14 Mars 2012
( Il n'est peut-être pas trop tard pour parler des deux sondages, Ipsos et Ifop, qui nous sont tombés dessus, hier, 13 mars, l'un plaçant Sarkozy en tête de la course, et l'autre Hollande.
L'on pourrait disserter sur la scientificité de ces instituts qui nous « sondent ».
L'on pourrait se poser aussi ( il y a des esprits, c'est un fait, rebelles, exécrables, qui ne s'en laissent pas compter. Il paraît qu'il y en a au Scrutateur. Nul n'est parfait! ) celle-ci : A quoi servent les « sondages »?
Cela me rappelle une anecdote ancienne.
Ancienne puisqu'elle nous renvoie à 1974.
Georges Pompidou venait de mourir. Nous étions en pleine campagne électorale.
Un méchant rhume m'avait conduit dans la salle d'attente du docteur Arsonneau, place du marché, à Pointe-à-Pitre, ma médication personnelle ( un petit sec – Bielle de Marie-Galante – avant chaque repas ) n'ayant pu enrayer ni la toux, ni le flux.
En cette salle d'attente je rencontrai une vieille amie ( condisciple de ma mère chez les soeurs de Cluny, dans les années 30 ) et au bout d'un instant la conversation tomba, tout naturellement, sur les élections.
Jacques Chaban-Delmas, était le candidat officiel de l'UNR ( ancêtre du RPR ). L'autre candidat « de droite » était Valéry Giscard d'Estaing.
C'était le moment où le maire de Bordeaux commençait à fléchir sérieusement dans les sondages.
Ma vieille amie, au détour d'une argumentation, me dit soudain : « finalement, je crois que je vais voter pour Giscard. Puisque Chaban doit perdre, autant voter pour Giscard, le plus propre à barrer la route à cette arsouille de Mitterrand ». Nulle référence aux idées, au contenu des programmes. Seuls comptaient le succès ( et l'échec de « l'ennemi » ) et les « sondages ».
Je ne suis plus certain qu'elle ait utilisé le mot d'arsouille ( comme l'avait dénommé …..le général de Gaulle, en d'autres temps ), mais l'esprit y est.
La révérence due aux anciens ( en ces temps éloignés ), m'interdit de la contredire. Mais je n'en pensai pas moins que son propos était plus instructif que maintes savantes dissertations de « sciences-Po », et maints oukases d'un ...Olivier Duhamel..... par exemple.
Mais je compris, instantanément à quoi servait les sondages.
Le seul sondage vrai ( et encore! me murmure le vieux daimon socratique ) est le résultat de l'élection, le jour venu... et jusqu'à la prochaine.
En souriant, la vieille comptine me trottait par la tête : « Ainsi font, font, font...les jolis petits sondaaaages! Ainsi font, font, font...trois p'tits tours et puis s'en vont.
Marc-E Decap.
Et surtout, surtout... cliquez sur le lien. C'est a-do-rable. Il faudrait ne jamais devenir grand.