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9 Novembre 2011
( Celui qui dirait que le texte qui suit, envoyé par un lecteur, est empreint d'ironie amère, et doit être lu au second degré ne se tromperait pas beaucoup. Et celui qui penserait, par son vote, en 2012, à mettre au rencart les partisans de la RFI, par exemple un Laurent Fabius, et celui qu'il soutient, aurait dix mille fois raison.
Le Scrutateur.
Selon ce qui circule sur le net, c'est d'Algérie que viendrait l'information (juste) relative à la France
Selon ce qui se propage, donc, il se dit que le quotidien algérien "Liberté Algérie", dans sa rubrique « radar », nous éclairerait sur la cuisine sénatoriale socialiste en France. Malheureusement, la rumeur du net ne nous donne ni la date, ni le moindre fac simile de ce "scoop", qui - au conditionnel - dirait ceci :
"L'Algérienne, Bariza Khiari, proche de Laurent Fabius, a été nommée vice-présidente de la Chambre haute du Parlement." (On suppose qu'il s'agit de la Chambre haute du Parlement français, et puisque cela semble être le cas, voilà qui rend beaucoup plus explicites les mutations en cours à la Chambre haute en question).
Ne disait-on pas, autrefois (à la fin des années 50 et au tout début des années 60) : l'Algérie, c'est la France.
À l'époque, on était très mal vu quand on disait cela.
Heureusement, les temps ont changé : aujourd'hui, le respect des populations indigènes l'emporte sur toutes les considérations coloniales, colonialistes ou colonialisantes : il ne viendrait à personne l'idée de contester que l'Algérie, c'est la France (ou que la France, c'est l'Algérie, ce qui revient au même).
C'est que le monde, aujourd'hui, est devenu un village planétaire... Comme l'avait prophétisé McLuhan - sans doute avait-il pris pour base de réflexion le mythe fondateur de la Tour de Babel - qui, il y a près de soixante ans, a clairement exposé que la raison du plus fourbe était toujours la meilleure, à plus forte raison quand la communication est devenue à la fois l'arme et l'attraction... fatales. Il atout simplement expliqué qu'aucun argument ne viendrait à bout du battage médiatique, dès lors que celui-ci serait servi par des moyens de communications irrésistibles grâce à la domination des médias électroniques, dans le cadre de la mondialisation (qui ne peut se mettre en place que si elle est servie par une pensée unique).
Évidemment, la fibre patriotique aurait été mieux mise en valeur si "Liberté Algérie" avait écrit : "La Française Bariza Khiari, proche de Laurent Fabius, a été nommé vice-présidente de la Chambre haute du Parlement".
Cette façon de faire référence aux origines bien étrange, surtout que les origines en question ne sont pas mentionnées en tant qu'origines. Bizarre ! bizarre ! et si peu dans la tradition française (il faut dire qu'il s'agirait de ce qu'a écrit un quotidien algérien). En effet, à quoi cela pourrait-il bien servir de rappeler les origines de Mme Khiari (ou encore de M. Fabius, de M. Tartempion ou de M. Tartampion - qui n'a rien à voir avec le précédent) ?