ( expression peu satisfaisante quand on pense à la bigarrure de la population de notre pays, mais dont on voit ce qu'elle désigne) furent soumis à un intense travail idéologique de déni de soi, tendant à les culpabiliser. Ils seraient les tenants d'une France moisie, égoïste, frileuse, repliée sur elle-même, les descendants d'affreux colonialistes, dont la tâche la plus urgente serait de demander pardon pour leurs crimes supposés. Résumons tout cela par le terrible vocable de « racistes ».
Mais, répétons-le, les faits sont têtus. Les immigrés, s'intègrent mal en France.
Moins par la mauvaise volonté des Français « de souche », que parce que, trop nombreux, constituant des nations dans la Nation, ils ne veulent pas l'assimilation ( notons que cela ne concerne pas les antillos-réunionnais, français depuis des siècles).
Dans un match de foot entre la France et l'Algérie, les beurs sifflent l'équipe de France, à la grande fureur de Lilian Thuram,.
Quand le tyran algérien, Boutlefika, rend visite à la France, et s'exprime à l'Assemblée nationale, c'est pour y insulter le pays, devant des parlementaires médusés, mais vissés à leurs sièges ( par crainte de l'accusation de racisme).
Un groupe musical de « jeunes » peut beugler impunément les grossières insultes que voici, sans susciter de mouvement d'ampleur correspondante :
Ministère Amer ( rétro-acronyme de Action, Musique Et Rap) )
« j'aimerais voir brûler Panam au napalm sous les flammes façon Vietnam
tandis que ceux de ton espèce galopent
Quelle chance d'habiter la France
Dommage mon petit que ta mère ne t'ai rien dit sur ce putain de pays [la France]
Où 24 heures par jour et 7 jours par semaine
J'ai envie de dégainer Sur des f.a.c.e.s. d.e. c.r.a.i.e. [hommes blancs]
Faces de craie bien placées qui m'empêchent de m'exprimer...
Pan ! dans tes dents
Je m'adresse à toi petit blanc je baise ton gouvernement
Tu me diras " pourquoi tant de Haine ? "
avec la sale haleine je te dirais ta mère ta soeur cette chienne
kiffe l'Afrique ma trique ma ziq logique elle veut un négroïde."
Ces jeunes posent problème, de gros problèmes qui ne peuvent être réduits par de nouvelles subventions aux associations de « grands frères » comme le réclament à l'envi les idiots utiles.
C'est ce genre de problème qu'à évoqué Eric Zemmour dans l'émission de Canal plus qui lui vaut aujourd'hui condamnation.
Zemmour n'avait pas dit « les noirs sont délinquants par nature ». Cela eut été, effectivement, du racisme.
Il avait réagi à une intervention qui dénonçait les contrôles au faciès par ces mots: “Mais pourquoi on est contrôlé 17 fois’ Pourquoi’ Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait”.
Et ce fait est connu de tous. Il avait fait l'objet d'un rapport détaillé du Sénat de la République.
Et même, en octobre 2005, le président actuel de SOS-Racisme Dominique Sopo avait écrit : "L’exemple du traitement de la sur-délinquance des étrangers et des jeunes issus de l’immigration est ici éclairant. Longtemps nié en France, ce phénomène n’en était et n’en demeure pas moins réel. [...] Nier une évidence, c’est s’interdire d’en offrir une analyse.".
On voit mal la différence entre ce qu'avait dit M.Sopo et le propos de Zemmour que SOS-Racisme attaque, et fait condamner.
Tant de mauvaise foi des plaignants laisse pantois. Tant de lâche faiblesse des juges laisse sidéré.
Il suit de tout cela une ambiance délétère.
La malignité des associations antiracistes ( qui distillent en fait dans l'ensemble de la société le racisme réel, et le ressentiment diffus qui constituent leur âme même) est patente.
Le malaise de ces gens là est diffusif, contagieux. Il crée de fausses solidarités.
Eric Zemmour « attaque les noirs », écrit Lozès. C'est faux.
Mais il est à craindre que dans le vacarme médiatique, nombre de personnes noires, qui n'ont de commun avec les subversifs que la couleur de la peau se laisse prendre au piège.
Accabler, sans avoir assez réfléchi, un Zemmour qui montre du doigt un fait, pour que l'on cesse de se voiler la face, et pour, dès lors, mieux résoudre les problèmes, c'est tomber dans le piège tendu par des malhonnêtes, et des gens qui n'ont pour faire valoir leur identité personnelle pauvre, que l'exaltation des valeurs ethniques. C'est très grave.
Ce sont les mêmes d'ailleurs qui vilipendent Le Pen, sans même se rendre compte que le ressort de l'argumentation des Rozès et compagnie est celui-là même que l'on prête, à tort ou à raison, à J-M Le Pen.
A ceux des lecteurs du Scrutateur qui se seraient laissés enfumer par les maîtres-trompeurs, je dis « casse-cou ». Face à la subversion, d'où qu'elle vienne, l'esprit critique est la valeur essentielle.
J'y ajoute le courage. Car il n'est pas facile de s'entendre dire, si l'on ne suit pas les moutons de Panurge, qu'on est un « bounty », un nèg à blanc ».
Et pourtant, cette résistance, c'est une question d'honneur.
Edouard Boulogne.