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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Une semaine à la loupe ( 28.06.2011 ) : Le bac, un examen du passé ou du futur.

 

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1.  La Cour des comptes veut freiner la progression de la dette.

Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes et socialiste, a appelé le gouvernement à ''freiner le plus vite et le plus fortement possible'' la progression de la dette. Il juge nécessaire un effort de redressement de 20 milliards d’euros par an. Que c’est beau de pouvoir tancer le gouvernement quant on a participé à la débâcle de son pays. ! Car jusqu’à nouvel ordre, et bien qu’il ne soit pas directement de ceux qui ont creusé le trou des finances publiques, ses amis ont aussi participé à son agrandissement. Les conclusions du rapport de la Cour sur les perspectives des finances publiques devraient être méditées par TOUSles aspirants à l'Elysée car elles montrent le danger qu'il y aurait à ne pas considérer comme prioritaire la réduction de la dette, question qui n'a jamais été prise en compte dans les campagnes précédentes. Durant la deuxième guerre mondiale, Winston Churchill avait dit aux Britanniques : ''je n’ai à vous offrir que du sang, de la sueur et des larmes'', ce que les candidats devraient avoir le courage de nous dire. Du côté recettes, la Cour liste les économies à faire sur les niches fiscales et appelle à infléchirla structure des prélèvements pour soutenir la croissance. Les Français sont-ils prêts à écouter et à entendre ce type de message et les candidats cesseront-ils de nous faire prendre des vessies pour des lanternes !

2.  Stop à la grande illusion de 2012 !

Dans moins d'un an, un nouveau quinquennat aura commencé et une nouvelle majorité législative sera en place pour voter les lois du nouveau gouvernement. Durant cette courte période qui reste avant notre vote, sommes-nous prêts à écouter les différents candidats exposer des programmes ''de sueur et de larmes'' qui devraient être déterminants pour l'avenir de notre pays. En effet, la France est dans une situation critique qui nécessite des décisions difficiles et non pas des slogans simplistes et ressassés. Notre pays est confronté à une dette abyssale, un manque de compétitivité flagrant, une ''mentalité de bof'', une éducation désastreuse, un rejet du travail et un refus du changement. Les Français se recroquevillent sur leurs avantages, acquis durant la période des trente glorieuses, sans prendre en compte les mutations profondes que vit le monde qui ne cesse de changer. Nous continuons à croire que nous pouvons faire la pluie et le beau temps dans un monde multipolaire alors que nous ne représentons une ''cacahouète'' sur une planète de plus de sept milliards d'êtres humains qui veulent participer au développement économique. A ce jour nos candidats à la présidentielle sont loin d'un discours raisonné sur les forces et les faiblesses de la France dans ce monde ou les pays émergents et les pays en voie de développement veulent de plus en plus leur part du gâteau. Sauront-ils exprimer des propositions qui nécessitent d’accomplir des efforts pour limiter la disparition de notre modèle social ? Sommes-nous prêts à entendre que la richesse n’est pas extensible à l’infini et que nous devons accepter de partager sa redistribution. N’oublions pas que sans cela, nos créanciers finiront par nous obliger à modifier notre modèle en procédant à des coupes sévères et non organisées. Il est temps pour nous d’exiger de nos présidentiables qu’ils ne nous bercent plus d’illusions, seuls moyens pour que nous évitions les désenchantements.

