3 Avril 2014
Le Scrutateur a déjà eu l'occasion de rendre compte du scandale qui secoue l'Université Antilles Guyane. ( voir notamment l'entretien télévisé de la présidente de l'université, madame Corinne Mencé-Caster : http://www.lescrutateur.com/2014/03/l-universite-antilles-guyane-en-crise-sur-atv-avec-sa-presidente-corinne-mence-caster.html ).
En attendant, l'Université est sens dessus dessous. Les professeurs se sont engagés dans une grève interminable. A l'approche des examens, les étudiants s'inquiètent et demandent la reprise des cours. Sans succès jusqu'à maintenant. LS.
UAG : un rapport de commission d'enquête accablant !
02 Avril 2014 \ Francette Rosamont.
"De toute ma carrière, je n'ai jamais vu une telle situation r
: un des enquêteurs diligentés par le ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche qui a participé à la commission d'enquête sur les comptes de l'Université des Antilles et de la Guyane n'en revient toujours pas de l'ampleur de la fraude qui a eu lieu durant ces dernières années dans cette institution et du système de concussion mis en place. Dix millions d'€ ont simplement disparus des comptes de l'université, des disques durs ont été détruits dans la panique et le système de fraude institué mouille un grand nombre des membres de l'ancienne gouvernance.
Cette mission d'enquête avait été réclamée par la nouvelle gouvernance dès son arrivée à la présidence. Obtenue dans un premier temps en octobre 2013, elle avait été réorientée vers le pôle de la Guyane qui entrait en effet en ébullition deux jours après. Réclamée de nouveau, elle a débuté ses travaux en janvier 2014 et vient de rendre son rapport qui est en phase contradictoire. Le rapport final devrait être envoyé à la présidence d'ici la fin avril. "Il est tellement accablant parce qu'il fait apparaître des complicités aussi bien à l'intérieur de l'institution qu'à l'extérieur, qu'il y a de fortes chances qu'il ne soit jamais rendu public !", anticipe déjà un membre de l'Université. Sauf si Bernard Hamon, nouveau ministre de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur en décide autrement.
Quoi qu'il en soit, sur les 10 ME disparus, 4 ME ont d'ores et déjà été remboursés. Reste donc 6 M € que l'université pourra être obligée de rembourser. Une phase judiciaire a été enclenchée, elle a entraîné des perquisitions et des gardes à vue. Normalement, la commission disciplinaire de l'UAG devrait elle aussi prendre des sanctions, mais elle pourra difficilement se réunir et le faire sans être complètement refondue et remaniée puisque un grand de ses membres est concerné par la fraude.