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22 Juin 2011
Posté par Novopress dans Non classé le 22 juin 2011 |
22/06/11 – 15h00
NANTES (NOVOpress) – Le 14 juin dernier, à l’Hôtel du Département de Loire-Atlantique, J.Y. Paumier, chancelier de l’académie de Bretagne, a remis le prix du documentaire historique à Olivier Pétré Grenouilleau pour le « Dictionnaire des esclavages », un ouvrage collectif publié chez Larousse.
Olivier Pétré-Grenouilleau
Cette somme représente un véritable travail d’historiens qui se limitent à exposer « les faits froids de l’analyse historique », et abordent TOUS les esclavages. Cette récompense, justifiée par la qualité du travail, ne doit pas faire oublier la cabale dont cet historien nantais avait été victime lors de la publication en 2004 de son étude « Les Traites négrières », essai d’histoire globale sur tous les circuits ayant participé à celles-ci du VIIème au XIXème siècle et tous ceux qui y avaient contribué.
Rappelons que ce livre avait reçu le prix du Sénat le 11 juin 2005 et valu à l’auteur d’en exposer le contenu à l’occasion de plusieurs interviews, comme celui paru dans le journal du dimanche du 12 juin. Il avait déclaré en particulier : « on sait que l’Afrique noire a été victime et acteur de la traite » et ajouté : « le génocide juif et la traite négrière sont des processus différents ».
Ceci avait déplu à Claude Ribbe, responsable de la commission culture du « Collectif des Antillais, Guyanais et Réunionnais » et auteur d’un pamphlet « Le crime de Napoléon » pour avoir rétabli l’esclavage. Le 13 juin, il le dénonçait dans une violente lettre ouverte dont un extrait permet d’apprécier le ton : « A-t-on bien lu le livre de cet universitaire de second choix qui … sort de sa basse Bretagne pour FALSIFIER les chiffres ? », le reste à l’avenant.
En septembre 2005, Me Collard au nom du collectif déposait une plainte près du TGI de Paris. Celle-ci sera retirée début 2006 après la mobilisation d’un groupe d’historiens qui publie une pétition le 12 décembre 2005 demandant l’abrogation des lois mémorielles au nom de la liberté de l’historien.
René Rémond avait précisé : « l’affaire Pétré Grenouilleau a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Ce très sérieux spécialiste de l’esclavage est poursuivi par des associations qui, s’appuyant sur la loi Taubira, l’accusent de révisionnisme. » A contrario, Serge Klarsfeld ou Gérard Noiriel se joindront à la meute qui voulait clouer au pilori notre historien pour avoir dit la simple vérité historique.
Quand on voit les intentions du maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault, sur son très coûteux projet de mémorial sur l’esclavage, on peut légitimement se demander s’il ne fait pas délibérément un détournement de mémoire.
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