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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Une semaine à la loupe ( 04/01/10 ) : La guerre de la banane, par Henri Pauvert.

Une semaine à la loupe. 


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1.  Vœux pour 2010


L’année 2009 a été pleine de petites joies, qui misent bout à bout ont formé un océan de bonheur ! C’est la manière positive de voir l’année que nous avons vécu sous des tensions permanentes de crise, de conflits, de haines, de difficultés financières et j’en passe ! Une nouvelle année vient de commencer et c’est aussi la seconde dizaine de ce XXIème siècle déjà si troublé. Que 2010 soit pour nous l'année de toutes les réussites : professionnelles et personnelles. Qu’elle nous apporte tout le bonheur que nous désirons de même que des joies inattendues. Souhaitons que la reprise économique qui se profile soit durable et que nous puissions commencer à préparer un avenir serein pour nous et nous enfants.


2.
Les pays du continent américain remportent la guerre de la banane !


Après plus d’une centaine de rencontres à Genève soit plus de quatre cents heures de discussions, les négociateurs européens, américains, latino-américains et des pays de l’ACP, Afrique-Caraïbes-Pacifique, ont mis fin, mi-décembre, à la "guerre de la banane", pour laquelle l’Union européenne s’est, maintes fois, fait condamner. Les gros producteurs américains sont heureux de cet accord qui leur est profitable. Par contre les pays de l’ACP ont été plus discrets car ils sont les grands perdants de l’accord. Pour Denis Loeillet, chercheur au Cirad, Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, les pays de l’ACP ont été "sacrifiés sur l’autel" de la relance des accords de Doha. C’est la fin d’un système préférentiel pour les iles ultramarines européennes qui pouvaient exporter jusqu’à 775.000 tonnes de bananes en Europe sans payer de droits de douane. Ce système qui avait été mis en place en 1993, était dénoncé par les États-Unis et par les pays sud-américains qui représentent 72% de la production mondiale. Le nouvel accord va faire chuter de 14% les exportations des pays des ACP, tandis que celles des pays latino-américains devraient bondir de 17%, bousculant ainsi un équilibre durement trouvé depuis de nombreuses années. Le consommateur européen devrait trouver dans les prochains mois davantage de bananes "dollars", produites en Équateur, au Costa Rica, et en Colombie par les multinationales américaines, ce qui entrainera une baisse des prix d’environ 10%. Membres de l’ACP, la Guadeloupe, la Martinique, les Canaries et Madère subiront les conséquences de cet accord qui les désavantagent puisque la politique salariale des iles européennes est très supérieure à celle des pays d’Amérique. Ainsi, la rémunération d’un salarié équatorien n’est pas loin de 10 fois moins que celle d’un salarié européen ! Éric de Lucy, président de l’Union des producteurs de Martinique et de Guadeloupe, qui ont produit 270.000 tonnes de bananes l’an dernier, se désole de "la tonalité globale de l’accord, qui ouvre les frontières européennes à des pays qui ne pratiquent pas de politique sociale globale". La baisse des droits de douane sur les bananes produites en Amérique latine va donc pénaliser les producteurs européens et ceux des pays de l’ACP, à cela se rajoutera actuellement un handicap supplémentaire car la parité euro/dollar leur est aussi défavorable. Une enveloppe de 200 millions d’euros aurait été évoquée pour les aider à se moderniser et s’adapter à ces nouvelles dispositions.
Depuis ma tendre enfance, donc bien avant l’existence de l’Europe, j’entends parler de ces problèmes bananiers aux Antilles, sans que jamais les gouvernements qui se sont succédé n’aient trouvé une solution à ces problèmes. Mais le souhaitent-ils vraiment ?


