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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Hier sur BFM-TV, du catch à trois au niveau le plus vulgaire ! ( LS ).

Hier sur BFM-TV,  du catch à trois au niveau le plus vulgaire ! ( LS ).

Hier soir sur BFM-TV ( et autres portes-paroles affidés de la déliquescence ) nous avons assisté à un interminable et pitoyable match de catch à quatre, sans arbitre, sans règles, très représentatif de la classe politico/médiatique qui depuis 1981 ronge et dévore notre beau pays français.

Les nostalgiques de combats romains de gladiateurs antiques se frottaient les mains par avance, espérant voir couler le sang, de préférence celui du jeune Eliacin en train de devenir le bouc émissaire de leur confrérie.

Ils sont probablement déçus car Eliacin a fait montre de ses redoutables capacités de rhéteur et de dialecticien qui lui ont permis de tenir en respects les deux spadassins et même de leur porter plusieurs bottes qui eussent pu être mortelles si le milieu médiatique ne leur était majoritairement acquis, et si « le président » avait, de son côté, été plus irréprochable.

En effet, qui avait choisi les deux hommes de main, sinon M. Macron lui-même, sans doute pour faire admirer sa maestria, et ses petits biceps ?

Qui a choisi de mettre en valeur deux hommes, leurs médias ( BFM-TV et Médiapart ) et leurs maîtres de la finance, qui se fichent de la France, et des valeurs « morales » dont se réclament par ailleurs, impudemment, cette pègre, à la mise négligée, et sans cravates, pour bien signifier qu'une nouvelle étape est franchie, depuis mai 68, dans la désacralisation de toutes choses et institutions ( l'éducation, l'autorité, la nation, l'Etat, etc ), et qu'un conseil des ministres pourra se tenir bientôt comme n'importe quel happening, de ceux tenus il y a deux mille ans dans la Rome déclinante et décrits par Pétrone dans le Satyricon, à ceux de ces années folles que nous vivons, ou vesser, péter, roter paraissait le comble, et la fine « fleur » ( si l'on ose ainsi parler ) de la société libérée.

Qui donc a choisi, sinon Emmanuel Macron lui-même. Certes il a montré sa maîtrise des mots, sa supériorité sophistique, remis à leur place et le Bourdin/Tartufe, et le trotsko-Lénino-stalinien Plenel, en leur mettant le nez dans leurs contradictions et dans leurs déjections. Mais pourquoi avoir choisi ces deux-là précisément parfaitement représentatifs de leurs maîtres financiers cachés. L'Emmanuel s'est même offert le petit plaisir de nommer l'un des « protecteurs » du Bourdin qui eut l'air pendant deux bonnes minutes d'avoir avalé un parapluie.

Mais en définitive, et quel qu'ait pu paraître la supériorité rhétorique du président de la République, Macron a joué contre lui-même, contre sa fonction ( présidentielle ), contre la sacralisation sous toutes ses formes, y compris celle de l'Etat.

Sans autorité ( Auctoritas ), il n'y a plus d'Etat, de Famille, de Maître ( à l'école où ailleurs ).

Tout est lié : crise de l'école, les maîtres sont conspués, parfois battus ( et même avec la complicité de certains parents ) ; Crise de la famille, les parents sont tenus par les enfants comme distributeurs d'argent de poche ( et parfois battus par lesdits enfants ) ; Crise des valeurs spirituelles : les autorités religieuses sont contestées et souvent par les factions politiciennes, sous prétexte de laïcité ( sauf la musulmane par un étrange et mortel paradoxe ).

Crise de la fonction politique : hier Emmanuel Macron a été pris à partie par deux ex soixante-huitards qui avaient l'âge d'être son père.

Mais l'hôte de l'Elysée aurait pu, car il n'est pas stupide, prévoir le traitement que lui réservaient les deux estafiers. Alors ?

Et si, M. Macron n'était que le bon élève, bien habillé, noué, et parfumé du brouillon Daniel Cohn-Bendit ?

Notez que mon article que certains pourraient trouver sévère ( trop ? ) ne m'empêche pas de le considérer, constitutionnellement, comme le président de la France. D'où ma colère contre ceux qui portent atteinte par leur irresponsabilité à la structure même de la France et son identité séculaire, et contre M. Macron lui-même en tant qu'il est lui-même atteint par le haut-mal, qui affecte les sphères dirigeantes de ce pays.

 

Le Scrutateur.

 

PS : la Haute politique, peu pratiquée depuis la mort du général de Gaulle, fait oublier, même à des gens qui se réclament de lui, de respecter les faits. J'entendais récemment un des représentants de cette droite, déplorer que le président Macron monopolise à son profit les moyens d'information. Or deux interviews télévisées en une semaine certes. Mais trois depuis on élection il y a un an, cela ne me paraît pas excessif. En revanche l'on n'entend guère M. Vauquiez dans son rôle de chef de l'opposition. Encore cette vieille histoire de la paille et de la poutre.

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Macron défend pied à pied son action dans un débat confus ( Le Figaro ).

 

Mais qu'est-il allé faire dans cette galère? S'il est vrai que de nombreux Français attendent des solutions à leurs problèmes, il est peu probable qu'ils les aient trouvées dans l'entretien présidentiel de ce dimanche. Emmanuel Macron aurait pu s'en tenir à son intervention télévisée de jeudi. Certes, selon les sondages, il n'avait pas convaincu les téléspectateurs sur tous les sujets abordés, mais, au moins, son propos avait été audible. Et les questions de Jean-Pierre Pernaut, pour sobres qu'elles furent, n'en étaient pas moins directes.

Face aux procureurs Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel, professeurs de morale autoproclamés, redresseurs de torts aussi approximatifs qu'agressifs dans leurs questions, le président de la République savait que l'émission virerait vite au procès. Ce fut le cas. Et du coup, en dépit de son indéniable talent de dialecticien, Emmanuel Macron s'est plus d'une fois laissé entraîner sur des sentiers où son autorité a pu être mise à mal.

L'ambiance, surtout pendant la première heure, était celle d'un combat de boxe. Cherchant le KO, entre insinuations et suspicions, ses contradicteurs voulaient à tout prix le faire passer pour un va-t-en-guerre, un ami des riches et des spéculateurs, un complice des évadés fiscaux. Accusé Emmanuel Macron, répondez: le ton était insupportable.

Dans le superbe cadre du Palais national de Chaillot, cette interview pugilistique devait tenter de dresser le bilan d'une année à l'Élysée. Et donner une nouvelle occasion au chef de l'État d'expliquer la pertinence de son action. À l'heure où des mécontentements s'expriment, parmi les retraités, les personnels hospitaliers et judiciaires, sa politique du «et en même temps» est-elle toujours adaptée? La question ne fut pas posée. La «scandaleuse évacuation» de Notre-Dame-des-Landes par quelques squatteurs était, évidemment, beaucoup plus importante aux yeux d'Edwy Plenel. Dimanche soir, cet exercice télévisé aura frisé l'inutile.

 

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