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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Une semaine à la loupe ( 22/12/2010 ) L'assouplissement du permis à points, par Henri Pauvert.

Une semaine à la loupe. 

 

 

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1.  Enfin une bonne nouvelle !L'assouplissement du permis à points..

Au terme d’un long débat, l’Assemblée nationale a voté le jeudi 16 décembre un amendement permettant l’assouplissement du permis à points. C’est une bonne surprise pour les automobilistes français. Une fois n’est pas coutume, nous trouvons un cadeau dans la hotte du Père Noël ! Les automobilistes n’attendrons plus que deux ans, au lieu de trois actuellement, pour récupérer automatiquement les douze points de leur permis. Ce nouveau dispositif n'était pas gagné d'avance car le gouvernement était défavorable à cet assouplissement. Mais depuis plusieurs semaines, les députés et sénateurs de l’UMP faisaient pression sur lui pour assouplir les règles du permis. Jacques Myard, député UMP des Yvelines, l’avait indiqué : "nos concitoyens ont le sentiment d'être sanctionnés de manière injuste", tout en reconnaissant qu'il fallait sanctionner les "chauffards". Bien entendu, il ne faudra pas commettre de nouvelles infractions entre-temps. De même les infractions et les délits comme la conduite en état d’ivresse, la conduite à contresens et l’oubli de la ceinture en sont exclus. Sont aussi hors du champ de ce dispositif les automobilistes qui commettent de grands excès de vitesse alors que le comportement relevant de l’étourderie est enfin pris en compte. Si je me réjouis de cet assouplissement je reste attaché au fait que nous ne devons pas interpréter cette mesure comme un relâchement des règles de sécurité : nous devons respecter le code de la route et les limitations de vitesse.

2.  La voiture en libre service.

Après le Vélib à Paris, voici venir l’Autolib. Ce service innovant pourrait révolutionner la manière de se déplacer en milieu urbain. Ce système, conçu sur le modèle du Vélib, devrait permettre aux Franciliens d’avoir accès à un parc de 3.000 voitures électriques en libre-service réparti dans Paris et sa proche banlieue. Comme pour le Vélib, les utilisateurs pourront prendre un véhicule dans une station et le déposer dans une autre. L’objectif est d’inciter les Franciliens à renoncer à leur voiture. Mais cela entrainera une nouvelle réduction du nombre de places de stationnement sans compter, à cours terme, les travaux et leurs lots d’embouteillages. De même quand on connait le coup du vandalisme subi pour les Vélibs, on peut s’étonner du tarif réduit, dix euros pour une heure, payé par les utilisateurs. De même, après les mesures prises pour les piétons qui traversent n’importe comment, les cyclistes qui font n’importe quoi et les motards qui doublent entre les voitures, on va créer un nouveau risque alors que l’on connait l’indiscipline des Parisiens ! Il ne reste plus qu’à créer les Motolibs, les Carlibs, les Trottinetlibs et les Chevauxlibs : nous aurons ainsi la panoplie complète des transports individuels. Il suffira alors de supprimer les transports collectifs et les bouchons resteront : CQFD…

3.  Le grand déstockage automobile.

La disparition de la prime à la casse et la forte diminution du bonus écologique incitent les constructeurs automobiles à réaliser une grande braderie de fin d’année pour dynamiser leurs ventes. Chez certains, la prime à la casse est multipliée par six voire par dix ; d’autres font des rabais de 4.000 à 5.000 euros. Au total ces réductions atteignent de 25 à 40%. C’est une aubaine pour les particuliers qui peuvent ainsi s’équiper à moindre coût, mais c’est surtout un ballon d’oxygène pour les constructeurs qui leur permet de faire tourner leurs usines et d’engranger des revenus jusqu’à fin mars 2011. En effet les stocks actuels ne permettent pas de livrer. N’envisagez pas que le père Noël puisse vous apporter votre nouvelle voiture avant plusieurs mois… Cette grande braderie de fin d’année permet aux concessionnaires de boucler leurs objectifs de vente et toucher les primes de résultat promises par les constructeurs. Mais elle s’inscrit dans un climat plutôt morose car depuis août, le marché automobile connait une érosion des immatriculations et l’année 2011 s’annonce très incertaine, malgré l’arrivée de nouveaux modèles.