3.
Les nouveaux services de la téléphonie mobile.


Partout, les nouveaux services des opérateurs mobiles commencent à être adoptés par les particuliers et les professionnels. En France, ces nouveaux services n'intéressent encore vraiment que les "technophiles" et les grandes entreprises. La tendance est définitivement aux "smartphones", c’est-à-dire à ces téléphones à tout faire, qui tendent aujourd'hui à devenir de véritables prothèses multimédia indispensables à nos vies personnelles et professionnelles. L'Internet mobile est en passe de devenir une réalité grâce aux réussites du BlackBerry, de l'iPhone ou des mini-PC connectés à Internet. En matière de nouveaux services, il n’y a plus de limites : Internet mobile, courriel, GPS, musique, télévision, nous pouvons être connectés presque partout. Mais les opérateurs français doivent encore faire des progrès pour conquérir le grand public. Si les services s'organisent, les utilisateurs suivent plus ou moins vite. Voici déjà plusieurs années que le téléphone mobile ne sert plus seulement à téléphoner car le succès du SMS a détourné le portable de son usage d'origine. Le régulateur ayant imposé une baisse du prix des communications, les opérateurs ont dû lancer de nouveaux services pour maintenir leurs marges. Ils ont été aidés en cela par le déploiement de la technologie 3G qui offre des débits de transmission beaucoup plus importants qu'auparavant. Les professionnels, bien que ne représentant que 15% du marché de la téléphonie mobile, restent une clientèle particulièrement choyée par les opérateurs. En effet avec des flottes qui peuvent atteindre plusieurs milliers de terminaux, pour les grands comptes, ils ont l'avantage d'être plus fidèles à leur opérateur que le grand public. Les fournisseurs essayent donc d'accroître leurs revenus en attirant les entreprises en leur proposant de nouveaux services. Sur votre portable, en plus des services habituels, vous pouvez écouter de la musique, regarder la télévision, vous "géolocaliser", vous connecter à Internet et j’en passe ; il n’y a presque plus de limites. Le téléphone à tout faire s'imposera de plus en plus dans nos vies personnelles et professionnelles. Alors les fabricants et opérateurs mobiles rivalisent d'inventivité pour que l'homme ou la femme moderne reste connecté en tout lieu, à tout moment et en toutes circonstances.


4.
Pourquoi l’espérance de vie des femmes a reculé en 2008 ?


Les chiffres publiés par l’Insee ont enregistré en 2008 un nombre de décès des femmes de 542.575 en hausse de 2,1 % par rapport à 2007. Il faut remonter à 2003, année de la canicule, pour avoir un chiffre aussi important. De même, la mortalité a augmenté davantage chez les femmes, +3%, que chez les hommes, +1,4%.
Le nombre de décès étant lié au vieillissement de la population, il n’y a donc rien d’anormal à ce que les décès augmentent. Cependant Éric Jougla, directeur du centre épidémiologique sur les causes médicales de décès, précise qu’il a constaté ces dernières années "une augmentation considérable du nombre de cancers du poumon chez les femmes, +40% entre 2000 et 2007, alors que dans le même temps, le nombre d’hommes victimes de ce type de cancer diminue". Ajoutons que l’on ne connaitra pas avant longtemps l’impact, très certainement négatif, qu’a la nicotine ingurgitée, de façon active ou passive, par les enfants nés de mères "droguées" à la cigarette !


5.
Ségolène Royal : cauchemar du PS !


Deux ans et demi après sa défaite à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal a changé de statut. Elle n'a plus les faveurs de l'opinion et une majorité de Français désapprouvent son discours, ses choix et sa stratégie. Elle n’est plus la meilleure opposante à Nicolas Sarkozy et elle est perçue comme un handicap pour l'opposition. Les Français sanctionnent son positionnement, en fort décalage avec le Parti socialiste et considèrent qu’elle lui rend un mauvais service. Sa cote de popularité est tombée à des niveaux qu'elle n'avait pas connus depuis de nombreuses années et elle se positionne loin derrière Martine Aubry, premier secrétaire du PS. Alors que peut-elle faire ? Tout faire pour obtenir un large succès aux élections régionales en Poitou-Charentes, ce qui lui permettrait de se relancer en 2012, avec ou sans le PS, dans la course présidentielle, au grand damne du parti et de ses dirigeants.


Henri Pauvert.

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