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28 Octobre 2017
Tintin ? Scrutateur ! Êtes-vous fou de donner dans le lyrisme dithyrambique ? Tintin , le seul rival de De Gaulle, sur le plan international, selon le général lui-même.
Non lecteur, pas de dithyrambe. Les admirateurs béats, lyriques, à la limite de l'extase devant « le bébé » de Brigitte, j'en connais, et même des amies, mais je me méfie du délire amoureux, en politique du moins. Mais comme j'ai déjà eu l'occasion de le faire à chacune de mes critiques de l'action du gouvernement, je veux être "objectif" ou du moins honnête. Quand M. Macron aura dit ou fait quelque chose de valable à mes yeux, je le dirai.
Ces trois derniers jours j'ai suspendu ma méfiance, à l'occasion du voyage en Guyane, de celui que j'appelle Tintin, par ironie d'aîné plus que par hostilité. Par là je veux minimiser la couleur négative qu'ont voulu donner de l'évènement, les indépendantistes guyanais, et une partie des médias nationaux acquis à tout ce qui peut nuire à l'unité française.
Un article du Figaro, m'a semblé assez équilibré, et honnête. Le voici :
VIDÉO - Samedi, au terme d'une visite de 48h, le président a plaidé pour qu'une meilleure relation s'installe entre l'État français et l'ensemble des territoires d'outre-mer.
Emmanuel Macron a achevé samedi sa visite de 48 heures en Guyane dans un climat toujours tendu, six mois après le large mouvement social du printemps, en exposant le chantier des Assises des Outre-mer, une de ses promesses de campagne.
Lors de son discours de lancement à la préfecture de Cayenne, au côté de la ministre des Outre-mer Annick Girardin, le président a plaidé pour «qu'une nouvelle page s'ouvre dans la relation entre l'Etat français et l'ensemble des territoires ultramarins». Avant d'affirmer qu'il voulait en finir avec «une relation asymétrique» faite de «promesses non tenues», «d'engagements budgétaires dont plus personne ne comprend même la logique» et de «milliards accumulés sans qu'on n'explique jamais les délais». Dans la foulée des assises des outre-mer, «à l'été prochain, nous prendrons des décisions fortes», a-t-il promis.
Évoquant les affrontements qui éclaté jeudi soir à Cayenne, Emmanuel Macron a déclaré: «J'ai entendu (samedi matin) ceux qu'on appelle les Grands Frères, à visage découvert et s'exprimant de manière responsable. Je les respecte, ils portent une voix, celle de la société civile, mais quand cette voix s'agrège à celle de ceux qui portent des cagoules, sont des délinquants ou viennent bousculer l'ordre républicain, cela ne me va pas», a-t-il prévenu.
La veille au soir, le chef de l'Etat avait renoncé à se rendre dans un commissariat de Cayenne devant lequel l'attendaient 150 manifestants du collectif Pou Lagwiyann dékolé (Pour que la Guyane décolle), dans une ambiance tendue mais sans heurts. Il avait choisi à la place de se rendre dans deux quartiers très défavorisés, le Rond-point des 100 boîtes aux lettres à Matoury et le quartier de la Crique à Cayenne, surnommé parfois «Chicago», où l'accueil a été bon.
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Le projet des Assises des Outre-mer, a souligné le président de la République, est «une méthode innovante» basée sur «une responsabilité partagée» entre l'Etat et chaque territoire ultramarin, qui permettra d'établir une feuille de route par territoire, via des remontées de terrain et des consultations, d'ici le printemps 2018.
Lors de sa visite surprise dans les quartiers difficiles de Cayenne et de sa périphérie, Emmanuel Macron avait dit vouloir «se confronter à la réalité du terrain», dans ces lieux où vivent une majorité de clandestins, souvent jeunes, venus d'Haïti, du Surinam, du Brésil ou du Guyana. «Je voulais venir voir, parce qu'il fallait expliquer à des jeunes qui disent “on demande des papiers”, qu'on ne peut pas donner des papiers à tout le monde», a expliqué Emmanuel Macron, en insistant sur quelques mesures annoncées un peu plus tôt pour faire face aux difficultés que connaît ce vaste territoire français d'Amérique du sud de 83.000 km2: immigration clandestine massive, insécurité croissante, défaillances dans les services de santé et le système scolaire, taux de chômage très élevé (23%).
Pendant qu'il discutait dans une ambiance très détendue avec la population, Emmanuel Macron a questionné: «Dis donc, il y en qui ne fument pas que des cigarettes, hein?». «J'ai encore du nez», a-t-il plaisanté, avant d'ajouter, face aux éclats de rire: «Ça, ça ne va pas vous aider à bien travailler à l'école (...) Il faut le dire aux plus jeunes!»
Le président a en outre évoqué l'accélération du renforcement des effectifs de sécurité, avec l'arrivée de 90 gendarmes «dès 2018» et la création d'un nouveau commissariat à Cayenne, une «Arlésienne depuis 15 ans». Pour dissuader l'immigration, le gouvernement va aussi réduire à deux mois le versement de l'allocation versée aux demandeurs d'asile et imposer 15 ans de résidence sur le territoire pour avoir accès au RSA, désormais géré par l'Etat et «démonétisé».
Le chef de l'État, qui avait prévenu dès son arrivée qu'il n'était «pas le Père Noël», a aussi réaffirmé que l'Etat respecterait son engagement d'investir plus d'un milliard d'euros sur ce territoire grand comme le Portugal, qui cumule difficultés et retards. «L'intégralité des deux premiers volets» des accords conclus le 21 avril, sous François Hollande, pour mettre fin au vaste mouvement social du printemps «seront appliqués», a-t-il dit. L'Etat s'était alors engagé sur un plan d'urgence de 1,08 milliard d'euros et des accords sectoriels. Il avait annoncé qu'il allait se pencher sur la «demande complémentaire» de 2,1 milliards formulée par le collectif Pou Lagwiyann dékolé. Elle pourrait être étudiée dans le cadre des assises des Outre-mer.