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12 Août 2018
C'est par un ami intelligent et cultivé, à l'âme douloureuse aussi, aujourd'hui décédé, que j'ai, il y a bien quarante ans,été initié à V.S Naipaul. Il m'en parlait intarissablement chaque fois que nous nous voyions, et je ne l'ai pas regretté bien que ne m'étant pas associé à son culte quasi religieux pour l'écrivain anglo-Trinidadien.
Pourtant la pessimiste lucidité de l'écrivain « post-colonial » vers les voies individuelles et collectives ouvertes par la société occidentale de sa jeunesse comporte des aspects sympathiques en un temps où la déblatération contre ce même occident se donne libre-cours de la part des intelligentsias tiers-mondistes confites en ressentiments avec la complicité de leurs homologues et parrains des rives gauches de Paris et autres sociétés décadentes.
J'ai particulièrement retenu de l'oeuvre de Sir Naipaul A la courbe du fleuve, et surtout son Guerilleros dont l'action se déroule dans une île de la Caraïbe venant d'accéder dans les années 60 à l'indépendance, et dès lors tourmentée par les joies de l'idéologie du black power.
Vivement apprécié aussi ses récits de voyage dans un monde proche de l'Inde, dont son grand père était originaire ( Jusqu'au bout de la foi ).
Pour ces raisons il n'a été que très rarement été question de cet écrivain chez nous aux Antilles dans les milieux qui pensent penser.
Gageons que désormais, M. Naipaul n'étant plus là pour redresser les récupérateurs sordides, certains petits messieurs se jetteront sur l'oeuvre pour en tirer ce qu'ils pourront en faveur de leurs fantasmes.
De tous temps les bousiers ont proliféré, et comme disait le poète « les morts, les pauvres morts ont de grandes douleurs. ( LS ).