3.  Comment les Européens s'adaptent à la rigueur.

Les dirigeants de l'Union européenne sont à la recherche de pistes pour permettre que l’austérité soit acceptable par les populations. Face aux restrictions budgétaires, les peuples demandent plus de justice sociale car le sentiment anti européen se développe dans les pays les moins touchés et souvent les moins dépensiers. L’Europe a un rôle accru à jouer pour contribuer à alléger la facture des charges de même que de trouver un moyen d’élargir les perspectives d’avenir. Certains experts estiment que les efforts seraient mieux acceptés s’ils étaient plus étalés dans le temps. Comment réagissent les pays les plus englués dans la crise ?1. La population Grecque semble un peu résignée et les syndicats n’arrivent pas à mobiliser leurs troupes car ils sont mal vus puisqu’ils sont assimilés aux équipes qui ont dirigé le pays depuis plus d’½ siècle. Le premier ministre, dont le parti est au plus bas dans les sondages, reste cependant en tête dans la préférence des Grecs. 2. Les Italiensredoutent le nouveau plan de rigueur qui doit être présenté avant la fin du mois pour parvenir à l’équilibre budgétaire en 2014.La cure d’austérité italienne a déjà des répercussions très concrètes sur le plan politique avec l’échec de la droite aux élections municipales de la fin mai. 3. En Espagne, la grogne des ''indignés'' montre que les Espagnols n’acceptent pas la politique de rigueur et que la relative tranquillité sociale des derniers trimestres a disparu. Dans ce contexte, le gouvernement est le grand perdant des élections régionales et municipales du mois de mai et il apparait très fragilisé. 4. Les Portugaisfont preuve d’une certaine contestation sociale et ont entrainé la démission du premier ministre socialiste à la fin du mois de mars. Il a été remplacé par un social-démocrate qui veut mettre en place des mesures de redressement négocié avec les dirigeants européens tout en sachant que la contestation sociale pourrait reprendre puisque la récession semble inévitable. 5. La Grande-Bretagnevit le plan d’austérité le plus ambitieux parmi ceux des grands pays développés et devrait voir le 30 juin la plus grande grève depuis 20 ans : les Britanniques n’acceptent plus les coupes budgétaires. 6. L’Irlande, premier pays européen entré en crise économique, a pris des mesures de rigueur importantes. Les Irlandais, qui ont longtemps accepté l’austérité avec un certain stoïcisme font preuve d’une forte colère qui s’est exprimée politiquement avec la défaite historique en février 2011 du parti qui était au pouvoir sans interruption depuis quatre-vingt-dix ans. Le nouveau gouvernement devra mettre en place des mesures d’austérité alors que beaucoup d’Irlandais commencent à ressentir une vraie lassitude. 7. De son coté la France reste à l’écart de toute mesure d’austérité telle que les connaissent les pays du sud. Souhaitons que nous puissions rester en dehors de ces problèmes à condition, bien entendu, que nous ''soyons sages''.

4.  Le bac, un examen du passé ou du futur…

Plus de 500.000 candidats ont planché sur les épreuves du bac. Les premiers baccalauréats datent du XIIIèmesiècle, ils étaient alors conférés par les universités. Après la révolution de 1789, qui les a supprimés, le baccalauréat a été réorganisé par Napoléon 1eren 1808. C’est en 1927 que les baccalauréats universitaires ont été remplacés par le baccalauréat de l'enseignement du second degré avec deux niveaux : première et terminale. Le bac de première a été supprimé en 1965 et remplacé par le collège unique de terminale avec des épreuves anticipées en classe de première. Alors que le nombre de bacheliers se situait autour de 20% en 1970, Jean-Pierre Chevènement, le ministre de l’Éducation nationale, a proclamé en 1985 que le but à atteindre devait-être d'amener 80% d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat. Si cette décision était louable et a été atteinte puisque plus de 80% des candidats décrochent le sésame, le résultat s’est fait en réduisant le niveau des élèves : une grande majorité n’a pas les capacités pour poursuivre des études supérieures. Ils viennent encombrer les amphis sans pouvoir décrocher un diplôme. Les universités et les écoles ont ainsi été obligées d’organiser une sélection. Ce monument emblématique des études à la française rime avec gaspillage car le bac engloutit chaque année des sommes incroyablement importantes : directement ou indirectement, plus de cinquante millions d’euros ! Mais aucun ministre ne s’avise de s’attaquer à ce symbole pour le supprimer car il fait parti du patrimoine national et syndical. Patrimoine national car les professeurs, les parents et les élèves y tiennent : c’est un rite de passage. Patrimoine syndical car l’éducation nationale est sous la mainmise des syndicats qui oublient que l’objectif qui est de former les jeunes passe après la gestion de leurs avantages personnels. Alors que faire du bac surtout avec le développement des nouvelles technologies et des possibilités infinies de la triche…

Henri Pauvert.

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