17 Juillet 2019
1) Alexane, une jeune Martiniquaise qui se rend célèbre en prenant appui sur Victor Hugo. 2) Victor Hugo. 3) John Brown.
Hier un ami me transmettait le lien que vous pourrez écouter. Son contenu est édifiant, et sa forme lamentable. Ainsi une personne qui a son bac avec mention bien confond, entre autres choses, une pièce de théâtre ( ce qu'est Hernani, de Victor Hugo), et un roman. On voit à quel niveau est descendu l'enseignement aujourd'hui. Mais ce n'est pas le plus grave).
J'ai cru utile d'apporter quelques précisions pour lutter contre la dégradante idéologie raciste, qui, à l'instar, hier, du nazisme envisage de saigner à nouveau le monde du XXI ème siècle. (Le Scrutateur).
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Le 1er juin 1885, 2 millions de personnes de tout horizon, se réunissaient pour accompagner lun des plus grands poètes de sa génération à sa dernière demeure. Victor Hugo était connu pour être un poète des pauvres, un défenseur des misérables, des travailleurs, du bas peuple. Mais, son humanisme n’était peut être qu’eurocentrique, car dans son discours sur l’Afrique le 18 mai 1879, laisse voir des traces de racisme vis-à-vis de l’Afrique. Nous vous en livrons quelques extraits.
(« Des traces de racisme envers l'Afrique » ? C'est le commentaire de Afrique-Mag. Je n'en vois pas. Mais tout devient « racisme » pour les néos nazis des années 2000. Note du Scrutateur)
( Le discours de Victor Hugo, du moins des extraits que j'ai choisis dans Afrique-Mag pour m'éviter d'être soupçonné de trucage par des gens de mauvaise volonté. Note du Scrutateur).
« L’Afrique importe à l’univers…
De hardis pionniers se sont risqués, et, dès leurs premiers pas, ce sol étrange est apparu réel ; ces paysages lunaires deviennent des paysages terrestres. La France est prête à y apporter une mer. Cette Afrique farouche n’a que deux aspects : peuplée, c’est la barbarie ; déserte, c’est la sauvagerie (…)
« Au dix-neuvième siècle, le blanc a fait du noir un homme ; au vingtième siècle, l’Europe fera de l’Afrique un monde.
(Applaudissements) Refaire une Afrique nouvelle, rendre la vieille Afrique maniable à la civilisation, tel est le problème. L’Europe le résoudra. Allez, Peuples ! Emparez-vous de cette terre. Prenez là.
A qui ? À personne »
« Prenez cette terre à Dieu. Dieu donne la terre aux hommes, Dieu offre l’Afrique à l’Europe. Prenez-la. Où les rois apporteraient la guerre, apportez la concorde. Prenez-la, non pour le canon, mais pour la charrue ; non pour le sabre, mais pour le commerce ; non pour la bataille, mais pour l’industrie ; non pour la conquête, mais pour la fraternité. (Applaudissements prolongés). Versez votre trop-plein dans cette Afrique, et du même coup résolvez vos questions sociales. »
« Quelle terre que cette Afrique! L’Asie a son histoire, l’Amérique a son histoire, l’Australie elle-même a son histoire; l’Afrique n’a pas d’histoire. Une sorte de légende vaste et obscure l’enveloppe. Rome l’a touchée, pour la supprimer; et, quand elle s’est crue délivrée de l’Afrique, Rome a jeté sur cette morte immense une de ces épithètes qui ne se traduisent pas: Africa portentosa! (Applaudissements.) »
(Note du Scrutateur : Pas de traces de « racisme » dans ces phrases un peu grandiloquentes, certes, mais c'est la loi du genre dans ces sortes de cérémonies
Peut-être un peu de paternalisme. Car que l'on songe à ce qu'était l'Afrique à cette époque : un monde profondément arriéré en comparaison de ce qu'étaient l'Europe ou l'Asie. Mais quand on veut tuer son chien on dit qu'il a la rage, comme dit le proverbe. On voudra bien se reporter aussi à un autre discours de Victor Hugo, lors de l'abolition de l'esclavage aux USA. Il y procède à l'éloge de John Brown un militant blanc de l'émancipation – voir la photo de cet article sur ledit John) .
Le discours en question de Victor Hugo et son hommage à J. Brown :
Citoyens de la République universelle,
Le remerciement que vous m’adressez en termes si éloquents me va au cœur.
J’ai fait mon devoir, et je n’ai fait que mon devoir. Vous ne m’en récompensez pas moins. Aussi, est-ce moi qui vous remercie.
République blanche et république noire sont sœurs, de même que l’homme noir et l’homme blanc sont frères. Il n’y a qu’une humanité, car il n’y a qu’un Dieu.
La République française, cette initiatrice du monde avait des nègres parmi ses représentants du peuple ; et c’est là une des choses qui l’ont faite grande entre toutes.
Cette fraternité des races, les États du Sud de l’Union américaine l’ont méconnue. En tuant Brown, ils ont commis un crime qui prendra place parmi les calamités de l’histoire. La rupture de l’Union suivra fatalement l’assassinat de Brown.
Quel attentat, et quel désastre !
J’ai l’affliction dans l’âme en pensant à ce crime, et à cette faute !
Quant à John Brown, il était apôtre, il était héros. Le gibet n’a fait qu’agrandir sa couronne. Le voilà martyr.
Blancs et Noirs, tous frères, tous égaux, serrons-nous plus que jamais autour du principe des principes: LIBERTÉ.
Votre ami
VICTOR HUGO
John Brown : http://une-autre-histoire.org/john-brown-biographie/
Travaillons tous à la mise au point d'une bonne prophylaxie.