Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
18 Janvier 2010
Serait-ce possible ?
Si les fait rapportés sont vrais, voici un petit compte-rendu de séance qui nous montre que "le royaume des Francs"
n'est plus tout a fait ce qu'il a été. En tout cas que la franchise de référence, celle qui coiffe ce débat-là, n'a rien à voir avec la clarté des intentions.
Ainsi M. Antoine DELBLOND (dont Serge Letchimy fait grand cas sur son blog officiel www.serge-letchimy.fr), professeur agrégé de Droit constitutionnel, a donné, à l'hôtel La Batelière, une conférence le vendredi 15 janvier 2010 à 18 heures - à l’initiative
de mouvements politiques regroupés au sein de « RASSEMBLER LA MARTINIQUE », partisans du OUI à la question du 24 janvier 2010.. Cette conférence - dont la finalité était
de contredire l'analyse (pourtant limpide) d'Anne-Marie LE POURHIET, professeur agrégé de Droit public et qui a quelque peu démaquillé la collectivité territoriale appelée de ses voeux
par le PPM et ses alliés - se serait prolongée par une séance de "questions-réponses", qui, aux dire de ceux qui y assistaient, aurait vite tourné court. Il se dit même que, comme les questions étaient pertinentes - la pertinence en l'espèce est fort embarrassante pour les partisans du OUI -, Miguël Laventure aurait mis un arrêt définitif aux jeu des questions réponses.
Au moins une "initiative magistrale" aura-t-elle jailli ce soir-là du chapeau de Miguël Laventure, décidément très
actif ce soir-là) : « Appelons simplement la nouvelle collectivité unique qui sera amenée à être crée « assemblée Région-département ». Et voilà ! Crac boum hue ! Mariane
en tombe à genoux...
Y's'voyait déjà... Comme il s'est déjà vu maire du Robert, maire de Fort de France, et peut-être maire des Caraïbes.
Mais y voit pas du tout Letchimy, pourtant à découvert, se frottant les mains et remerciant la Providence de lui livrer clé (des menottes) en main de tels alliés dont il ne fera qu'une
bouchée tellement ceux-ci sont pressés de se jeter entre ses pattes. Surtout qu'ils n'oublient ni le sel, ni le poivre, ni le gros du thym, ni le piment, ces chers ouistes de "droite"
dont on peut être sûr qu'ils n'ont pas retenu les paroles de l'Evangile : que votre oui soit oui, QUE VOTRE NON SOIT NON.
Sans se soucier des autres, pas plus de Letchimy que des Réunionnais (qui ont demandé qu'on ne les mette pas dans le
même sac et encore moins dans le même imbroglio constitutionnel)... Sans se soucier non plus plus des faits. En particulier de la netteté du non du dimanche 10, un non qui aurait pu les
amener à s'interroger sur les véritables attentes de la Martinique. Et sans se soucier davantage des propos du Président de la République invitant les Martiniquais à prendre leurs
responsabilités en toute connaissance de cause (cf. discours du 26 juin 2009 : « J’ajoute que l’évolution
institutionnelle peut aussi se concevoir comme un processus. On peut prévoir une démarche comportant plusieurs étapes. (...) On pourrait imaginer la création d’une collectivité unique
de l’article 73. (...) Nous pouvons imaginer qu’après plusieurs années et à l’issue d’une évaluation du fonctionnement de cette collectivité unique, une seconde étape vers d’avantage
d’autonomie pourrait être engagée »)...
Espérons toutefois que jamais deux sans trois, et qu'après 2003 et... le 10 janvier 2010, le non sifflera pour la
troisième fois la fin d'un malentendu (et, peut-être la prise de conscience définitive chez certains fantoches qu'ils ont assez abusé de la situation ; qu'ils n'ont rien apporté à la
Martinique ; et qu'ils sont en décalage total avec... les Martiniquais dont ils ne comprennent ni les préoccupations, ni les aspirations et encore moins les intérêts).
N.B. Il va de soi que si les faits rapportés plus haut (à savoir le déroulement de la séance de questions-réponses à
l'hôtel La Batelière, et la trouvaille magistrale de M. Miguël Laventure) n'étaient que pure affabulation, le présent commentaire n'aurait aucune raison d'être.
A. C.
|