Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
15 Novembre 2010
Une semaine à la loupe.
1. A quoi sert le G20 ?
Instauré en 2008 lors de la crise financière, le G20 réunit les chefs d’Etats et de gouvernements des grandes puissances industrialisées et des pays émergeants comme la Chine, le Brésil, l’Inde, l’Arabie Saoudite, l’Australie, la Corée du Sud, l’Indonésie, la Turquie et l’Afrique du Sud. Se joignent à ces dirigeants leurs ministres des finances et les dirigeants de banques centrales ainsi que les dirigeants d’organisations internationales comme le FMI. Le G20 représente 80% du commerce mondial, 75% de la population de la planète et plus de 90% de la richesse mondiale. Son objectif est d’assurer une meilleure coordination des politiques économiques et monétaires au niveau mondial. Les sujets abordés sont complexes et peuvent difficilement se régler en 48 heures. De plus il n’y a aucun moyen d’appliquer les décisions qui peuvent être prises. Les sommets précédents ont cependant permis d’endiguer la crise économique et financière, la mise en place de plans de relance budgétaires et le triplement des ressources du FMI pour aider les pays en crise. Il y a aussi des rencontres entre des ministres, notamment ceux des finances, qui travaillent en amont ou en aval de ces réunions ; et c’est cela le plus important pour aider à solutionner les grandes crises. Sur le plan international, le G20 est la ''grand-messe'' qui favorise la concertation entre des Etats dont les intérêts sont le plus souvent divergeant.
2. Le G20 de Séoul : Et après !
A Séoul, les décisions qui fâchent ont été remises à plus tard. Si les chefs d'Etat des puissances mondiales ont promis de ''renforcer la coopération multilatérale'' pour réduire les déséquilibres excessifs, ils ne sont pas parvenus à aplanir leurs différends concernant les taux de change et les déséquilibres commerciaux ''injustes''. Pourquoi tant de difficultés à s’entendre ? Le G20 n’est pas homogène. D'un côté il y a les pays développés, l'Europe et les Etats-Unis, qui souffrent d'une reprise fragile et refusent de céder de la place, de l'autre il y a les pays émergents qui enregistrent une très forte croissance. Le résultat est des divergences telles qu’il est très difficile d’obtenir un consensus. Seuls les risques de catastrophes imminentes permettent de trouver une certaine harmonisation, et encore !
3. 20% des jeunes vivent sous le seuil de pauvreté !
L’image d’une jeunesse insouciante, rêveuse et joyeuse est dépassée. De nombreux jeunes pointent au chômage ou ont un travail qui ne leur permet pas de boucler leurs fins de mois et ils vivent en dessous du seuil de pauvreté avec moins de 950 euros par mois. Ceux qui le peuvent sont aidés par leurs parents, les autres frappent à la porte d’organisations caritatives car la solidarité familiale ne peut pas faire des miracles. Alors que la jeunesse d’aujourd’hui est plus diplômée et plus qualifiée que les générations précédentes, les jeunes de 18 à 30 ans vivent une situation plus précaire. Nous ne sommes plus dans les 30 glorieuses et la crise actuelle est passée par là. On peut comprendre alors la participation des jeunes aux défilés contre la réforme des retraites sauf qu’elle n’avait rien à voir avec cette loi mais plutôt à leur inquiétude pour leur avenir.