4.  L’incohérence judiciaire.

Hé oui le nicab ne dérange pas lorsque l'on conduit : c'est le résultat de la décision du tribunal qui a jugé l'affaire de cette musulmane qui avait pris une amende pour "conduite mettant en danger la vie des autres". Dans le même temps, un autre tribunal a accepté le licenciement d’une salariée voilée qui travaillait dans une crèche de la région parisienne. Certes nos spécialistes diront qu’il ne s’agit pas des mêmes tribunaux. Dans le cas de la salariée voilée, il s’agit du tribunal des prud’hommes qui est composé de représentants des salariés et des patrons alors que dans le cas de la musulmane voilée, il s’agit d’un tribunal administratif composé de juges professionnels. Mais le Français moyen ne connait pas les subtilités du système judiciaire français et comprend presque mieux le système judiciaire anglo-saxon puisque la télévision nous abreuve de leurs feuilletons. L’interprétation de ces deux décisions contradictoires laisse pantois ! C’est de l’eau au moulin des idées extrémistes du Front national !

5.  L’enquête PISA montre des lacunes dans notre école. 

PISA, the Programme for International Student Assessment, est une enquête qui est menée tous les trois ans auprès de jeunes de 15 ans dans les 34 pays membres de l’OCDE et dans de nombreux pays partenaires. Elle évalue l’acquisition des savoirs et savoir-faire essentiels à la vie quotidienne au terme de la scolarité obligatoire. Les tests portent sur la lecture, la culture mathématique, scientifique et se présentent sous la forme d’un questionnaire de fond. Les premières collectes de données ont eu lieu en 2000. Les résultats de l'enquête 2009 montrent qu’une fois de plus, les élèves français sont moyens, et leurs performances sont en légère baisse, marquées par de fortes inégalités sociales. L'école primaire, où se construisent les fondements de la "société de la connaissance", mobilise peu. Le ministère de l'Éducation nationale dans une étude, dès 2008, montrait que le niveau des élèves, au sortir du primaire, baisse depuis vingt ans surtout chez les plus faibles ; d'où une hausse des inégalités précoces que l'école ne pourra jamais combler. Le niveau des jeunes Français de 15 ans est médiocre parce qu’il y a de fortes inégalités : ce sont les élèves faibles, plus nombreux, qui tirent vers le bas le niveau moyen des classes alors que les très bons élèves sont excellents. Dans les collèges, les comparaisons montrent que les inégalités sociales sont bien plus fortes dans les pays qui ont conservé des filières distinctes. Finalement, les comparaisons montrent que les diplômes ont une forte emprise sur la vie professionnelle et vont de pair avec le niveau élevé des inégalités sociales à l'école. Il est difficile de tirer des leçons mécaniques des enquêtes Pisa. Mais elles montrent cependant que notre système éducatif a besoin d'une méthode d'évaluation et de pilotage par les résultats, alors que nos spécialistes s’évertuent à envisager le contraire.

6.  La situation climatique est-elle la faute du gouvernement ?

Loin de moi l’idée de faire porter la responsabilité au gouvernement mais plutôt de réfléchir aux conséquences de cette situation. Nous avons perdu l’habitude d’avoir de la neige et surtout plus de 10cm en région parisienne. S’il est certain que lors du premier épisode neigeux, nous nous sommes fait un peu surprendre par son intensité et sa précocité, il n’est pas anormal qu’il neige en hiver. Il est vrai que les premiers flocons ont commencé à tomber fin novembre, ce qui est tôt. A titre de comparaison, l’année dernière, la neige est arrivée au moment de Noël. Bien évidemment nous n’avons plus l’habitude d’en avoir une telle quantité et l’on voudrait que les pouvoirs publics aient les capacités pour déneiger tout de suite. Mais sommes-nous prêts à payer pour qu’ils investissent dans des matériels qui ne serviront qu’une ou deux fois par an ? La France n’est pas le seul pays d’Europe à souffrir de ces intempéries mais nous sommes les seuls à "râler". Car nous n’acceptons pas d’être dérangés dans nos petites habitudes d’assistés. Malgré tout, si on y réfléchit, la situation n’est pas aussi catastrophique qu’elle est présentée dans les médias. Il est normal qu’il neige en décembre et il faut s’attendre à avoir ce type d’hiver dans les prochaines années, même avec un réchauffement de la planète !

 

Henri Pauvert.

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