4. Le projet PS pour l’égalité des chances : L’indécence socialiste.
Climat de tension pour l’adoption du texte de 45 pages présentant un éventail de propositions contre les inégalités, dans le domaine de la santé, des discriminations, du logement ou de l'éducation qui a été présenté par Benoit Hamon, trublion de la gauche, porte-parole et leader de l'aile gauche du PS. De nombreux ténors se sont abstenus. Le sénateur-maire PS de Dijon, François Rebsamen a commenté mercredi matin sur RTL ce texte, indiquant "c'est bien beau d'avoir une sorte de concours Lépine des propositions pour l'égalité réelle, mais la réalité, c'est qu'il faut ordonner, prioriser ses propres priorités". De même François Hollande, candidat à la candidature présidentielle, a ajouté que ''ce texte manque de hiérarchie pour que les français comprennent où nous voulons aller''. Parmi les mesures qui ont suscité l'ironie des "réalistes" du PS, on trouve l'objectif ambitieux en termes de logement, qui voudrait que personne ne soit "contraint de dépenser plus de 25% de son budget" pour se loger. Le Père Noël, Benoit Hamon, et l’équipe qui l’a entouré pour sortir ce projet indécent est-il conscient que la France est dans une situation économique difficile et dans un monde en crise ! Le PS, parti de gouvernement, est totalement inconscient de vouloir faire croire aux français qu’il existe des marges de manœuvres pour améliorer leur situation en faisant marcher "la planche à billets et la machine à promesses" : La guerre est déclarée entre réalistes et idéalistes.
5. Réaliste, eh oui !
Je ne veux pas être un oiseau de mauvais augure, mais je pense et j’affirme qu’il est impossible que nous ayons une croissance dans les années à venir qui permette d’accroitre les avantages des français. Nous sommes dans une phase de régression de nos avantages et il faut que nous acceptions de réduire notre train de vie pour permettre aux générations futures d’envisager leur avenir plus sereinement ou bien nous aurons une guerre des générations. Stop aux égoïsmes multiples et sectoriels.
6. Le Women’s Forum.
On peut s'interroger et se demander à quoi sert le Women’s Forum dont la 6ème édition s'est achevée il y a peu de temps à Deauville. Ce séjour de trois jours en Normandie avait pour objectifs de réunir des femmes et de participer à un colloque international sur leur place dans la société et dans l'entreprise. Ce fût une vitrine pour les entreprises en mal de ''féminisme attitude'', comme elles affichent aussi la ''green attitude'' depuis plusieurs années. L’avenir des femmes dans l’entreprise est une chose importante et il a fallu passer par des lois pour venir à bout des réticences des hommes managers : Bientôt, les femmes seront plus nombreuses dans les conseils d’administration, les comités de direction et les conseils de surveillances. Aujourd'hui les femmes sont partout, parfois encore avec des rémunérations inférieures, mais elles avancent toujours plus vite et elles étaient dans notre France Normande pour montrer à celles qui n'ont pas participé, que tout est possible et que les gouvernants, encore en majorité masculins, servent à quelque chose, parfois !
7. Comment laissons-nous partir nos cerveaux.
Ce phénomène est difficile à quantifier mais la fuite massive des cerveaux vers, principalement les Etats-Unis, semble se renforcer. Si le nombre de départs reste dans la moyenne européenne, certains de ceux qui émigrent se situent parmi les meilleurs éléments de la communauté scientifique internationale. On constate que les expatriations sont plus fréquentes chez les post-doctorants qui quittent l'Union européenne principalement vers les Etats-Unis pour y trouver des filières d'excellence. De même la part des chercheurs dans les expatriés français n'a cessé de croitre. Il est significatif de constater que 70% des chercheurs français qui se sont formés aux Etats-Unis envisagent de s'y installer à la fin de leur cursus car ils y trouvent une plus grande proximité entre l'enseignement et la recherche, une vraie reconnaissance de leur travail, un esprit de compétition qui valorise leurs talents et des rémunérations plus conséquentes. De plus, ils constatent qu’il est plus facile d’y trouver un emploi qu’en France car les procédures de recrutement sont moins longues et moins complexes. L'expatriation des cerveaux pose alors la question du "retour sur investissement" qui devrait être obtenu puisque les formations sont financées sur les fonds publics. Inversement, peu d’universitaires étrangers sont séduits par le système français plus complexe. D’où un déficit de "cerveaux" préjudiciable au développement de nos compétences.
8. Fillon III.
Stop à la "masturbation intellectuelle" de tous ces donneurs de leçons, ces commentateurs zélés, ces chroniqueurs du dimanche et ces socialistes incapables de proposer des idées réalistes ! Laissons au Président, au Premier ministre et au nouveau gouvernement les moyens pour gérer les problèmes de la France.
Henri Pauvert.